Au temps où il n'y avait pas ...
... d'énormes ferries ou des bateaux de croisière hauts comme des cathédrales, mais des petits caïques ou des bateaux de pêche locaux qui ne vidaient pas la mer de ses poissons... il y avait des petits ports animés, seul lien entre une île et ses voisines ou le continent plus lointain, et Santorin n'ayant pas toujours vécu à l'heure du tourisme ne fait exception.
Loin du grand port excentré d'Athinios, construit pour faire face à l'augmentation du trafic maritime et pour permettre de déverser ses flots de bipèdes tirant valises à roulettes ou portant des sacs, je souhaite vous parler de deux jolis petits ports, restes d'une vie d'îliens tournés vers la pêche : Mesa Gialos et Amoudi.
Mesa Gialos est le petit port en contrebas de Thira, celui où accostaient dans le passé tous les bateaux arrivant à Santorin. Il est possible de l'apercevoir d'en haut, c'est-à-dire de Thira la ville principale de l'île, en se penchant un peu...
Un petit port grec typique. Enfin... peut-être pas si typique que cela... car en y regardant d'un peu plus près, on constate qu'il n'y a aucun bateau, le comble pour un port. Il fait un peu pitié, imaginez, un port sans la moindre embarcation ! Un symptôme de plus de la perte de l'âme grecque de cette île.
Bah... de toute façon il n'y a plus guère de poissons à pêcher en Méditerranée, ici ou ailleurs. Alors, on y va ? On descend ?
Il faut d'abord trouver le chemin qui permet d'y descendre, au milieu de toutes les boutiques de souvenirs, d'habits, de tavernes,... mais une fois que c'est fait, c'est tout d'un coup beaucoup plus calme. Le touriste moutonnier reste en haut, là où il y a les commerces, et puis descendre à pied, ça casse un peu les jambes.
Au début de la descente, nos quadrupèdes préférés attendent patiemment le touriste qui n'aime pas la marche, même s'il s'agit de descendre.
La descente en plein soleil donne un petit coup de chaud, ne pas oublier d'acheter une bouteille d'eau fraîche avant de la débuter, mais offre de beaux points de vue sur la falaise volcanique et permet d'admirer tout ce que la géologie terrestre recèle de merveilles.
Et en bas, avec le calme, quel contraste par rapport à l'ambiance bruyante de Thira. Dommage que l'animation de port grec ne soit plus là. Il plane ici des relents de nostalgie du passé, une certaine tristesse, corollaire habituel des lieux qui ont perdu leur âme.
Ce jour-là, il y avait du brouillard. Si, si, il peut y avoir du brouillard en plein soleil...
Allez, stop, les rengaines du style c'était mieux avant, on remonte et on part vers un autre petit port, celui de Ia, au nord de l'île. J'ai gardé le meilleur pour la fin, espérant conserver ma lectrice ou mon lecteur jusqu'à la fin de ce post.
Amoudi, le petit port de Ia, est accessible de la même manière que Mesa Gialos, par un chemin en longs escaliers creusé à flanc de falaise, qui fait le même effet sur les jambes.
Ici aussi les mêmes ânes attendent les mêmes touristes...
Mais ici, il y a des bateaux - c'est somme toute bien normal pour un port - et un peu moins de perte d'âme.
Après le même coup de chaud lié à la descente en plein soleil, on a envie de s'attarder en ce lieu, de s'assoir à une terrasse pour regarder la mer, de prendre le temps de ne rien faire que contempler la vue si particulière et si caractéristique de Santorin.
En prenant sur la gauche et en traversant toutes les tavernes le long de l'eau, on retrouve un sentier qui permet d'avoir un autre point de vue sur le petit port d'Amoudi.
Ce sentier est trompeur... large et très praticable au début, on se prend à rêver d'une balade le long de l'eau permettant de rejoindre le bas de Ia. Hélas... cela ne dure pas longtemps. Un peu plus loin, le sentier s'est effondré par endroits et est resté en l'état, tout juste bon pour les humains à gène de chèvre, et finit en cul-de-sac sur un terre-plein terreux où les dits humains caprins peuvent sauter dans l'eau si vraiment le coeur leur en dit.
Nous, nous avons fait demi-tour.
N'empêche... Amoudi est vraiment un endroit sympathique, calme, où il fait bon passer quelques heures au bord de l'eau.
Je finis par un panoramique du lieu, un peu déformé par le grand angle, on manque quand même de recul ici, le dos à la falaise.
Santorin, c'est quand même un des plus beaux endroits de la terre, non ?
Γεια σας !
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