4 novembre 2016

Sifnos, Festival culinaire des Cyclades

Un week-end gastronomique...

Tous les ans, le 2ème week-end de septembre - en fait du vendredi au dimanche - a lieu sur l'île de  Sifnos le festival culinaire des Cyclades.
Cela se passe sur la grande place des bus d'Artemonas, reconvertie en salon et salle de spectacle en plein air.

Évidemment nous sommes en Grèce, donc ce n'est pas la peine de chercher une quelconque activité de ce côté avant le début de soirée. N'oublions pas que les grecs et nous n'avons pas la même notion de ce que recouvrent les termes d'après-midi et soirée... 18 heures, pour les grecs, c'est l'après-midi, donc le tout début de soirée se situe vers 20 heures - 21 heures.
Nous sommes passés sur la place d'Artemonas en fin d'après-midi (version française), de retour de Kastro par la Panaghia Poulati à pied - une des randonnées mythiques de l'île de Sifnos dont j'ai déjà parlé ici - tout était encore bien calme. Des musiciens et des techniciens effectuaient les derniers réglages, ce qui nous a donné l'occasion de nous reposer quelques minutes sur une chaise en écoutant de la musique grecque, pas désagréable du tout.


La délégation de chaque île des Cyclades présente au festival est installée dans une petite guérite décorée simplement avec quelques affiches et objets emblématiques, et présente la ou les spécialités culinaires locales. Voici celle de Folégandros, avant le démarrage des activités.



Sifnos, l'île organisatrice, se taille la part du lion avec un grand stand à l'entrée de la place, bien décoré. La marmite en place n'attend plus que le mastelo, LA spécialité culinaire locale, un ragout de mouton longuement cuit au four à bois dans un pot en terre fermé (également fabriqué dans l'île) contenant, outre la viande, des sarments de vigne, de l'aneth et du vin rouge. C'est un régal !


Il y avait également une petite exposition de poteries juste en face de l'église, éclairée la nuit :


Et comme toujours en Grèce, après avoir goûté aux spécialités locales (si on est assez courageux pour braver la foule agglutinée autour du ou des kiosques qui présentent, à tour de rôle, leur cuisine) dont la dégustation est gratuite, il y a la musique et la danse, c'est génétique chez les grecs, et c'est très bien de faire la fête à la moindre occasion.

Allez, une petite anecdote et un sourire... Déjà que l'année dernière nous n'avions pas eu le courage de remonter à Artemonas après une journée de randonnée pour vivre une soirée "Festival", cette année il aurait été dommage de ne pas y assister (surtout au spectacle). Armée de mon sourire et mon mon "meilleur" grec, je suis allée demander au technicien qui effectuait les derniers réglages son à quelle heure commençait la musique. Il m'a répondu gentiment "peripou" 22 heures, c'est-à-dire à "environ" 22 heures. OK, ça nous laissait largement le temps de manger à Kamares à l'un de nos deux restaurants préférés puis de reprendre le bus pour monter à Artemonas, où nous sommes arrivés à 21h45. La place si vide quelques heures auparavant était blindée, plus une chaise de libre, nous avons quand même réussi à trouver deux places sur un banc, et puisque le début était prévu à "peripou" 22 heures, ça ne faisait pas longtemps à attendre, tranquillement... C'est là que ça commence à devenir amusant... 22 heures passent, puis 22 heures 30, puis 23 heures... les grecs à côté de nous attendaient tous sagement en discutant ou en se chicorant pour une histoire de chien qui venait par en-dessous lécher les pieds de la dame assise sur la chaise devant... eux savaient ce que recouvre le terme "peripou"...
Eh voilà, le spectacle et la musique ont (enfin !) commencé à 23 heures 15... Du coup, nous avons bien ri chaque fois qu'ensuite nous avons eu l'occasion d'entendre le mot "peripou", notion typiquement grecque, comme le terme "tomorrow" qui désigne un futur qui n'est pas forcément prévu demain...
Dommage que ça n'ait pas commencé plus tôt, car le dernier bus pour redescendre à Kamares était à minuit, ce qui ne nous a pas permis d'assister très longtemps aux festivités. Mais ça valait quand même le coup. Ils avaient reconstitué les danses qui suivent un mariage, en costumes traditionnels, avec musique en direct sur l'estrade. Le faux mariage était, parait-il, entre un gars d'Amorgos et une fille de Sifnos. En voici un petit aperçu :


Il n'y a pas que les femmes qui dansent... mais j'ai mis la vidéo la "moins pire"... sur les autres, où les hommes et les femmes dansent ensemble, puis les hommes seuls, il y avait toujours des gens qui passaient devant (gros plan sur leur tête, évidemment, pas facile de bouger dans le petit coin où nous avions trouvé des places assises...), qui faisaient des grands signes du bras juste devant mon objectif, bref, ça me fait un souvenir, mais ce n'est pas montrable.

Voilà, c'était quand même bien sympa comme petite soirée, mas ce n'est pas dit qu'on y retourne tous les ans. 1 heure 30 d'attente sur un maudit banc en bois pour 30 minutes de danses en costume... c'est bien une fois... mais on a aussi un peu la même chose en Bretagne (certains comprendront).


Γεια σας !

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