Immersion dans la vie locale...
Après avoir visité le très beau jardin botanique de Kandy, nous avons fini la journée par un tour au marché local, histoire de voir une partie de la vie des Sri Lankais. Les marchés, dans tous les pays, sont un concentré de vie locale, un lieu en général animé et plaisant, et qui permet de voir une partie du mode de vie des habitants.
A Kandy, le marché est bien organisé, sur deux niveaux :
Le rez-de-chaussée est réservé pour tout l'alimentaire, poissons séchés, viande, riz et légumes secs tous vendus en vrac, fruits et légumes, épices.
Du côté des poissons séchés, on ne s'attarde pas trop ; le climat chaud exhale les parfums, et j'ai beau bien aimer le poisson...
On ne peut que constater, au marché, que le riz est l'un des aliments de base de l'alimentation. J'ai regretté de ne pas comprendre un traitre mot à leurs étiquettes, car cela m'aurait bien intéressé de connaître toutes les variétés de riz qu'ils utilisaient.
Eux, ils n'ont pas de problème avec le traitement du gros volume de déchets que constituent leurs emballages...
Côté épices, il y a évidemment tout ce qui est utilisé dans la cuisine locale, très proche selon mes papilles de la cuisine indienne.
Toujours la même logique, réduction au maximum de l'emballage, ce qui n'est pas pour déplaire à ma fibre écolo sur les bords. En plus, c'est moins lourd à transporter dans la valise et on se rend mieux compte de la quantité achetée que lorsque c'est dans un pot de verre avec un couvercle en résidu de pétrole dessus, ou pire quand tout l'emballage est en résidu d'énergie fossile.
J'en ai profité pour acheter ce que je ne trouve pas facilement en France, des graines de moutarde très fines, du tamarin et du macé, que j'ai découvert pour la première fois à l'occasion de ce voyage lointain. Le macé serait l'enveloppe de la noix de muscade, et s'utilise dans toute la cuisine Sri Lankaise avec une prédilection pour les soupes. J'ai essayé une fois de retour, mais cela n'a pas changé le goût de mes soupes maison habituelles. Je n'ai pas trop osé en mettre, tout doit être dans la dose...
En tout cas, pour moi qui suit une fervente adepte de la cuisine indienne, ces étals étaient déjà un régal pour les yeux !
Nous sommes ensuite tombés en arrêt devant les étals de fruits et légumes, une palette de couleurs et un vrai bonheur pour nous, habitants des pays pas toujours très chauds. Ça change des pommes et des poires...
Les Sri Lankais, je crois l'avoir déjà dit dans un précédent message, sont gentils et de contact facile avec les gens qu'ils ne connaissent pas. Cela n'a pas fait exception sur le marché. Arrêtés devant un étal, en admiration devant ce qui s'y trouvait, et tentant de reconnaître ce qui y était présenté, nous avons vu venir aimablement vers nous le marchant souriant, qui nous a proposé de goûter en nous expliquant ce qu'était chacun des fruits qu'il nous proposait : de la pulpe de jacquier, douce mais sans trop de goût, de la mangue, un peu fibreuse mais quel parfum..., de l'orange, de part son aspect et son goût un intermédiaire entre le citron et l'orange que nous avons chez nous.
Nous nous sommes décidés à acheter des bananes. Oui, j'en entends déjà certains... Des bananes, on en a chez nous, petite joueuse... Et bien que nenni, ces bananes là, on ne les a pas en vente sur nos étals :
Nous en avions déjà entendu parler plusieurs fois de cette fameuse variété de bananes qui seraient, selon la rumeur, aphrodisiaques. Alors, il faut bien faire des expériences quand on voyage. Résultat, ces bananes sont plus fades au goût que d'autres variétés et, quant à leur effet... c'est le même que la corne de rhinocéros parait-il, c'est à dire... pas flagrant. Entre nous, cela me révolte qu'on massacre ces pauvres bêtes, tout ça pour enrichir la mafia qui vend le produit à des clients naifs. Ils devraient essayer les bananes, ça leur coûterait moins cher.
Ce marché est bien agréable à parcourir, pour son ambiance et les produits qui y sont vendus.
Pendant que nous étions bien à l'abri dans le marché couvert, il s'est mis à pleuvoir, comme il pleut sous les climats tropicaux, l'antithèse du crachin breton.
Nous sommes donc allés faire un tour à l'étage, histoire de rester au sec en attendant que ça se calme. Rien de bien remarquable, mais des boutiques sympathiques quand même. Habits, souvenirs, bibelots en tout genre ... plus orientés touristes, mais les prix étaient intéressants alors on finit toujours par craquer pour un souvenir qu'on portera de retour sous nos latitudes en été, un T-Shirt coloré, un pantalon léger avec des motifs locaux, ...
Il pleut toujours... Alors nous nous sommes décidés à aller attendre le retour du soleil dans le petit bar du marché, uniquement fréquenté par des locaux. Après un court moment de flottement pour comprendre comment fonctionnait le lieu, nous avons commandé nos boissons mondialement connues et nous avons discrètement regardé ce que faisaient les clients Sri Lankais de tous âges. Ils mangeaient tous la crêpe recourbée qui est le plat national, faite de farine de riz et de lait de coco, si fine qu'on peut voir à travers. Le serveur apportait à chacun un verre d'eau, sans qu'il ait besoin de le demander, et posait sur la table une petite assiette contenant une pâte rouge, du piment probablement. Nous n'avons pas été joueurs jusqu'au bout, et nous en sommes tenus à nos boissons. Nous avons supputé que notre palais occidental ne résisterait pas à la petite pâte rouge...
Enfin, l'averse s'est calmée, et nous avons pu refaire un dernier tour devant le temple de la dent pour admirer les étals de fleurs, avant de rentrer prendre un repos bien mérité, plein d'images dans les yeux.
Ayubowan !
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