20 mai 2014

Sifnos, Profitis Ilias

Iles dans la brume...


Nous voici repartis à pied sur l'île grecque de Sifnos, et cette fois vers le plus haut sommet de l’île, le Profitis Ilias. C’est un nom très courant pour les points culminants dans de nombreuses îles grecques…

Le départ « officiel » de la randonnée se fait depuis Apollonia, rejoint Katavati, et c’est ici que démarre le sentier ; avant, nous avançons dans les ruelles des villages. C’est une belle promenade, qui méritera un message à part entière. Si vous avez déjà parcouru cette partie de l’itinéraire lors d’une précédente randonnée, cela vaut le coup de se faire déposer en taxi au départ du sentier à Katavati (10€ en 2013 depuis le port de Kamares) – et c’est ce que nous avons fait ce jour-là – car les prix des taxis ne sont pas prohibitifs par rapport au coût des tickets de bus (1,60€ par personne) et le temps passé, surtout si on est plusieurs.

C'est parti sur le sentier au départ de Katavati. Le panneau nous prévoit une marche de 1h30 jusqu’au sommet.



Cette partie de l’itinéraire est commune avec la promenade jusqu’à Vathi, on grimpe un peu puis on chemine sur un beau sentier bien tracé, et on atteint l’embranchement qui mène, à gauche vers Vathi, à droite vers le Profitis Ilias. Donc, aujourd’hui, à droite toute !


A partir d’ici, on ne fait que monter jusqu’au but. Le Profitis Ilias étant l’objet, encore à l’époque actuelle, de fêtes religieuses, le sentier est bien tracé, entretenu, un merveilleux sentier grec dallé comme on voudrait en voir partout…


En montant, on finit par apercevoir les murs blancs du monastère, et la vue permet de mesurer qu’il reste encore quelques efforts à fournir…


L’arrivée se fait par un dernier passage un peu raide du sentier, une petite expiation des péchés avant d’atteindre enfin un lieu plus proche du ciel. C’est raide, certes, mais la vue qui s’offre à nos yeux permet d’oublier un peu la montée en plein soleil.



Ca y est, nous y sommes ! Altitude 682m. Au bout d’1h45 de marche. Nous y sommes presque parvenus dans les temps annoncés au départ du sentier, mais comme je me suis arrêtée souvent pour faire des photos, ce n’est pas si mal…
Une belle enceinte en partie blanchie à la chaux entoure le monastère :


Les ânes ne sont pas toujours là, leur présence est liée aux travaux en cours au monastère (nous en reparlerons), et donnent une touche de pittoresque pour les photos.
En regardant vers l’est, on a une superbe vue sur Apollonia, Kastro - la petite tache blanche tout en bas-, sur les îles alentour et, plus proche, sur la petite chapelle d’Aghioi Anargyroi, les saints Anargyrites.
La vue mérite vraiment les efforts fournis, n’est-ce pas ?


Allez, un peu de repos (et d'ombre...) bien mérité... On entre dans l’enceinte du monastère. 
On passe devant les cellules :


Et on entre refroidir notre température corporelle dans le beau réfectoire :


Nous avons eu la chance, lors de notre passage, de croiser des ouvriers qui effectuaient des travaux de restauration ; nous sommes accueillis comme il se doit par un verre d’ouzo (sec, à la grecque) :


Et les grecs nous font même goûter quelques fromages locaux de l’île, dont le « manoura ».
Quel accueil ! Une belle surprise, des contacts chaleureux qui passent la barrière de la langue, le repas partagé avec de jeunes français arrivés au monastère peu avant nous... En échange, nous  offrons de notre raisin aux grecs, et nous profitons de l’ombre accueillante du réfectoire pour pique-niquer et reprendre des forces. Le petit verre d’ouzo, à jeun après l’ascension, doit être complété par des nourritures terrestres conséquentes.

Une fois réconfortés, nous finissions notre visite du monastère par l’église, qui est en train de se refaire une beauté :


Les grecs nous déplacent quelques échafaudages pour que nous puissions atteindre l’intérieur, simple mais coquet, avec une belle iconostase :


Une dernière exploration sur le toit du monastère, puisqu’il y a un escalier prévu pour l’atteindre :


Une vue magnifique à 360° sur toutes les Cyclades alentour, inoubliable. C’est presque comme si nous étions un oiseau en vol.


Nous en avons plein les yeux et c’est un peu dur de revenir sur terre après avoir savouré une si belle vue. Mais il faut bien redescendre…

La descente se fait par le même chemin qu’à l’aller, mais nous poussons à pied jusqu’à Apollonia. Cela nous prend 1h30.

Une journée qui laissera de biens beaux souvenirs et des images inoubliables.
Nous y retournerons cette année pour voir quel aspect a l’église une fois la restauration terminée.


Γεια σας !

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