Découverte du processus de traitement du riz...
Au Sri Lanka comme dans de nombreux pays d'Asie, ou autres, le riz constitue le pilier des repas. Du riz que nous nommons "blanc" dans sa très grande majorité, par opposition au riz complet d'une belle couleur ambrée.
Mais d'où vient le riz qui arrive dans nos assiettes, et quel chemin a-t-il choisi ? La visite d'une usine de production de riz m'en a appris beaucoup. D'ailleurs, j'aurais été bien en peine avant cette visite de décrire par quelle magie un grain de riz nous arrive tout blanc dans l'assiette...
Tout commence dans la rizière :
La rizière est, je trouve, un paysage pour contemplatif : apaisant, avec le riz qui ondule doucement au gré du vent, dans des tons de vert tendre qui nous évoque le printemps permanent.
Quand on y regarde de plus près, les grains de riz poussent sur une tige, un peu dans la logique du blé sauf qu'ils ne sont pas regroupés en épis.
Les petites coopératives locales regroupent le riz récolté, puis l'envoient par camion dans une usine pour qu'il y soit traité. On est encore bien loin du paquet de nos magasins...
Les sacs sont ouverts et un premier tri est effectué en mettant les grains de riz dans l'eau chaude. Les bons grains (lourds) tombent au fond, les mauvais grains (vides) restent à la surface. Et comme on ne gâche rien dans ces pays, les mauvais grains sont récupérés, mis à sécher au soleil, pour servir au final de nourriture aux animaux.
Les bons grains font ensuite l'objet de 3 polissages successifs, à la machine évidemment. Quel bruit ! Mais "ça dépote", productivité à fond...
Si on regarde attentivement, on voit bien qu'il y a des grains noirs et des grains blancs. Or, le consommateur ne doit avoir que des grains bien blancs dans son assiette. Donc, il faut encore trier... et le tri par couleur est "électronique" :
Encore pas de gaspillage après cette étape. Les grains noirs sont récupérés pour nourrir les animaux.
Au final, voilà ce que cela donne entre le riz qui arrive des champs et le riz qui va sortir de l'usine :
Une fois que le riz est bien beau et blanc, il ne reste plus qu'à le mettre dans des sacs. Pas des sacs de 500g quand même, en sortie d'usine on est au sac de 5 Kg pour le plus petit, et jusqu'à 50 Kg.
Ce sont les femmes qui se chargent de l'ensachage. Pourtant, je vous garantis, ce n'est pas un travail de "petits bras". J'ai soulevé un sac, le plus petit modèle de 5 Kg, et je ne m'imaginais pas trimballer ça à longueur de journée. Les ouvrières avaient un air fatigué bien compréhensible.
On n'imagine pas tout ce qu'il a fallu comme opérations et comme fatigue humaine pour fournir du riz dans une assiette.
Et pour finir sur une note plus gaie, voilà ce que ça donne dans une assiette de cuisine typique du pays. Ca donne envie, non ?
Ayubowan !
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