Sifnos, de Platis Ghialos à Fikiada (et retour)

Un retour aux sources...

Voici encore une très belle promenade à pied sur l'île de Sifnos, où il est impossible de toute façon d'en trouver des moches.

Nous sommes partis de Platis Ghialos, sur la côte sud-est de l'île, que nous avons atteint en bus depuis Artemonas. Pour bien profiter de la promenade, il est prudent de regarder aussi les horaires des bus de retour, pour organiser son temps à Fikiada et avoir le temps de rentrer tranquillement. Attendre le bus suivant à Platis Ghialos n'est pas un drame non plus, la plage est sympathique, mais le temps entre deux bus est parfois long hors des mois de juillet et août.

Fikiada est une baie à la pointe sud de Sifnos, et n'est atteignable qu'à pied ou en bateau, pour ceux qui en ont un. A ma connaissance, il n'y a aucune navette maritime publique vers ce petit coin de tranquillité. Ceci est certainement la raison de cela :

Donc, nous voilà partis, non sur le passage au bout de l'arrêt de bus mais sur un bout de route qui part à angle droit de la route principale avec l'indication "Villa Tsioni". Le début du trajet se fait sur une route goudronnée qui grimpe jusqu'à la station d'épuration. Ca ne sent pas la rose juste autour, mieux vaut ne pas s'attarder et prendre (enfin !) un sentier qui va se révéler beaucoup plus agréable.

Ah ! J'ai oublié de le préciser au début, le parcours est très rocheux par endroits et il vaut mieux avoir de bonnes chaussures de marche confortables pour bien profiter de l'itinéraire. Déjà qu'ainsi équipés on a tendance à regarder ses pieds (quand même...).

Le sentier monte doucement et nous pouvons avoir ainsi une très belle vue sur Platis Ghialos :

Nous passons ce qu'on peut qualifier de "col", et dès notre début de descente, la vue sur la côte sud de Sifnos se révèle superbe :

Au loin, l'île de Folegandros, l'autre gros coup de coeur de ce blog, et tout proche de la côte l'ilot rocheux de Kitriani. Nous avons eu de la chance ce jour-là, la visibilité était très bonne.

Quel bonheur de cheminer dans un tel environnement. Des clochettes de chèvres se font entendre, mais on a du mal à les apercevoir, tant elles sont bien cachées par la végétation.

La descente se fait très raide et caillouteuse, puis notre sentier atteint le bord de mer, que nous allons longer pendant un petit moment.

Nul bruit ici, hormis le nôtre et celui des vagues sur les roches du bord de mer. Le paradis... enfin, pas pour les pieds...

C'est rare d'en trouver des caillouteux comme ça, des sentiers... Et en bord de mer, c'est encore pire, pas moyen d'aller se baigner et de déplier sa serviette ici. Un coin de baignade pour masochistes uniquement !

C'est étonnant, ces roches sculptées par l'érosion.

Nous quittons ensuite le bord de mer pour plonger un peu dans les terres, et nous traversons une première oliveraie complètement à l'abandon...

puis le hameau de Mousia (tel que l'indique la carte), en fait une ancienne ferme en ruine, et quelques bâtiments dans le même état aux alentours (là, pas de photo, c'est un peu triste de voir toutes ces belles constructions en pierres à l'abandon)...
puis de nouveau une oliveraie, bien entretenue cette fois-ci...

 et un peu en retrait du sentier un olivier d'un âge canonique...

pour arriver à la plage de Fikiada, avec au loin la petite église d'Aghios Georgios (Saint Georges) :

Juste à l'arrivée, la plage de Fikiada est plutôt sale, pleine de boulettes de goudron sur le sable et dans l'eau. On ne dirait pas, en voyant la photo, qu'on n'a aucune envie de poser sa serviette ici et d'aller pieds nus piquer illico une tête dans ces eaux cristallines ?

Mais en suivant quelques minutes le sentier côtier, on arrive à une toute petite plage où, si on était plus de dix ce serait la surpopulation. Mais comme nous sommes seuls, qu'il n'y a aucune trace de goudron et, suprême luxe, qu'il y a une table et des bans au bord de l'eau, voici l'endroit idéal pour pique-niquer, et cette fois-ci poser sa serviette et piquer une tête - ou mieux aller en nageant jusqu'à l'église d'Aghios Georgios dans des eaux claires... je ne vous dis pas...
La voici, la plageounette de rêve :

Après une longue pause en ces lieux enchanteurs, il faut malheureusement songer à prendre le chemin du retour. Le même chemin qu'à l'aller, sous d'autres points de vue et une autre lumière, pas d'objection...

Alors, pour les détails pratiques... Nous avons mis 2h30 à l'aller - j'ai fait de nombreux arrêts photo et, vu l'état du sentier par endroits, des pauses juste pour regarder tranquillement le paysage plutôt que l'endroit où je posais les pieds. Le retour, avec l'objectif d'être à l'heure pour prendre le bus, ne nous a pris qu'1h30, sans trop d'arrêts et avec de belles grimpettes.

Γεια σας !