Dans le monastère du Grand Bleu
Αμοργός
Amorgos, c'est l'une des îles pour randonneurs, une île toute en longueur, un caillou sorti de l'eau pour s'élever vers le ciel.
Elle est très connue pour les quelques images du Grand Bleu tournées au monastère Hoziviotissis au pied duquel plonge Enzo.
Sur cette île, les grecs ont bien intégré le tourisme pédestre : sentiers entretenus et pas trop mal balisés, cartes de bonne qualité et fiables, valorisation de ce patrimoine par des livres dédiés au sujet.
Les sentiers ne sont que les anciens chemins utilisés par les habitants pour se déplacer d'un lieu à l'autre avant la construction des routes et le règne de l'automobile. Nous ne faisons que mettre nos pas dans les leurs en appréciant tous les efforts qu'il a fallu fournir pour aller daller tout un sentier dans la montagne. Et il n'y en a pas qu'un !
Donc, le monastère... Μονή Χωζηβιοτισσης
On y accède à pied depuis le village principal de l'île Chora (Χώρα) - un sentier part du bout du village côté est et descend vers la route qui mène au monastère.
Aucun problème pour marcher sur la route, il ne passe que quelques voitures, celles des visiteurs du monastère.
Le meilleur moment pour y aller est le matin lorsque le soleil donne de ce côté - le monastère est accroché sur la paroi de la côte est d'Amorgos. L'après-midi, il est dans l'ombre.
Et même les automobilistes devront monter à pied au monastère, inaccessible en voiture vu sa situation, accroché qu'il est au flanc de la paroi rocheuse.
A l'entrée, au départ du sentier, une très belle mosaïque accueille les visiteurs.
Et puis ça grimpe en lacets par un large sentier dallé, en plein soleil.
Autant dire qu'en arrivant en haut (en eau), tous les visiteurs font une petite halte à l'ombre des quelques petits arbres au pied du monastère.
Les heures d'ouverture sont réduites et cela vaut la peine d'en tenir compte car l'intérieur mérite lui aussi la visite. Mais attention à l'habillement ! Le (ou la) Cerbère qui garde la porte est intransigeant(e) et la "tenue correcte de rigueur" ne souffre aucune exception. Tout doit être couvert, les bras et les jambes.
Et tant pis s'il fait 35° à l'ombre. Il fait frais dans le monastère, enfin... il fait nettement moins chaud que dehors.
Ces derniers temps, il y avait quelques paréos et pantalons à disposition pour se couvrir les jambes ; mais il ne faut pas de T-shirts à manches rases (et, shocking, encore moins de débardeur).
Et ils n'aiment pas non plus qu'on entre dans le monastère avec un sac à dos.
Pas simple, tout ça, pour les randonneurs-baigneurs-photographes qui ont tendance à fourrer dans un sac à dos toute la panoplie de la journée.
On accède à l'intérieur par un escalier étroit (attention la tête !), la largeur du monastère est d'à peine 5 mètres au point maximum, autant dire que l'intérieur est tortueux et plein d'escaliers.
Ensuite, interdit de photographier à l'intérieur, il y a des yeux vigilants partout.
La vue sur Le Grand Bleu depuis la terrasse est à couper le souffle.
Vous serez accueillis avec un petit verre d'alcool et un loukoum, ou un verre d'eau, et vous aurez la possibilité de prendre un peu de repos assis si vous le souhaitez.
Il ne reste que quelques moines dans le monastère, mais ils ne se montrent pas aux touristes. Le service est assuré par des "civils" (bénévoles semble-t-il).
Et en redescendant, il est possible d'aller se baigner à la minuscule plage d'Aghia Anna tout en bas. Plage de galets pas très confortable pour un long séjour, mais l'eau... quelle merveille... limpide comme celle d'une source.
Et vous serez sous la bonne garde de sainte Anne, une petite chapelle toute blanche veille sur les lieux.
Luc Besson a bien choisi l'endroit pour tourner son petit bout de film.
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