Quand il n'y a pas de bus...
A Sikinos, il n'y a pas de bus entre 14 heures et 17 heures. Alors... quand on est allé faire un tour à Chora, ou une randonnée en partant le matin mais pas aux aurores, on se retrouve en général à Chora sans moyen motorisé pour redescendre à Alopronia.
Je n'ai pas encore parlé d'Alopronia, cela va venir. Il s'agit du port de Sikinos, un quai d'abordage des ferries et des maisons nichées dans le fond d'une baie, avec une belle plage de sable. Ce qui fait qu'après une balade à pied dans les hauteurs de l'île, en plein soleil car il n'y a pas beaucoup d'arbres à Sikinos, voire aucun le long de certains itinéraires, on a bien envie de redescendre au port pour se rafraîchir un peu dans l'eau de mer.
Il n'y a donc pas le choix... il faut redescendre à pied de Chora à Alopronia entre 14 heures et 17 heures.
Deux moyens s'offrent à nous : soit emprunter la route, ce qui est tout à fait faisable vu le peu de circulation, soit passer par les chemins.
C'est la seconde solution que nous avons adoptée après avoir visité Kastro et Chorio, et cela nous a bien plu.
Il y a d'ailleurs un itinéraire balisé et dédié, il s'agit du n°3 de Paths of Culture.
Cela ne va pas nous prendre longtemps de redescendre à Alopronia, une petite heure incluant les arrêts pour faire des photos.
On commence par une descente assez rapide sur un ancien escalier qui a du avoir ses heures de gloire, mais dont les blocs de pierre commencent à se fissurer par endroits et à perdre des morceaux. N'empêche... c'est un bel itinéraire, avec la vue qui porte jusqu'à l'île de Santorin, au loin.
La descente sur ce bel escalier dure jusqu'à atteindre la petite église d'Aghios Vlassis. A Sikinos comme dans toutes les Cyclades, pas un itinéraire sans ses chapelles.
Comme d'habitude, on pousse la porte et, surprise, contrairement à ses homologues de Kastro et Chorio, la chapelle est ouverte ! Une bonne occasion de faire une petite pause et de se mettre quelques minutes à l'ombre en ces heures les plus chaudes de la journée.
L'intérieur est coquet et soigné pour une aussi petite église.
Nous reprenons la piste qui constitue notre itinéraire, mais seulement pour un court moment car notre chemin tombe... sur la route.
Ici comme dans d'autres îles, le tracé de la route a détruit des portions de l'ancien chemin piétonnier, existant depuis des lustres, et ce sans aucun état d'âme. Priorité aux engins à moteur...
Il nous faut donc emprunter un petit bout de la route avant de retrouver de nouveau un sentier balisé qui part vers la gauche.
Tout l'itinéraire est très bien balisé, avec des petites panneaux en bois le long de la route et des plaques métalliques portant le numéro 3 rivetées sur les rochers aux endroits stratégiques.
Cette partie du chemin ressemble plus à un sentier grec que la première partie. Un chemin étroit, très rocheux, mais qui offre un très beau point de vue tout au long de la descente vers le port.
Le sentier reste au dessus de la route - ce n'est pas la circulation qui fait du bruit... - et descend tranquillement jusqu'au hameau de Pyrghari, situé dans les hauteurs du port.
Ce hameau contient plusieurs locations de chambres pour touristes grecs ou étrangers, et cela nous arrangeait bien car nous étions logés pas loin de l'arrivée du sentier à Pyrghari.
Pour ceux qui souhaiteraient regagner leur hébergement au port même, il n'y a plus de sentier, il faut emprunter à nouveau la route pour un court moment avant d'arriver à Alopronia "centre ville". Ce n'est pas bien gênant, à Sikinos il n'y a pas beaucoup de circulation, et encore moins entre 14 heures et 17 heures, la sacro-sainte période de sieste, et les rares véhicules qui l'empruntent ne roulent pas à tombeau ouvert.
Nous voilà arrivés à destination. Il n'y a plus qu'à aller finir la journée au bord et/ou dans l'eau.
Γεια σας !
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