30 mars 2015

Sifnos, Aghios Andreas et Moni Vrisis

Colchiques dans les chemins, fleurissent, fleurissent, ...

Nous voici de retour dans l'île de Sifnos, cette fois-ci encore pour une belle promenade sur les sentiers, mais aussi pour la visite de l'ancienne citadelle d'époque Mycénienne d'Aghios Andreas, et encore pour le retour vers Apollonia par le monastère encore en activité de Moni Vrisis. Nous allons découvrir des endroits dignes d'intérêt tout au long de notre journée bien remplie.
Aghios Andreas - Saint André en grec - est accessible par la route, mais c'est tellement plus sympa d'y aller à pied ! Et la voie pédestre va nous permettre de découvrir une belle fleur du genre masculin, ce qui n'est pas si courant, pour ceux qui empruntent le sentier en septembre. 
La visite du site Mycénien n'est possible que jusqu'à 15 heures. Il faut donc partir au plus tard en fin de matinée pour pouvoir y entrer. La promenade est possible même si le site d'Aghios Andreas est fermé, mais il faut en faire tout le tour dans ce cas ; ça rallonge un peu.

Le départ se fait, encore une fois, de l'arrêt de bus d'Apollonia, avec la traversée de ce charmant village, puis de celui de Katavati. C'est exactement le même chemin, au départ, que pour aller au Profitis Ilias, et depuis le temps que je dis que je vais décrire en détail cette portion de promenade qui peut constituer à elle seule un but de balade, il va vraiment falloir que je m'y mette rapidement, promis !

Nous voilà donc partis sur un très beau sentier, typiquement grec, le plaisir des randonneurs :


Le sentier est bien entretenu car le Profitis Ilias est une destination encore bien fréquentée par les locaux, qui célèbrent tous les ans en juillet la fête du saint patron du monastère lors d'une "Panigiri" typique de la pure tradition religieuse grecque, prières et agapes.
Il y a 2 chemins pour aller à Aghios Andreas, nous n'emprunterons pas le premier et nous ignorerons donc le balisage qui nous indique "Aghios Andreas 30mn 1,2 km" :


Quoique... en septembre cela vaut la peine d'emprunter juste le début de ce sentier pour découvrir quelques beaux spécimens qui s'y épanouissent tous les ans à cette époque - mais on peut également en voir plus loin sur notre itinéraire pour les moins motivés - je vous présente le colchique Colchicum Variegatum. Cela valait bien un petit écart momentané de route :



Encore une fois, l'identification exacte de cette fleur a été effectuée grâce au forum de l'excellent site de jardinage que j'ai également mis dans les liens.
Nous prenons donc le 2ème sentier vers la gauche, indiquant la direction de Vathy, puis encore à gauche, là où il y a un panneau Ag. Stathis dans les broussailles - difficile de voir quelle direction il indique...


Evidemment, nous faisons une halte à la petite chapelle croquignolette d'Aghios Efstathios, le temps d'admirer l'iconostase :


Puis nous reprenons notre route, et le sentier n'est plus aussi bien tracé qu'avant, voire inexistant. Nous finissons donc notre itinéraire vers Aghios Andreas à vue, direction la route qui arrive en bas du site, route que nous empruntons pour quelques centaines de mètres jusqu'à l'entrée du site archéologique.
A l'entrée se trouve un petit musée contenant des pièces trouvées lors des fouilles. La visite se poursuit par un parcours bétonné qui permet de découvrir le mur (cyclopéen) de l'enceinte et le peu qu'il reste de l'ancienne acropole et d'un sanctuaire :


Difficile pour un non archéologue de n'y voir que des ruines... Cela fait un bail que les constructions ont été faites (13ème siècle avant JC, quand même), c'est déjà bien qu'il en reste quelque chose... Nos constructions à nous ne laisserons pas de si longues traces...
La vue depuis le site est époustouflante. Il est très bien situé, à un endroit stratégique, tout en haut d'une colline ; par temps bien dégagé, la vue porte sur toute la partie est de Sifnos et jusqu'aux îles voisines : Paros et Antiparos, Ios, Sikinos, Folegandros.
Et comme tout bon site grec qui se respecte, il y a une église à côté du site archéologique :


Un bon coin pour pique-niquer... parce que la montée jusqu'à Aghios Andreas, ça creuse !
Une fois reposés, et l'église visitée, nous entamons notre descente vers l'objectif suivant, Moni Vrisis. L'escalier qui conduit à la route en contrebas est une merveille du genre.



La suite de l'itinéraire jusqu'au monastère est assez quelconque, un chemin de graviers, la traversée du petit village de Sambopoula, le tout pour arriver par derrière au monastère de la Panaghia Vrisis :


Et là, gros désappointement, il est fermé, nous arrivons trop tôt - pour une fois ! dirons ceux qui nous connaissent bien... L'après-midi (selon la notion grecque), le monastère ouvre de 18 h à 20 h.
Et c'est comme dans certains livres que j'appréciais fort étant enfant. Le héros, coincé (battements de coeur accélérés de la lectrice), s'appuie sur une porte et, miracle, elle s'ouvre et lui révèle, en plus de la solution pour s'en tirer, une opportunité supplémentaire pour faire rebondir son histoire.
Eh bien pour nous, ça a été pareil. Eh oui, il a suffit de pousser la porte et là... elle s'ouvre :


Nous jetons un coup d'oeil, personne... On entre. Après tout, nous ne faisons de mal à personne. D'accord, nous ne pourrons pas visiter le monastère, mais cela nous donnera l'occasion de voir la très belle entrée bordée de portes de cellules. Il faudra revenir plus tard une autre fois pour compléter notre vision de Moni Vrisis.


Le temps passe, il faut songer à prendre le chemin du retour. Nous avons repris un petit bout de route puis, à l'aide de la carte, nous avons traversé le village d'Exambela - un autre village de charme typiquement cycladique, à voir - et regagné le haut d'Apollonia, puis descendu la longue rue piétonne empruntée à l'aller pour regagner, au final, l'arrêt de bus. Ah... la lumière de fin d'après-midi sur les maisons et églises toutes blanches depuis le parvis de la Mitroplis...  Je ne m'en lasserai jamais.



Encore une bien belle journée... Côté pratique, nous sommes partis à 12 h d'Apollonia (donc le matin selon la notion grecque) et rentrés à 17 heures, comme d'habitude sans se presser. De quoi se laisser le temps d'aller piquer une tête pour se rafraîchir à la plage de Kamares avant d'aller se restaurer.

Γεια σας !

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