Dans la pinède...
Avant de repartir de l'île de Poros, il nous reste à visiter le monastère de Zoodochos Pygi, sur l'île de Kalavria. Les monastères grecs sont des lieux agréables, souvent ouverts à la visite (à part à la sacro-sainte période de sieste, en général entre 13h et 17h), et j'aime toujours admirer les fresques qui recouvrent les murs de certaines de leurs églises.
L'île de Poros n'est pas bien grande, nous n'avions pas de carte, mais nous avions vu - ou cru voir ? - une pancarte indiquant le monastère, que nous avons donc suivie au départ. Et ensuite, plus rien... quelques embranchements de routes sans aucune indication, des maisons rares et disséminées dans la pinède, personne à qui faire confirmer que nous suivions le bon chemin, ou pour nous indiquer lequel prendre.
Nous avons bien fait, nous n'étions pas du tout où il fallait mais du côté opposé, et cela nous a permis de faire le tour de la partie Kalavria de l'île de Poros, avec de très beaux points de vue sur la côte nord de l'île.
Le tour de Kalavria fini, nous sommes tombés sur le monastère au bout d'une route en cul de sac, pas très loin de l'endroit où nous avions dormi. Lui aussi est enchâssé dans la pinède, installé dans un endroit isolé loin de l'agitation touristique.
Enfin... loin de l'agitation... cela dépend des moments. La route s'arrête au pied du monastère, il y a un tout petit parking, une chapelle de contes de fées et un mini-café avec quelques tables. Alors quand les grecs débarquent pour visiter le monastère, il arrivent dans deux grands bus qui parviennent à se garer sur le parking, mais ensuite on n'y met plus rien d'autre que les bus car, la route étant une impasse, il va falloir qu'ils fassent demi-tour pour ramener leur chargement de pèlerins. C'est donc juste à ce moment-là que nous sommes arrivés... Pas de problème, on va aller garer la voiture plus loin le long de la route et franchir les dizaines de mètres qui nous séparent de l'entrée du monastère à pied.
Côté ambiance sereine, zen, on a fait mieux. Deux cars de grecs, ça ne reste pas silencieux, ce n'est pas inscrit dans leur génétique. Ça piaille, ça s'interpelle, ça vit... Heureusement pour nous (et surtout pour mes photos), ils terminaient leur visite et, en attendant patiemment un peu, nous avons pu visiter le lieu dans des conditions "monacales".
Du point de vue architecture extérieure, il n'y a rien de particulier à dire : massive, sans recherche, un bloc blanc sans fioritures. On entre ?
La cour intérieure est à l'image de l'extérieur, simple, mais égayée quand même par quelques fleurs et arbres, la simplicité sans l'austérité. Quelques rares moines circulaient entre l'église et leurs cellules, sans prêter attention aux visiteurs.
On a beau être dans un endroit où les considérations matérielles passent au second plan, il y avait quand même une petite boutique de produits "dérivés" comme on les appelle maintenant, qui venait juste de fermer après le départ des grecs, probablement de plus gros clients que le touriste mécréant.
Tout se jouait dans l'église, couverte de fresques colorées. Il y avait bien un pictogramme indiquant qu'il était interdit de prendre des photos à l'entrée de l'église, compréhensible sans ambiguïté dans toutes les langues... Mais quand j'ai vu deux grecques qui en prenaient, j'ai moins hésité. Discrètement, un coup de flash vite fait car il faisait sombre malgré les petites fenêtres, et sans s'éterniser, mais ça aurait été dommage de ne pas garder un beau souvenir de cette église.
Devant l'église, un grand réservoir métallique devait contenir de l'eau bénite, vu la manière dont les "yaya" grecques ne se privaient pas d'en arroser leurs petits enfants.
Gros avantage d'arriver dans ce flot de grecs, nos tenues vestimentaires qui ne collaient pas tout à fait au règlement strict affiché à l'entrée - nous n'étions quand même pas en short et débardeur - sont passées inaperçues.
Et pour ceux qui souhaiteraient se rafraîchir un peu après cette visite, il y a une petite plage de galets en bas du monastère. Nous n'y sommes pas allés, de la route nous attendait pour rejoindre d'abord la terre ferme (en bac, comme à l'aller) puis notre destination d'Ermioni.
Γεια σας !
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