Côté sud-ouest...
Nous voici revenus au port d'Hydra après la petite escapade aller-retour vers Mandraki. Nous partons donc explorer la côte ouest de l'île, direction sud-ouest, ou pour être plus simple à gauche du port en regardant la mer. C'est par là que se dirige le gros du flot de visiteurs, dont une bonne proportion de grecs, c'est donc qu'il doit y avoir quelque chose à voir (quoique... ce n'est pas une règle absolue). Nous sommes un dimanche, de pentecôte de surcroît, cela ne nous étonne pas que des grecs profitent du week-end.
Mais, bonne surprise, le flot humain se tarit très vite, au niveau du bar qui surplombe la mer à l'entrée du port et d'un restaurant. Ce n'est pas pour nous déplaire...
Je comprendrai le soir même pourquoi il y avait pas mal de grecs et pourquoi une partie s'est arrêtée ici. Sur le chemin du retour, en repassant au même endroit, nous verrons sortir des grecs endimanchés, certains chargés de bouquets de fleurs, de décorations de table, et de bonbonnières. Comme nous marchions un peu plus vite qu'eux avec leurs chaussures à talons, nous avons rattrapé l'auteure de cette procession. Il s'agissait d'un baptême, une petite fille âgée d'un peu plus d'un an à ce que j'ai estimé, dans ses plus beaux habits. Nous avons même eu la bébichoute et une partie de sa famille, parents, grands-parents, ... à bord du bateau qui nous a ramené à Ermioni le soir.
Ils n'étaient pas la cause à eux seuls de la foule que nous avions vu partir de ce côté du port, mais ils y avaient apporté leur contribution.
Allez, continuons notre chemin sur un beau sentier dallé, une vraie autoroute, qui longe le bord de mer.
La promenade, bien qu'en plein soleil, est très agréable, le chemin est bordé ça et là par de belles maisons et la végétation complète le tableau assez idyllique, lauriers roses en fleur, énormes agaves, ... Nous avons bien fait de commencer notre visite par Mandraki, nous aurions été déçus si nous avions procédé dans l'autre sens. Un coup de chance du destin !
Nous passons par le port de Kaminia, un mignon petit port grec bien typique comme on les aime.
Le chemin passe le long de "Castello", une ancienne ruine convertie en un croisement entre un bunker et un château fort, pour hôtes au portefeuille très bien garni.
Ça fait décor de pacotille dans ce cadre, ça détonne dans l'environnement, mais ça doit plaire à une certaine catégorie, vu le monde qu'il y a sur la plage privée en contrebas...
On passe vite notre chemin devant le spectacle de ce que le tourisme peut provoquer comme enlaidissement et on choisit d'admirer le paysage en prenant du recul et en avançant sur le chemin.
Nos pas nous conduisent en haut de la plage de galets de Vlychos, déjà bien fréquentée à cette heure où l'exposition au soleil a de fortes chances de provoquer des dommages collatéraux très très désagréables...
Nous enjambons ce qui ressemble à un cours d'eau (à sec à cette période de l'année) par un magnifique vieux pont de pierre à une arche, élégant. Il ne dépare pas dans le paysage, lui...
Le chemin bien dallé s'arrête là, et nous finissons notre trajet sur un large sentier en terre, très praticable, bordé de belles petites maisons avec vue sur la mer. Un cadre de vie paradisiaque, mais le ravitaillement ne doit pas être si facile que ça.
Nous arrivons finalement à la "plage" de Plakes, au bout d'une heure de marche avec de nombreux arrêts photo. Je mets le mot plage entre guillemets, mais je devrais plutôt dire "bord de l'eau" pour être plus fidèle à ce qui existe. En fait de plage, le coin a été aménagé artificiellement avec un remblai de galets sur quelques terrasses remplies de transats. Ce n'est pas la peine de chercher un coin confortable où poser juste sa serviette, tout est pensé et conçu pour ce que j'appelle le racket touristique. Les transats sont à 8€ la journée, ce n'est pas la peine d'essayer de négocier un rabais si on arrive dans l'après-midi, l'employé préposé à l'encaissement a des consigne de son patron, il s'agit d'encaisser...(les transats appartiennent à la taverne dont je vais vous parler juste après).
En terme de baignade, ce n'est vraiment pas l'idéal, de gros cailloux dans l'eau, le tout farci d'oursins. On a intérêt à avoir des chaussures ad hoc pour aller dans l'eau sans risquer de se mettre des piquants plein les pieds. La plage de Vlychos semblait bien plus propice à la baignade.
Donc pas étonnant que je n'ai fait aucune photo.
Et, pour finir de brosser ce tableau représentatif de ce que savent faire de plus laid les grecs en terme de racket touristique, voici le repas à la taverne "4 seasons". Pour une fois, je donne le nom de l'endroit, si vous pouvez l'éviter, votre porte-monnaie vous en sera reconnaissant. Je n'ai pas idée des prix dans d'autres tavernes, c'était peut-être la même chose, mais celle-là, c'est le bouquet : service efficace mais sans aucune amabilité, prix défiants toute concurrence dans les hauteurs, et n'attendez surtout pas la petite douceur offerte généralement "from the house" dans toutes les autres tavernes du Péloponnèse, il n'y en a pas. Le seul point positif, c'est la jolie vaisselle dans laquelle les plats sont servis. Je parle juste de la vaisselle, pas du contenu...
Voici ce que nous avons mangé pour 38,50€ (la bouteille d'1 litre d'eau gazeuse était à 4€), un repas composé uniquement de salades :
Voilà, le côté obscur de la force à Hydra, c'est à Plakes ! Vous pouvez vous arrêter en chemin à Vlychos, vous ne perdrez rien.
Après tout ça, il fallait bien rentrer par le même chemin, 40 minutes de trajet jusqu'au port sans beaucoup d'arrêts, mais la lumière était si belle en fin d'après-midi que cela méritait bien encore une ou deux photos.
Nous avons repris notre petit bateau jusqu'à Ermioni après cette journée bien remplie. Pas fâchés d'avoir découvert Hydra, cela méritait le déplacement, mais pas non plus avec l'envie d'y revenir. Il y a de beaux endroits dans le Péloponnèse où on n'a pas cette impression d'être attendus juste pour notre argent, alors il faut les privilégier.
Γεια σας !
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