11 mars 2015

Sri Lanka, Negombo, lagune et marché aux poissons

Dépaysement garanti...

Negombo est une petite ville située sur la côte ouest du Sri Lanka, au-dessus de la capitale Colombo.
Elle se situe en bordure de mer, et présente deux centres d'intérêts, sa lagune et, pour le dépaysement garanti, son marché aux poissons.

La lagune est un endroit calme, de nombreux pêcheurs ont leur maison en bordure de mer et amarrent leurs bateaux colorés devant.



La végétation est celle que l'on rencontre habituellement dans ce genre d'endroit, des palétuviers à foison, qui servent de lieu de nidification à de nombreux oiseaux (hérons, aigrettes, cormorans, ...).
La lagune n'étant pas très profonde, il n'est pas rare de rencontrer des pêcheurs qui n'ont de l'eau que jusqu'au genoux - cela surprend, c'est sûr... - ou d'autres qui utilisent de petites pirogues à balancier plus adaptées à l'absence de fond.


Le pays a été durement frappé par le tsunami de 2004, et il en reste encore quelques témoignages, bien que tout ait été globalement remis en ordre :


Et maintenant, un petit tour au "marché" aux poissons. Je mets marché entre guillemets, car il ne s'agit pas d'un simple marché avec des étals bien ordonnés comme par chez nous. A Negombo, c'est beaucoup plus pittoresque, et il est conseillé d'y venir la matin pas trop tard, quand les pêcheurs viennent de rentrer de leur nuit de pêche.
Sensibles aux odeurs de poisson, s'abstenir...
Le marché se situe tout près de la plage, et a priori cela se présente classiquement :


Les touk-touk mettent évidemment un peu de couleur locale, mais de la couleur locale, il y en a encore plus quand on entre dans le marché ou que l'on se promène sur la plage attenante. C'est du "direct du producteur au consommateur".
Les bateaux déchargent leur cargaison sur la plage :


Les pêcheurs de Négombo, les "Karava", sont majoritairement catholiques, une étrangeté dans ce pays à très grande majorité bouddhiste ou hindouiste - mais il y a aussi des musulmans. Mais quand on sait que les portugais, les hollandais et les anglais sont passés par là... c'est un peu moins surprenant. En se promenant en ville, on peut d'ailleurs voir des églises.

Mais revenons à nos poissons. La cargaison a deux destinations possibles, soit le poisson séché (pour la majorité d'entre eux), soit la vente directe.
Commençons par le poisson séché : Un public majoritairement féminin (mais pas que... quand même...) prend en charge les paniers pleins de poissons inconnus sous nos latitudes et nos mers froides : enlèvement des viscères, de la peau, levée des filets comme on dit chez notre poissonnier, mais avec une technique beaucoup plus rapide (et rudimentaire) soit dit entre nous, le tout pour atterrir dans des paniers, prêts pour l'étape suivante :


C'est du poisson séché, au final... donc il faut aussi la technique de séchage, et comme il fait chaud et qu'il y a du soleil, pas besoin de réfléchir à une coûteuse technologie de pointe, direct au "four solaire" sur la plage :


Je ne vous détaille pas l'odeur... du poisson, bien que archi-frais, en plein soleil par 30° à l'ombre, il y a comme un parfum dans l'air... enfin bon, c'est quand même supportable, le produit est de première qualité !

Et pour la version vente directe du poisson frais au marché, c'est tout aussi dépaysant. Nos grands pondeurs de normes sanitaires européens en auraient une crise cardiaque - bien que tout le monde a l'air bien en forme et pas malade pour deux sous, ici, comme quoi... :

A gauche, c'est la variante étal à même le sol (regardez les jambes...) et à droite, c'est la cour intérieure du marché, même pas une "vente à l'étalage", je ne sais pas s'il y a un qualificatif pour la toile par terre.
Evidemment, pas de glace, pas de balance, la vente ne traîne pas ; les Sri Lankais consomment du poisson quasi-quotidiennement et celui acheté le matin au marché est sûr de finir à la casserole dès le midi. 
Qui a dit que leur espérance de vie est la même que la nôtre ? Ca doit juste être du au poisson et à ses bons oméga-3... 
Allez, je vous laisse à vos réflexions métaphysiques sur la chaine du froid, les normes européennes sans lesquelles nous serions morts depuis longtemps, les complications administratives juste pour le fun, le taux de TVA applicable, le prix au kilo, ... 
J'ai mangé du poisson là-bas, sans aucun état d'âme, et il était très bon. Même pas l'ombre d'un problème intestinal...

Ayubowan !

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