10 février 2015

Sifnos, de Kastro à Faros

Une promenade tranquille...


Nous voici encore une fois à Sifnos, dans nos chères îles grecques, et la promenade du jour va nous emmener sur d'authentiques vieux sentiers sur la côte est de l'île, de Kastro à Faros.

Nous sommes allés en bus jusqu'à Kastro, mais les plus courageux peuvent se chauffer d'abord les jambes en partant d'Apollonia. La très belle randonnée via la vallée d'Erkies par exemple prend 2 heures pour arriver à Kastro.
Donc... départ depuis l'arrêt des bus à Kastro. Le chemin est facile à trouver, il y a un panneau indicateur en bois qui nous donne 1h35 pour rejoindre notre objectif. Nous connaissant... escargots contemplatifs comme pas deux...  cela va certainement faire plus.



Le début du parcours est celui qui mène vers la "plage" de Seralia, en contrebas de Kastro. J'écris "plage" entre guillemets car personnellement je me fais une autre idée de ce qu'est une plage. Certes, c'est une bande de terre en bord de mer, mais très caillouteuse et pas vraiment propre par endroits. Nous, nous l'avons évitée, malgré les eaux translucides et la chaleur ambiante. Nous allons trouver beaucoup mieux à Faros, vous verrez.
Descente donc, traversée de la route goudronnée, re-descente sur un beau sentier dallé, avec la vue sur le début de la vallée d'Erkies côté Kastro (une très belle promenade dont je vous parlerai dans un autre message).
Puis on remonte un peu et, à un embranchement, nous prenons vers la gauche, sentier balisé n°2. Ne pas se laisser abuser par les panneaux ; l'un d'eux indique Faros tout droit, mais c'est la voie la plus longue, qui passe beaucoup plus par l'intérieur des terres. Donc, esprit libre, à gauche toute !
Et là, en grimpant, le chemin nous offre une magnifique vue sur Kastro et Seralia, ainsi que sur la chapelle des 7 martyrs (Efta Martyres) sur son bout de caillou, de quoi se réjouir de la vie dans un tel environnement.


Arrivés sur une aire qui domine Kastro, trouver la suite du chemin se révèle plus hasardeux, cafouilleux, ... enfin tout ce qu'on veut sauf clair. Il y a bien un sentier devant nous, mais obstrué par l'éboulement d'un mur. Dommage, ça collerait bien avec la carte... Alors on fait selon son intuition - qu'il faut écouter parait-il - on contourne par la piste qui dessert les maisons, on retrouve un sentier orthodoxe, on remonte, ... on va de toute façon dans la bonne direction... une occasion de découvrir une voie alternative qui ne manque pas de charme :


Pas mal, non ? Au final, nous avons fini par retomber sur un sentier balisé un peu plus haut, avec un panneau qui indiquait la direction de Faros et portait le numéro 2.  Retour en terre connue et balisée.
Nous suivons alors un beau sentier, avec vue sur la mer et sur les terrasses, à plat. La version piétonne de l'autoroute...


Et comme tout bon sentier grec, bordé de câpriers et de chardons. Ces fameux chardons qu'on voit partout, si jolis... enfin joli, oui, mais finalement pas si sympathique que ça, le végétal. Je vous présente le chardon à glu, de son petit nom Atractylis gummifera :


Cette petite plante qui ne paye pas de mine est hautement toxique, puisque potentiellement mortelle, eh oui... Touche pas à ma racine, ni au reste d'ailleurs. Toxique par ingestion, ouf ! dès qu'on approche le doigt elle nous montre qu'elle sait se défendre, donc très peu de risque que l'envie de la manger nous prenne, et encore moins sa racine qui ne doit pas se laisser arracher sans résister dans ce sol archi sec... Il y a quand même des tavernes pas trop loin, en faisant un petit effort...

Revenons sur notre beau sentier, qui passe le long de la petite église d'Aghios Nikitas, en contrebas du village de Plakoto, une bonne occasion de faire une courte halte à l'ombre en terre consacrée.


Nous reprenons la route, et nous arrivons rapidement à un croisement de 3 sentiers, où nous prenons à gauche. Et notre chemin passe, par chance, tout près de notre quadrupède préféré, typique des îles grecques, je veux parler d'un âne :


Si on a quelques croutons de pain dans le sac, on est sûr de faire un heureux !
Nous empruntons ensuite un petit bout de sentier quelconque, un très court tronçon de route, de nouveau un sentier ordinaire qui monte et passe près d'un "champ" de panneaux solaires, puis tout en haut, ouaouh ! Qu'elle est sympa, la vue...


Objectif droit devant, c'est Faros qui est tout en bas. La descente sur un beau sentier dallé avec la vue sur toute la côte sud-est de Sifnos mérite le détour.
En descendant, nous apercevons de haut notre but ultime de la journée, la petite plage de sable fin sur la droite de Faros (en regardant la mer), le long du chemin qui mène à Chryssopigi. Eh oui, ne rien faire est un but en soi ! De l'ombre sous les tamaris, une douche, une plage croquignolette, rien à voir avec celle de Seralia. 


Avant d'aller se rafraîchir dans l'eau, un petit tour dans Faros s'impose, pour découvrir le village. Rien de bien extraordinaire, c'est tout petit, il n'y a principalement qu'une seule rue qui longe la mer à partir de la plage de sable principale de Faros (amoureux de la baignade en toute discrétion, s'abstenir) et du quai du port où se trouve l'arrêt de bus, au bout de la route asphaltée.


Je n'ai pas pu résister à l'habituel cliché grec... On a beau en voir partout des maisons blanches aux portes colorées avec des bougainvillées, personnellement je ne m'en lasserai jamais.


Nous étions partis vers 11 heures de Kastro, nous sommes arrivés vers 13 heures 15 à Faros, comme d'habitude sans trop se presser. Et après la visite du lieu, nous n'avons rien trouvé de mieux que de prendre un petit repas bien mérité sur la plage, les pieds dans le sable - la taverne ayant eu la bonne idée d'y disposer une partie de ses tables - avant de finir notre escapade du jour à la plage.


En ce qui concerne la fin de journée, il y a peu de choses à en dire. Baignade, repos à l'ombre, lecture avec un cerveau tout ce qu'il y a de disponible, et bus de retour jusqu'à Apollonia. Attention aux horaires pour le retour, il n'y a pas beaucoup de bus desservant Faros.
Une petite promenade sympa comme ça, c'est sûr, on la refera dans les années qui viennent, en bonne compagnie certainement (je n'en dis pas plus, ils se reconnaitront, clin d'oeil).

Γεια σας !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire