23 octobre 2017

Péloponnèse, Ile de Spetses

Une dernière île...

On hésite, on irait bien voir à quoi ressemble l'île de Spetses, tant qu'on n'est pas loin, mais voilà, on n'a aucune idée des horaires de bateau au départ de Kosta, le plus proche accès à l'île, et pas moyen de trouver aucune indication sur internet.
On réserve quand même un hôtel à Porto Heli, ville toute proche de Kosta. Après tout, si ça ne s'arrange pas comme on veut pour aller à Spetses, on en profitera pour faire une journée plage et écriture des cartes postales. Eh oui, en cette époque de smart phones, réseaux sociaux et tweets en tout genre, j'ai avec moi toute une liste de personnes à l'ancienne, qui apprécient particulièrement de recevoir des cartes postales, alors autant leur faire plaisir...

Nous voilà donc partis à Kosta. Quelques maisons, et surtout de grands parkings (payants bien sûr !) pleins de voitures. C'est bon signe... Mais avant de se faire taxer de 5€ pour le parking de la journée, allons voir quand même sur le port de quoi il retourne.
Sur le quai, deux moyens de transport vers Spetses s'offrent à nous : d'une part le bateau taxi qu'on peut prendre quand on veut, il y en a toujours plusieurs de disponibles, mais attention au tarif... 23€ par personne ! 48€ pour une traversée "privée" à deux vers Spetses qui dure 15 à 20 minutes, si c'est pas du racket, ça...
D'autre part, il y a un petit bateau qui part quand il est plein, au tarif de 2,50€ par personne (aller, et ce sera le même prix au retour). Il n'y a pas trop de questions à se poser, vu la différence de prix, nous allons déposer la voiture au parking et nous prendrons le premier  bateau qui partira. 
Un groupe de grecs a la bonne idée d'arriver et de (presque) remplir le bateau à lui tout seul, et nous voilà partis. On comprend pourquoi on n'a trouvé aucun horaire sur internet, organisation "à la grecque" oblige.


Le port de Spetses ne ressemble pas à un classique port grec. Il s'agit plutôt d'un grand bassin, bordé de hauts murs crénelés dans lesquels viennent s'encastrer par endroit d'anciens canons, pour le décor, mais sans le tas de bateaux qu'on trouve habituellement dans un port grec. L'endroit dégage une première impression de vide, d'absence d'âme, d'artificiel, ... pas un charme fou.
Le contraste avec le port d'Hydra visité la veille est flagrant. Le seul point commun qu'ont ces deux ports, c'est l'enfilade de bars qui les borde, aussi bruyants tous les deux.

Nous sommes un peu surpris en posant le pied sur le quai, qu'est-ce qu'on est venu faire ici ? Bon, on y est, alors ne restons pas sur cette première impression, partons explorer un peu plus le coin, il y a peut-être des découvertes à faire.

Une petite incursion du côté nord de la ville, histoire d'aller voir les bus disponibles et leurs horaires. Les photos des plages du nord de l'île qui sont affichées à l'arrêt des bus ne nous incitent franchement pas à partir de ce côté... On en profite pour découvrir au passage la statue de Bouboulina, une héroïne de la guerre d'indépendance de 1821, lorsque les grecs se sont débarrassés de l'occupation turque qui durait depuis plusieurs centaines d'années. Pour une fois que c'est une femme qui est à l'honneur dans cette société grecque où domine le machisme, il faut en parler !


Nous partons ensuite à l'opposé, vers le sud de la ville, car du côté nord ce n'est pas l'enthousiasme. Direction l'ancien port de l'île, Palio Limani (littéralement en grec cela signifie "ancien port") .
Marcher à pied à Spetses, ça change d'Hydra où il n'y a pas de voiture... A Spetses, c'est un ballet continu de 2 roues, quads, voitures, ... avec les odeurs d'échappement qui vont avec. Impossible d'y échapper. Il y a bien quelques rues piétonnes, mais il faut emprunter la route la majeure partie de la promenade.
Nous bifurquons sur une route qui longe le bord de mer et qui nous semble moins prisée des véhicules à moteur. Ouf ! On retrouve un peu de calme, et l'endroit a beaucoup de charme. 


Certains se baignent ou lézardent sur une dalle en béton aménagée car il n'y a aucune plage dans cette zone. C'est le coin des belles maisons, bien entretenues, pleines de fleurs et de verdure. L'endroit respire l'argent et même le luxe pour certaines.




L'ancien port de Palio Limani est un endroit très agréable, avec plusieurs tavernes au bord de l'eau, mais vu qu'aucune n'affiche de carte ni de prix à l'extérieur, on commence à avoir des soupçons... 


Nous rentrons dans l'une d'elle, à la décoration chic et très soignée dans le style marin, mais vide, personne, aucun client. Un peu trop classe pour notre porte-monnaie visiblement, et puis manger tout seuls, c'est tristoune, on ressort sans que personne ne nous courre après. On s'installe à celle d'à-côté, au bord de l'eau, là il y a d'autres tables occupées. Mais, en y regardant de plus près, les autres clients ne font que boire, nous serons donc les seuls à manger. On se sent un peu comme des aliens ; pourtant il n'est pas loin de 14 heures, une heure tout à fait orthodoxe pour un repas en Grèce. 
La lecture de la carte nous renseigne vite, les prix s'envolent ici aussi, on va se contenter de deux salades. Heureusement, la cuisine est soignée et très bonne, de quoi nous faire avaler l'addition un peu salée. Mais nous sommes sans regrets, c'était un moment très agréable, dans un beau cadre, et on n'a qu'une vie après tout...

Nous continuons notre visite en faisant le tour du port de Palio Limani. Ici, enfin, il y a des bateaux ! 


Un vrai port, avec même un chantier naval et quelques bateaux en construction. L'un d'eux est presque terminé, coque laquée sans défaut, pont en teck, une merveille.

Nous poussons jusqu'au phare, au bout de la pointe.




Si nous avons croisé deux personnes pendant toute cette partie de notre promenade, c'est bien le maximum. L'endroit est désert, ou endormi. On cherchait le calme, on l'a trouvé !
C'est un endroit idéal pour avoir une vue sur tout Spetses-ville.


Il faut maintenant songer à rentrer à terre. Nous refaisons tout le trajet en sens inverse (nous n'avons pas trouvé de voie alternative...) et nous reprenons un des bateaux qui fait la navette sur le même principe qu'à Kosta : il attend d'être plein pour partir.

Bilan de cette journée à Spetses : on a bien aimé, finalement, et nous étions contents d'avoir eu un aperçu de l'île, mais c'est moins beau qu'Hydra et encore plus cher (c'est possible...). Il aurait fallu aller à Spetses avant Poros et Hydra, cela aurait permis une progression du "pas mal" vers le "très beau". Et de toute façon, nous n'avons eu qu'un petit aperçu de l'île, nous ne l'avons pas parcourue en entier. Mais nous en sommes partis sans avoir envie d'y retourner de si tôt.

 Γεια σας !

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