1 août 2012

La Réunion, le Sud Sauvage

Au jardin volcanique...

La Réunion est une île volcanique, et cela se voit, mais dans le sud de l'île c'est encore plus difficile de l'ignorer, la couleur noire de la lave omniprésente est là pour le rappeler.
Le "Sud Sauvage" porte bien son nom, la nature n'y est pas toujours bienveillante. Les vagues viennent violemment se briser sur les falaises volcaniques, créant des figures d'écume changeantes à chaque seconde, et des conditions franchement hostiles à la baignade et la navigation. Et pourtant... il y a des morceaux de paradis tout le long de cette côte.

Commençons par une petite halte à la plage de Grande Anse.



Tout y est, les cocotiers, le sable, les vagues, l'eau de mer à la bonne température pour ne pas avoir la chair de poule... Mais quand on met les pieds dans l'eau, grosse déconvenue, les plaques de roche volcanique ne sont pas ce qui se fait de mieux pour tenir debout avec les vagues et se baigner. C'est donc pour cela qu'il n'y avait personne dans l'eau !

En continuant la route, des endroits aux noms imagés et des paysages dignes d'intérêt. 
Tout d'abord le Cap Méchant et ses falaises de lave noire, héritées d'une éruption passée et depuis longtemps refroidie, forment un contraste maximal avec le blanc immaculé de l'écume.

Les figures toujours renouvelées formées par l'écume donnent de multiples occasions de s'émerveiller des beautés de la nature. Les blocs de lave coupants donnent un aspect sauvage au lieu et les vagues, souvent grosses en ce lieu, complètent le tableau. De multiples occasions de photos, pas toujours faciles à réussir tant les contrastes sont forts.
 
 Puis voici le Trou des Anglais et ses vacoas le long du bord de mer. Cette fois-ci c'est un contraste à 3 couleurs, toujours le noir et le blanc, auxquels vient s'adjoindre le vert intense de l'herbe et des vacoas.
Des contes pour marmailles disent qu'il s'y cache encore un trésor...


Enfin, l'objectif de la promenade, voici le Jardin Volcanique de Saint Philippe. On gare la voiture, on met les chaussures de marche, et c'est parti pour une très belle exploration pédestre de la coulée de lave de 1986.
Le chemin permet de découvrir toutes les formes que peut prendre la lave, qui fut autrefois de la pierre à l'état liquide si on y réfléchit bien.


Partout la végétation a repris ses droits et franchement, je ne sais pas si cela vous fait le même effet qu'à moi, mais je trouve ces lieux fascinants. Et aussi réjouissants quelque part, la preuve par l'exemple que le pire enfer peut se transformer en un lieu de vie exubérant.



J'arrête là avec mes photos de lave, mais j'ai gardé le meilleur pour la fin... La mer... Car la promenade longe le bord de mer sur une partie de l'itinéraire. El les vagues... quelles couleurs ! Entre le bleu intense de l'océan indien et le vert quasi translucide du haut de la vague avant qu'elle n'éclate, sans oublier la fine écume qui s'envole avec le vent, je resterais des heures à les regarder.


Une grande marque de parfum a choisit d'y tourner une publicité en habillant les crevasses de rouge, comme si la lave était toujours présente en dessous. Quand on voit les lieux, ce n'est pas étonnant que cet endroit si particulier ait été repéré pour un bout de film esthétique.

C'est vraiment une promenade qu'il faut faire à La Réunion, on en revient les yeux et la tête pleins de belles images qui durent encore des années après. Elle n'est pas difficile, toujours sur du plat, et les marmailles, comme on les appelle là-bas, n'auront aucun problème à la faire avec leurs parents.

De retour en métropole, j'ai voulu reproduire sur un tableau ce contraste entre la vie renaissante et l'enfer minéral de la lave noire. Ce n'est pas toujours facile de représenter avec un pinceau les formes chaotiques et les nuances de gris-noir... Mais qui ne tente rien n'a rien.

Il est intitulé "Renaicendre" (merci au passage au brainstorming de mes très proches qui ont réussi à trouver ce titre !). Je manque cruellement d'imagination pour les titres de mes tableaux.

Γεια σου !

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