8 août 2014

Billet d'humeur

Mauvaise humeur...

J'inaugure une nouvelle rubrique du blog, les billets d'humeur, pour parler de ce qui me semble positif ou négatif dans nos chères îles.
Soyez rassurés, je ne vais pas vous en faire dix par mois, mais un petit de temps en temps, sur des faits, des rencontres, des constatations, ... qui méritent d'être signalés. Aussi bien des bonnes choses - mais oui, il y en a malgré ce que nos médias veulent nous faire croire - que des plus moches - et là, c'est sûr, il en existe...

Et pour commencer... pas de chance, l'humeur est grognonne ! Cela faisait longtemps que je le gardais au chaud cet article, il mijotait, et voilà, c'est prêt. A force de passer à pied devant les carcasses de béton ou les tas de gravats, il faut bien un jour parler de ce qui fâche au milieu de nos petits coins de paradis.

Alors c'est parti, la victime expiatoire du jour sera... Folegandros. Eh oui, parler au long des messages des promenades toutes aussi belles les unes que les autres sur cette île coup de coeur n'empêche pas de garder les yeux ouverts sur ce qui est, par endroit, plus que moche, laid, détestable sur cette île, qui est représentative, heureusement pour elle à moindre échelle, de ce qui se pratique partout dans nos chères îles grecques.

La Grèce est en crise, oui, et même beaucoup plus en crise que les autres pays d'Europe du sud, mais les faits ne datent pas d'hier, et la crise ne frappe pas tout le monde de la même manière. La Grèce est un pays où la corruption est souvent présente, ce n'est un secret pour personne, mais quand on n'a pas ou peu de présence de l'état, pas de cadastre, pas de permis de construire, ça donne ça :




Alors, elle n'est pas aussi un peu moche, l'île de Folégrandros ? Des anciennes terrasses qui plongent vers une mer turquoise au pied d'une falaise, avec une vue à vous donner envie de vous assoir et de rester là, longtemps, à admirer le temps qui passe, et... patatras, en haut des terrasses, des carcasses de clapiers à touristes qui sont édifiées depuis... oh, bien 2 ans, sans avoir bougé, juste pour rendre le paysage très laid à cet endroit, au bord du sentier.

D'ailleurs, parlons-en du sentier... Il va falloir que je le photographie lors d'un prochain passage car si la construction reprend, ses jours vont probablement être comptés, le touriste de masse n'étant pas ce qui se fait de mieux comme population amoureuse de la marche à pied - mais à tout il y a des exceptions, n'est-ce pas cher lecteur ou chère lectrice -, sans compter que les grecs non plus n'affichent pas un amour inconditionnel pour ce moyen de locomotion à moins d'y être malheureusement contraints par les circonstances financières.
Je vous l'avais dit ! L'humeur est exécrable quand on voit ça.
Au final, on ne sait même plus ce qu'on voudrait, qu'ils finissent la construction pour nous boucher définitivement la vue et nous goudronner le sentier (un oxymore), ou bien laisser le "truc" et le sentier en l'état - je n'emploie pas à dessein le mot de construction pour ce bétonnage sauvage.

Et, plus au nord, en tentant d'aller à pied à Aghios Georgios, on peut aussi constater ce que cela donne quand un grec passe un coup de bulldozer pour tracer un chemin pour véhicules polluants et que, oups, désolé, il y avait un vieux sentier sur le passage :


Dommage pour le vieux monopati, construit à la sueur du front des anciens habitants, il "n'avait qu'à pas" se trouver sur le tracé de la route. Quand on imagine le travail que cela a du être de daller tous ces merveilleux sentiers, constater leur destruction est un vrai crève coeur.

Comme Hercule Poirot (un de mes héros préférés pour les lectures de vacances), je demande "A qui profite le crime ?". Il vaut peut-être mieux ne pas le savoir...

Je vous promets, je serai de meilleure humeur pour le prochain billet !


Γεια σας !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire