Voici une courte randonnée qui va nous faire passer dans de beaux paysages et visiter (oui, encore !) un petit monastère. Elle va nous mener de Platys Ghialos, une petite station balnéaire sur la côte sud est de l'île de Sifnos, à Vathy, une autre petite station balnéaire sur la côte sud ouest de l'île.
Nous allons donc traverser l'île mais dans une de ses parties les moins larges. Et comme une grande partie des Cyclades ont la forme d'une montagne sortie de la mer, il va falloir monter, cheminer un peu à plat, puis redescendre, passer un col comme on pourrait le dire...
Pour se rendre à Platys Ghialos, le moyen le plus simple et surtout le plus économique est le bus. Mais il faut quand même un peu organiser sa journée à partir des horaires des dits bus (ce qui ne fut pas notre cas...) car s'il y en a 7 ou 8 dans la journée pour Platys Ghialos, il n'y en a que 3 de Vathy pour rentrer vers Artemonas ; c'est très peu, et nous allons en faire les frais comme je vais vous le narrer plus loin.
Déjà, le jour où nous avons fait cette rando, ce n'était pas bien parti pour nous. Notre logeuse, que nous n'avions pas encore vue depuis notre arrivée (c'est la femme de ménage qui avait tout réglé à notre arrivée, ce qui ne nous perturbait pas plus que ça vu que nous avions une chambre) s'est décidée à venir faire un peu de communication auprès de ses locataires et nous a, du coup, fait rater le bus que nous voulions prendre. Donc, monsieur de La Palisse ne me contredirait pas, nous avons du prendre le suivant... 2 heures plus tard, ce qui nous a fait arriver vers 14h30 à Platys Ghialos. On a connu mieux comme horaire de départ...
Nous n'avons donc pas traîné et pris le sentier dès la descente du bus.
Il y a 2 sentiers pour aller de Platys Ghialos à Fykiada, un "court" par Moussia dont j'ai déjà parlé ici, et un plus long, et c'est ce dernier que nous allons emprunter. Ils portent tous les deux le numéro 4, mais nous allons suivre la direction du Profitis Ilias Kondou indiquée sur les poteaux indicateurs puisque notre chemin passe aujourd'hui par ce petit monastère, ou de Vathy puisqu'elle figure aussi par moment bien que sur des panneaux plus improvisés.
Nous empruntons d'abord une route en béton, puis un large chemin de gravier qui monte et offre un beau point de vue sur Platys Ghialos (en se retournant, quand même). Et nous finissons par trouver ce qui ressemble enfin à un sentier après cette partie "d'autoroute". Félicitations aux grecs qui ont fait le balisage, impossible de le rater.
Ensuite, ça monte, ça grimpe, il faut bien la gravir cette partie montagneuse pour pouvoir se retrouver de l'autre côté. Et toujours en se retournant, nous continuons à avoir un très beau point de vue sur la baie de Platys Ghialos.
Et côté balisage, on n'a jamais vu mieux, des traits rouges et blancs partout, impossible de se perdre. De toute façon, il n'y a pas trop d'angoisses à avoir, vu qu'il n'y a qu'un sentier. Le balisage est sophistiqué, il va jusqu'à matérialiser les virages par un tracé tordu. Nos GR français n'ont qu'à en prendre de la graine...
A force de monter, on finit par atteindre le premier objectif, le Profitis Ilias Kondou :
Les noms que les grecs donnent à leurs édifices religieux m'a toujours étonnée ; probablement car je ne connais pas la culture orthodoxe, assez éloignée de ce que je connais du catholicisme (et je ne suis pas un puits de science sur ce sujet). J'aimerais bien savoir pourquoi ce Prophète Elie est qualifié de Kondou (petit). Le lendemain, en feuilletant la revue de Sifnos "You are here" dont j'ai déjà parlé ici, je verrai qu'il y a aussi dans l'île, à Exambela, un Profitis Ilias tou Apsilou, le prophète étant qualifié de "grand" à cet autre endroit.
Bref, assez de digressions, on pose le sac à dos et on visite. Les bâtiments sont assez grands mais l'église est toute petite, et l'iconostase ne restera pas dans nos mémoires. C'est peut-être pour cela qu'il est qualifié de petit, à cause de la taille de son église, minuscule ?
En tout cas, la vue sur Platys Ghialos depuis le monastère est digne d'intérêt :
Bon maintenant, ce n'est pas le tout, mais il faut reprendre la route... Encore du balisage pour nous indiquer notre route sans ambiguïté, et une partie plate sur un beau sentier sableux à flanc de montagne mais dans les hauteurs. Quel plaisir !
Tout doit cesser un jour, et là, le plaisir s'arrête vite car le sentier idéal devient brusquement très rocheux, du genre de ceux que je n'aime pas beaucoup. Il faut souvent regarder où on pose les pieds, et par conséquent la vitesse de la marche chute drastiquement. En plus qu'au détour du chemin se dévoile une superbe vue sur la baie de Vathy, vue qui nous accompagnera pour tout le reste du chemin, mais qu'il vaut mieux contempler sans marcher en même temps sur ce terrain scabreux.
Et le chemin a beau être très caillouteux, il n'en est pas moins beau, envahi par les urginées maritimes en pleine floraison en septembre. Décidément, les occasions pour s'arrêter sont nombreuses...
Le sentier finit par croiser un large chemin de gravier qui redescend en direction de Vathy, et que nous empruntons. Il n'y a plus qu'à descendre par ce boulevard, puis par un court bout de route asphaltée, puis de nouveau sur un sentier qui va nous emmener à l'extrémité sud de la longue plage de Vathy.
Quant au bus dont j'ai parlé au début de cet article... nous l'avons vu passer sur la route. Dommage, c'était le dernier, à 16h20 tout de même...
Nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur. Puisqu'on va devoir appeler un taxi pour rentrer, autant profiter au maximum de la plage. Une petite trempette et un peu de repos allongés sur la serviette ne feront pas de mal, et nous demanderons au taxi de venir nous prendre à 19h30, histoire de profiter de Vathy jusqu'au coucher du soleil.
Ç'aurait été dommage de s'en priver...
Quant au bus dont j'ai parlé au début de cet article... nous l'avons vu passer sur la route. Dommage, c'était le dernier, à 16h20 tout de même...
Nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur. Puisqu'on va devoir appeler un taxi pour rentrer, autant profiter au maximum de la plage. Une petite trempette et un peu de repos allongés sur la serviette ne feront pas de mal, et nous demanderons au taxi de venir nous prendre à 19h30, histoire de profiter de Vathy jusqu'au coucher du soleil.
Ç'aurait été dommage de s'en priver...
Mon moral va mieux ! Moi qui n'était jusqu'à présent pas une fan inconditionnelle de Vathy, ce jour-là je l'ai trouvée très jolie. Comme quoi... rater le bus a du bon...
Côté pratique, cela nous a pris 2 heures d'aller de Platys Ghialos à Vathy, en incluant les nombreuses haltes en chemin. Une rando à refaire, en partant plus tôt...
Γεια σας!
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