3 septembre 2014

Guadeloupe, Jardin botanique de Deshaies

Un enchantement floral... 

Nous voici partis sur une nouvelle île, après avoir traversé l'océan Atlantique et atteint la mer des Caraïbes, une île en forme de papillon, la Guadeloupe.
Et pour commencer fort, par un coin de paradis sur terre, nous voici dans le jardin botanique de Deshaies, sur la côte ouest de Basse Terre.
Ouvert au public depuis 2001, ce jardin botanique n'a pas connu une histoire tirée au cordeau.
Jugez plutôt : tout a commencé par l'installation de la pépinière d’un amoureux des plantes et des voyages, Guy Blandin, qui rapportait de tous les coins du monde différentes espèces de plantes inconnues alors en Guadeloupe. 
Puis Coluche a racheté le lieu en 1979. Quand on a vu la superficie, et la villa qui y a été bâtie, on comprend pourquoi n'importe quel guadeloupéen solvable ne pouvait pas prendre un petit crédit et acquérir cette parcelle de terre de son île...
Coluche permit alors à son ami Michel Gaillard, paysagiste d’intérieur en métropole, d’y installer sa pépinière en 1985 en échange de l’entretien du jardin.
Et c'est là que ça se gâte... Tout le monde connaît la suite de l'histoire pour Coluche, décédé en 1986 - il n'a pas eu beaucoup de temps pour profiter de son jardin tropical - mais le jardin n'en avait pas fini avec la poisse puisqu'il a été ravagé en 1989 par le passage du cyclone Hugo, de triste mémoire.
Période d'incertitude, puis Michel Gaillard rachète le jardin en 1991, nouvelle période d'incertitude, puis la décision est prise de transformer le lieu en jardin botanique qui ouvre ses portes au public en 2001. 
Quand on voit le résultat, chapeau, messieurs Gaillard et Craquelin !

Plus de 800 espèces végétales, et quelques espèces animales qui font la joie des plus jeunes, mais aussi des moins jeunes...
Les plantes sont mises en scène dans de nombreux arrangements, tout aussi réussis les uns que les autres, sans oublier l’eau sous différentes formes, lacs, cascade, cours d’eau, mare, ...

Allez, j'arrête la prose, partons pour la visite. Le ton est donné dès l'accès à l'entrée :

Orchidées & co...

Après avoir admiré les lotus et les carpes Koï du bassin, nous avons suivi les allées et découvert de nombreuses plantes qui ne sont que "d'intérieur" en métropole, mais s'épanouissent en gros buissons sous ces latitudes tempérées ; en voici deux exemples :

             Cordyline Terminalis baby                    Spathiphyllum wallish - Fleur de lune


Je continue avec mes fleurs préférées, toutes les variétés d'Heliconia, ou balisier, une fleur fascinante, qu'elle pousse sur une tige ou tombe gracieusement :


Certaines compositions de plantes sont très dépaysantes pour nous les "métro" : Neoregelia cruenta, ça vous dit quelque chose ?


Tout est surprise dans ce jardin, et il est difficile dans un seul message de faire le tour de toutes les espèces végétales présentes, avec des noms qui font voyager l'imagination.

Mussaenda Erythrophylla, ou Sang des Achantis - une population qui occupait le centre du Gana au 17ème siècle :


 Ravenala Magariensis, le magnifique Arbre du voyageur :



Cleorodendron Paniculatum, ou Couronne de mariée :



J'ai l'air d'étaler ma science en noms latins... mais je n'ai aucun mérite. Chaque plante bénéficie d'un écriteau, plus ou moins détaillé, qui donne ses noms, savant et vernaculaire, sa provenance,... etc. Alors, je photographie la plante, je photographie le panneau, et le tour est joué car franchement, entre nous, je me vois mal retenir tous ces noms de tête !

Il y en a tant, difficile de faire un choix car elles sont toutes aussi belles...
Je vais finir sur quelques curiosités :

Nicolaia Eliator, la Rose de porcelaine :




et voici une liane produisant une fleur énorme et très curieuse, à qui son nom latin va comme un gant. 
Aristololochia Grandiflora :




Ce n'est que le premier message sur le merveilleux jardin botanique de Deshaies, d'autres suivront sur l'univers aquatique du jardin, les oiseaux et, reines de toutes, les orchidées.
Et toutes ces beautés nous rappellent que nous faisons nous aussi partie intégrante de cette nature qu'il faut protéger et non piller pour que nos enfants, petits-enfants, et plus, puissent en profiter comme nous le faisons dans ce jardin botanique.


A plus !

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