5 octobre 2019

Péloponnèse, Côte sud-est du Magne

Un petit coin de paradis...

Nous voilà partis d'Areopoli en direction de la côte est du Magne. Il n'y a qu'une seule route, direction Kotronas dans un premier temps, qui passe par une vallée que je devrais peut-être plutôt nommer une gorge naturelle entre des montagnes.
Ici comme dans toute la région, on rencontre en chemin de beaux villages construits dans le style du Magne, maisons en pierres et imitation de tours forteresses, situés sur les hauteurs et entourés d'oliviers. Les arbres commencent à se faire rares, le Magne profond n'est principalement qu'une terre caillouteuse avec une faible épaisseur de terre, ce qui rend difficile la culture.
Voici le village de Pyrrichos,


endormi à cette heure de la journée.
Après avoir traversé la péninsule, on arrive en vue de la côte est de Magne au dessus de Kotronas. La vue depuis les hauteurs est magnifique, et par cette journée chaude et sans vent, la mer ressemble à un grand lac.


Ensuite c'est cap au sud... La route longe la côte et offre de beaux points de vue et de nombreuses occasions de s'arrêter. Il paraît que c'est l'une des plus belles routes de Méditerranée, mais même si la route est belle, il ne faudrait pas trop exagérer quand même...

On n'est pas loin de l'heure grecque du repas, j'avais vu en furetant sur la toile qu'il y aurait une certaine taverne "Alipa" le long de la route, qui n'en compte pour l'instant aucune de visible, alors quand on voit un panneau rudimentaire qui l'indique, on n'hésite pas, on prend la route à gauche.
Enfin la route... c'est un grand mot, plutôt un chemin en béton, un peu défoncé, et au bout duquel on a du mal à imaginer qu'il puisse y avoir une taverne, tant l'endroit semble loin de tout. Et pourtant - comme quoi il ne faut jamais douter de rien -, après avoir déposé notre voiture sur un petit parking qui ne compte que quelques places, nous découvrons un de ces lieux magiques dont on ne soupçonnerait pas l'existence si on ne la voyait pas de nos yeux.

Une petite crique aux eaux cristallines, bordée par des falaises, une anfractuosité dans la côte, avec une plage de galets, quelques maisons accrochées à la paroi ou tassées en bord de plage, des bateaux de pêcheurs, un de ces coins où on se sent tout de suite bien et où on pourrait rester des heures...


Et comme attendu, il y a une unique taverne où il fait bon se poser, admirer le paysage, et se restaurer avec une cuisine grecque typique, simple et bonne.
On voit bien de temps en temps quelques personnes venir voir cette crique et faire des photos, mais l'endroit est très calme.
Mais il faut bien continuer notre route...

En allant vers le sud, nous rencontrons le village de Kokkala, sans grand intérêt, avec une plage de galets sur laquelle veille une grande église en pierres.


On traverse ensuite un plus grand village, Lagia, avec de belles maisons en pierres même si certaines sont en ruine, une place centrale accueillante, et surtout une église remarquable. Une halte s'impose pour visiter ce village et je lui consacrerai mon prochain article car il mérite d'être un sujet à part entière.



La dernière portion de route avant le cap Tenare peut, elle, mériter le qualificatif de l'une des plus belles routes de Méditerranée. On rencontre des hameaux perchés sur des promontoires, avec une vue imprenable sur la montagne et la mer,



de vieilles églises blotties dans leur coin et qui ne doivent plus recevoir beaucoup de visites vu les herbes folles qui les entourent,



à la fin du printemps un tapis d'herbes et de fleurs sauvages,



avant d'arriver, clou du spectacle de cette si belle nature, juste au dessus du bout de terre qui va se terminer au Cap Tenare, certainement la plus belle vue du Magne.



Après cela, il n'y a plus rien à dire... juste à admirer.

Γεια σας !

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