27 avril 2015

Sri Lanka, Au jardin des épices


Au royaume des senteurs...

On nous l’a appris à l’école (au moins pour ceux de ma génération), les épices viennent des Indes. Tout un univers exotique, lointain, coloré, propice à alimenter l’imaginaire. Les galions revenaient chargés de cette précieuse cargaison, faisaient route vers Venise et déchargeaient leurs ballots sur les quais de la Sérénissime, s’ils n’avaient pas été interceptés par des pirates ou n’avaient pas fait naufrage lors d’une tempête, avant que toutes ces senteurs arrivent dans les assiettes de ceux qui avaient les moyens de se les offrir.

Le monde a bien sûr changé depuis, et les noms de poivre, cannelle, cardamone, noix de muscade, … ne font plus surgir les mêmes images dans nos têtes. Un pot en plastique sur l’étagère de la cuisine, même s’il est transparent et dévoile son contenu, ça fait moins rêver qu’un équipage de bateau luttant contre une attaque de pirates, le capitaine cheveux au vent et sabre au clair (c’est un beau gosse qui tient le rôle, évidemment…), le tout pour défendre les précieux ballots odorants de la cale.

Mais quand même… gardons un peu de nos rêves et de notre âme d’enfant, et partons à la découverte des lieux où poussent les épices, et des végétaux qui leur donnent naissance.
De nombreux « jardins d’épices » se visitent au Sri Lanka, dans les environs de Matale, de vrais filons à touristes si on veut voir la réalité en face – l’objectif final étant la boutique – mais aussi, si on veut voir le côté positif puisque rien ne nous oblige à faire un achat dans la boutique,  une occasion de voir comment poussent vraiment les poudres et autres graines et noyaux que nous avons sur nos étagères et que nous utilisons en cuisine sans avoir le moindre idée du végétal qui les a portés.
Ces jardins ne sont que démonstratifs, la production se fait bien dans la région, mais les plantations ne se visitent pas.

Nous sommes pris en charge par un guide dès l’entrée, et même si les commentaires peuvent sembler quelquefois simplistes, on en apprend toujours.
Evidemment, la vedette c’est la fève de cacao, celle-là tous les visages pâles savent à quoi elle sert. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il y en a de différentes couleurs. Nous ne saurons pas, par contre, si la couleur a un impact sur le goût…



Les clous de girofle (hum… quel régal), et si utiles en cas de rage de dent, eh bien ça pousse sur un grand arbre. Si petits qu’on a du mal à les voir. Les terminaisons de branche vert plus clair, ce sont eux :


Le curcuma et le gingembre ne sont pas très spectaculaires. C’est la racine qui est utilisée, les feuilles, seule partie extérieure visible (n’est-ce pas Monsieur de La Palisse) ne nous renseignent en rien sur ce que nous avons en vente sur nos étals. On pourrait passer à côté sans rien remarquer...


Nous connaissons tous la noix de muscade, qui parfume si bien certains de nos plats traditionnels, mais savons-nous que ce que nous consommons râpé, c'est la réserve nutritive de la graine ?


La plus surprenante, et je l’ai gardée pour la fin, c’est la cardamone. On s’attendrait à la voir pousser dans un arbuste ou au moins en aérien, comme les autres, eh bien non, elle s’épanouit au ras du plancher, sur des tiges qui partent du pied de la plante dont elle est le fruit. On entrevoit déjà bien la forme de la gousse de nos bocaux.



Allez, une découverte, il faut bien faire dans la nouveauté si je veux garder mes lecteurs captifs, comme on dit à l’époque moderne : voici le Tholabo (Crinun Latifolium), dont on nous a vanté et démontré l'efficacité en tant qu'épilateur naturel.

 Ayubowan !
 

1 commentaire:

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