Un petit tour chez Asclepios...
Pour nous, à l'époque actuelle, le site d'Epidaure est associé au théâtre du même nom, et au festival qui s'y déroule chaque été, mais pas vraiment à un centre médical. Pourtant c'est ce qu'il fut dans l'antiquité, un grand lieu de guérison, ou supposé tel, où convergeaient de nombreux malades cherchant la rémission de leurs maux. Comme le dit un guide touristique en français "Le célèbre temple d'Asclepios à Epidaure fut le point de convergence d'un grand nombre de malades venus non seulement du monde tout entier, mais aussi d'autres pays" (sic !). Diantre ! Ceux qui disent qu'il n'y a plus de coins non explorés sur terre vont avoir de nouveaux espoirs...
Le site nommé Asclepeion, comprenait un sanctuaire dédié au dieu guérisseur Asclepios, la version grecque de l'Esculape romain, ainsi que de nombreux autres bâtiments et un grand "estiatorion" datant d'environ 300 avant J.C., un "restaurant", où les malades pouvaient prendre des repas rituels et sacrificiels et dont il reste quelques traces.
L'Asclepeion était un grand centre de santé, un des "berceaux" de la médecine ; on y pratiquait des bains, des diètes, des soins pharmacologiques et même des opérations chirurgicales.
Les restes de ce grand ensemble se trouvent toujours à côté du théâtre, et les plus informés ne manquent pas de le visiter.
Quant au théâtre, il aurait été construit progressivement dans l'antiquité grâce aux dons des malades.
Considérations matérielles d'abord : ici aussi l'entrée est à 12€ par personne en 2017... Entre Mycènes et Epidaure, budget nécessaire de 50€ à deux pour effectuer la visite...
Quand on arrive sur le site, c'est d'en-bas et de face par rapport au théâtre. La première impression, la vue d'ensemble, ne m'a pas semblé être celle de majesté et de grandeur. De face, le théâtre m'apparaît plus petit que ce que j'avais imaginé, mais mon impression va changer.
En montant les marches, l'impression se modifie et le grandiose s'impose progressivement.
Et une fois installés en haut, comme les spectateurs de l'époque, on embrasse toute la beauté du site.
L'acoustique est conforme à ce qu'on en attend, pas besoin de parler fort pour être bien entendu des rangs les plus élevés, nous avons testé.
Le théâtre est en bon état, compte-tenu de son âge, on distingue encore bien quelques sièges avec dossier au premier rang dans la partie basse ainsi que dans la seconde moitié. Rien n'a changé, les nantis devant, bien placés et bien installés, les manants derrière, à la dure.
On distingue nettement les deux parties de la construction, car le théâtre d'Epidaure a été construit en deux étapes, la partie du bas en premier, puis ajout de la partie supérieure dans un second temps.
Nous sommes restés assis tout en haut un petit moment, à admirer le site dans son ensemble, avec sa vue superbe sur la campagne environnante, les oliviers, les ifs, et le relief montagneux.
Nous avons ensuite visité l'Asclepeion, un peu à l'écart du théâtre, et très peu fréquenté par les touristes. Il n'en reste malheureusement pas grand chose, il y a beaucoup de ruines...
Le panneau explicatif afférent nous explique que chaque année, à l'occasion d'un festival, une grande procession partait de la ville d'Epidaure jusqu'au sanctuaire d'Asclepios. Une partie de la nourriture était sacrifiée au dieu, tandis que le reste était consommé par les participants.
L'édifice devait également servir à faire de l'exercice, un genre de "gymnase".
Les anciens connaissaient déjà l'importance de l'alimentation et de l'exercice physique...
Le festival annuel en l'honneur d'Asclepios comprenait des jeux, comme en atteste le stade qu'on peut encore bien distinguer. Il avait été construit dans une dépression naturelle du sol.
Du sanctuaire d'Asclepios, il ne reste plus grand chose non plus...
et l'état global du site ne permet pas aux non archéologues chevronnés d'y voir grand chose d'autre que des ruines sans grande signification. On croit ce que nous disent les panneaux explicatifs, bien faits, mais il faut une sacrée imagination pour reconstituer dans sa tête la vision de ce que pouvait être tout ce complexe à l'époque de sa pleine activité.
Après ces visites de sites archéologiques en plein soleil, se rafraîchir devient une nécessité. Direction Archea Epidavros, le bord de mer le plus proche. nous avons un peu cherché pour trouver une plage sympa avec un coin pour s'installer confortablement. Nous avons fini par la trouver, la température de l'eau était agréable, mais les premiers mètres pour se mettre à l'eau beaucoup moins. Des cailloux dans l'eau, ça n'est pas bloquant, mais... farcis d'oursins ! J'avais déjà donné par le passé à Kefalonia, et les souvenirs (cuisants) étaient toujours bien présents... J'ai quand même réussi à me baigner sans m'en planter plein les pieds, mais il faudra trouver mieux pour les baignades suivantes, ou s'acheter une paire de chaussures prévues spécialement pour aller dans l'eau dans ce genre de "champ de mines".
Γεια σας !
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