25 octobre 2017

Péloponnèse, Route de montagne et monastère d'Elonis

En route vers Monemvassia...

Notre visite de la région d'Argolide se termine, nous avons vu les îles Saroniques et les sites archéologiques majeurs, et visité la jolie ville de Nauplie. Maintenant, direction Monemvassia, l'un des autres sites remarquables du Péloponnèse. C'est simple quand on l'écrit, mais il y a de la route entre Porto Heli où nous logions au retour de Spetses et Monemvassia, presque tout en bas de la côte est. On s'attend donc à une journée de voiture, et ce le sera... Les routes sont sinueuses, une bonne partie de l'itinéraire passe en montagne, et notre voiture de location n'est pas un bolide. Nous n'avons quand même pas fait que rouler, nous nous sommes aussi arrêtés pour découvrir quelques endroits agréables le long du trajet.

Nous sommes tout d'abord revenus vers Nauplie, c'est le point de passage obligatoire, mais sans nous y arrêter cette fois. Cela nous a pris 1h30 pour faire 80 km sur des routes pleines de virages avec une voiture qui avait un peu de mal dans les côtes... Nous avons ensuite fait tout le tour de la baie de Nauplie, une portion d'itinéraire sans intérêt, un bord de mer sans attrait.
Après la baie de Nauplie, la route longe la mer en hauteur, et le paysage est bien plus agréable.

Nous sommes maintenant dans la région d'Arkadie, dont nous n'allons traverser qu'un petit bout, celui qui donne sur la côte est du Péloponnèse.
Après (déjà !) quelques heures de route, un arrêt s'impose pour se dégourdir les jambes et se restaurer le midi. Arrêt dans le petit village de Tyros, en bord de mer. Un beau cadre, une taverne faisant partie des bonnes adresses du Guide du Routard, que demander de plus ?


Rien n'est parfait en ce bas monde... Impossible de manger en bord de mer, dehors le vent souffle assez fort et le fond de l'air est frais malgré le soleil. En plus, c'est le désert, personne dehors, ni en terrasse. Nous avons comme une impression d'arrêt du temps. La taverne est ouverte, mais nous sommes les seuls clients ; visiblement la saison touristique est courte par ici.

Il ne faut pas trop s'attarder, nous avons encore de la route à faire et avec la moyenne à laquelle nous roulons, il nous reste encore du temps à passer en voiture.
Après Leonidio, la route quitte le bord de mer et s'engage dans la montagne ; elle longe de belles gorges, à sec à cette période de l'année, envahies par les lauriers roses. Le paysage est très beau, mais la route est étroite et sinueuse. Heureusement, il y a très peu de trafic.


Pour avoir un bref aperçu de cette partie d'itinéraire, que j'ai beaucoup aimée, voici une petite vidéo très artisanale, prise depuis la voiture avec une caméra de sport. Malgré le stabilisateur intégré à ce modèle, selon la documentation associée, ça remue et ça penche un peu, l'état de la route n'était pas idéal...

 

Et soudain, au détour d'un virage, nous découvrons le monastère d'Elonis, accroché tout en haut d'une grande paroi rocheuse.


Après consultation rapide du Guide du Routard, l'arrêt s'impose pour visiter ce petit morceau de terre un peu plus près du ciel que d'autres. Nous trouvons sans problème la petite route sur la gauche qui y mène.



Un grand escalier de pierre, deux portes successives, la maçonnerie en pierre collée à la paroi, ce monastère a exploité au mieux la place disponible.



Des cellules de moines, une petite église coincée sous un surplomb,


et même un bout de jardin avec un palmier et un petit potager,


comme quoi l'éden n'est pas forcément où on s'attend à le trouver.
L'endroit est très calme et incite à la sérénité. La vue depuis le bord de la terrasse est époustouflante, la route par laquelle nous sommes venus semble toute petite en bas, et on a une vue splendide sur toutes les montagnes environnantes. 
Les moines trouvent toujours des endroits hors du commun pour s'installer...


Nous avons eu de la chance pour notre visite... Lorsque nous sommes sortis, arrivaient deux cars pleins de grecs qui venaient visiter le monastère. Ouf ! La sérénité en aurait pris un coup avec autant de monde dans un si petit espace.

Bon, on visite, on profite du paysage, mais on n'avance pas... Il faut reprendre la route.
De beaux arbustes en fleur bordent l'itinéraire après le monastère. Je n'avais encore jamais vu ce type d'arbuste (joli...) :


Au retour, j'ai évidemment sollicité mon site favori "Arrosoirs et sécateurs" (voir les liens), qui a immédiatement reconnu un Cotinus.

Nous traversons le typique village de montagne de Kosmas, avec une très belle place centrale bien ombragée et une église en pierre - là aussi on se serait bien arrêtés, mais on ne peut pas faire que ça, on a encore de la route de montagne devant nous. Partout il y a de la vente de miel local à différents parfums (orange, bruyère, mastica, ...), qui se marie à merveille avec le yaourt grec.
Nous passons ensuite par un autre village (dont je n'ai pas noté le nom) où les routes sont si étroites qu'avec les vitres de voiture ouvertes et la vitesse qu'on adopte dans ce genre de lieux, on pourrait serrer la main des gens attablés aux terrasses des petits café de bord de route. Les grecs nous saluent tous gentiment au passage par l'habituel "ya sas !".

Enfin la partie montagneuse est passée, on roule en plaine sur une route droite, ce qui nous permet d'augmenter un peu notre moyenne et d'arriver un peu après 18 heures à Gefira, devant Monemvassia.

L'arrivée à Monemvassia est une nouvelle surprise :



Le gros rocher derrière lequel se cache la ville de Monemvassia, qu'on ne peut pas voir de la terre, se dresse devant nous au détour d'un virage comme un navire sur la mer.
La journée en voiture nous a un peu fatigués, on va aller se reposer, et la visite de Monemvassia (le clou de cette visite du Péloponnèse est), ce sera pour le lendemain - la journée est dédiée à ça - et le prochain article sur ce blog...

  Γεια σας !

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