26 juin 2017

Péloponnèse, Argolide, Nauplie

Première étape...

Quand on arrive d'Athènes après avoir enjambé le canal de Corinthe, la première étape d'évidence est la coquette ville de Nauplie.
Nauplie est une ville qui a de l'histoire derrière elle. Selon la mythologie (on est en Grèce, elle est partout...), elle aurait été fondée par Nauplios, fils de Poséidon le dieu de la mer, rien moins que ça... Sur la mère du fameux Nauplios, je n'ai rien trouvé, son nom ne semble pas passé à la postérité ; les dieux en usaient allègrement avec les simples mortelles, si on avait du noter à l'époque toute leur descendance, on n'en aurait pas fini de si tôt... Le fameux Nauplios a eu un fils (au moins...) nommé Palamède, qui a donné son nom à la grosse colline qui surplombe la ville, et dont j'aurai l'occasion de parler dans un prochain message car les vénitiens y ont construit une forteresse remarquable.

Pour le moment, restons dans la vieille ville et le port, il y a déjà de quoi dire sur ce sujet. Arrivés par l'un des bus du matin à Nauplie, nous avons donc posé nos valises à l'hôtel, déjeuné dans une taverne typique grecque dans l'une des ruelles, et nous sommes partis ensuite en exploration dans la vieille ville, en oubliant la ville moderne de Nauplie qui n'a pas franchement de charme.
Les nombreuses ruelles piétonnes sont, pour certaines, pleines de boutiques en tout genre destinées principalement aux touristes, business oblige. Elles sont néanmoins très agréables à parcourir.




Ce qui m'a frappé en premier à Nauplie, ce sont les bougainvillées qui ornent à de nombreux endroits de vieux balcons en fer forgé. C'est ce qui rend aussi cette ville si agréable, les fleurs partout :



Les longues rues piétonnes conduisent vers le port, on commence à voir la couleur de la mer à l'horizon.


Mais ce serait une erreur de se contenter de ces quelques artères principales. Il y a aussi de belle ruelles sans commerces, dont certaines montent raide vers l'ancienne citadelle d'Akronauplie, dont j'aurai l'occasion de parler dans un futur article,



et d'autres plus plates mais très fleuries, où on peut trouver des tavernes sympathiques où déjeuner ou dîner dans un cadre "de charme" comme disent certains marchands de voyages sans surprises.

Nos pas au hasard nous ont menés sur la place Syntagma (de la constitution), comme à Athènes, calme l'après-midi à l'heure de la sieste, mais très animée le soir.



Le nom de cette place, plus modeste en superficie que son éponyme d'Athènes, nous rappelle que Nauplie est restée quelques années la capitale de la Grèce après la reconquête de son indépendance aux Turcs, de 1823 à 1834, avant qu'Athènes ne devienne la capitale que l'on connait encore actuellement. Et c'est très bien comme ça, Nauplie est une petite ville de province, calme, et c'est ce qui fait son attrait.

Nauplie est au bord de la mer, alors on finit toujours par y arriver :



Quand on voit ce paysage pour la première fois, c'est un grand plaisir. Ce fort vénitien, le fort Boutzi, planté sur son îlot pour défendre le port - il parait qu'aux temps anciens une grosse chaîne était tendue entre le fort et la terre ferme pour défendre l'accès au port - est juste placé au bon endroit, et les montagnes au fond, où se trouve Mycènes (un autre lieu remarquable dont je parlerai aussi), ferment la perspective du golfe Argolique. Un endroit magique, et d'autant plus magique que les jacarandas étaient en fleur, comme pour ajouter cette touche de violet clair à la beauté de l'enfroit.



Une belle promenade dallée bordée de palmiers longe l'eau. Il y a très peu de bateaux dans le port, juste quelques caïques, qui doivent malgré tout sortir en pêche si l'on se fie aux filets entassés sur le bord du quai.




Nous continuons notre promenade le long de l'eau sur la gauche (en regardant la mer). Nous passons d'abord le long d'une piscine d'eau de mer en béton et de quelques bâtiments qui doivent être un café ou un restaurant en saison, mais qui sont fermés en juin. Ce n'est pas plus mal, l'endroit doit perdre beaucoup de son calme et de son attrait quand tout est ouvert.
Nous empruntons ensuite une belle promenade dallée qui continue le long de la mer. Pas grand monde, l'odeur des pins, et le léger clapotis du ressac, le bonheur...



Nous apercevons au dessus le dôme d'une petite chapelle, et comme c'est notre petit plaisir en Grèce, visiter les chapelles sur notre chemin, nous empruntons le chemin dallé qui semble y mener. mais pas de chance cette fois-ci, le chemin s'arrête devant une porte en fer fermée par un gros cadenas, avec des pointes disposées tout le long du bord du rocher sur le côté, pour dissuader les éventuels illuminés qui auraient eu l'idée (saugrenue) de faire de l'escalade pour aller voir la chapelle. En examinant un peu plus en détail le coin, il semble que ce soit une propriété avec une chapelle privée. Il y a quand même, juste au dessus, une grande croix en plastique bordée de guirlandes lumineuses, kitchissimes à souhait, mais les propriétaires des lieux, laïcs ou religieux, n'ont visiblement aucune velléité de laisser entrer quiconque ici.
Pas de souci, on fait demi tour, et on termine (provisoirement) notre visite au-dessus de la petite plage d'Arvanitia, que domine la citadelle imposante de Palamidi. Nous n'avons pas exploré plus avant cette plage, d'abord parce que nous n'avions pas pensé à emporter nos maillots (fatale erreur), ensuite parce que ce n'est pas le genre de plage où on pose sa serviette pour s'allonger, il n'y a que des galets. Il n'y avait pas un mode fou, on aurait quand même pu prendre notre premier bain de mer de l'année, mais ce sera pour les jours qui suivent...  



Γεια σας !

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