Des églises et des ruines...
Voici le dernier site du Péloponnèse que nous avons visité avant notre retour, Mystra.
Il s'agit d'un site de l'époque médiévale, byzantine et franque, qui s'étendait sur tout un pan de colline, protégé par une enceinte.
Pour visiter facilement le site ancien de Mystra, on trouve à se loger dans le village proche du même nom, un endroit tranquille où il fait bon poser un peu ses valises pour souffler après tout le chemin parcouru.
Le site médiéval de Mystra se situant à quelques kilomètres du village, il vaut mieux être motorisé pour effectuer la visite dans de bonnes conditions.
On aperçoit un bout du site depuis le village, principalement le château fort qui domine la colline au flanc de laquelle a été construit le site.
La route d'accès passe au pied du site, ce qui donne une première idée de ce que nous allons voir ensuite plus en détail.
Le site a deux entrées, l'une dans la partie haute, et l'autre dans la partie basse, en haut et en bas de la colline pour être plus précis. On achète son ticket à l'une des entrées et il suffit de le montrer à l'autre pour entrer sans avoir à repayer. C'est heureux, car le prix d'entrée n'est pas donné... 12€ par personne en juin 2017. Certes, c'est un peu moins cher que pour les sites d'Epidaure et de Mycènes, mais ce n'est pas non plus un site si remarquable (de mon point de vue). Je peux le dire dès maintenant, je n'ai pas eu le coup de foudre pour Mystra. La visite ne m'a pas ennuyée, mais je n'ai pas ressenti ici l'admiration que j'avais éprouvée pour les autres endroits que nous avions visité auparavant. J'aurai l'occasion de vous montrer plus en détail pourquoi dans la suite de cet article et du suivant, qui sera consacré à la partie basse de Mystra.
Nous avons suivi les conseils du Guide du Routard pour la visite. Ils suggéraient d'aller en voiture jusqu'à la partie haute du site, et de visiter cette partie, puis de reprendre la voiture jusqu'à la partie basse et de la visiter dans un deuxième temps. La distance entre les deux entrées est suffisamment grande pour dissuader de passer de l'une à l'autre à pied. Les courageux peuvent arpenter le site de haut en bas à pied, ce n'est pas infaisable pour un marcheur moyen.
Nous voilà donc partis pour visiter le haut de la colline de Mystra.
Première grimpette : Nous partons d'abord visiter le château fort, ou du moins ce qu'il en reste.
Pas de dépaysement ici pour quelqu'un qui aurait aussi visité, en France, les châteaux du Pays cathare. C'est exactement la même chose, seule la forme change. Il ne reste plus que l'enceinte en relatif bon état, et un tas de ruines à l'intérieur.
Ce n'est pas une surprise, sa construction date de la même époque que les châteaux de l'Aude et, cocorico, c'est le français Guillaume de Villehardoin - qui a déjà oeuvré à Nauplie - qui a choisi de le construire ici. L'emplacement est particulièrement bien choisi, car il offre une vue panoramique sur toute la plaine de Sparte, de quoi voir venir le danger de loin. Rien que pour cette vue, cela vaut la peine de monter au château.
Pas de chance ce jour-là, les nuages d'orage passaient sur les montagnes au loin, et la visibilité n'était pas très bonne.
Depuis le château, on a également une belle vue sur le site de Mystra, en bas, ce qui permet d'avoir une première idée des points d'intérêt. Mystra est installé dans un très beau site naturel, plein de verdure et d'oliviers, mais on a du mal à imaginer que l'endroit a été fastueux, une capitale régionale qui rayonnait sur toute la région et un centre culturel.
La photo ci-dessus illustre bien ce qu'est le site de Mystra : un ensemble de ruines où seules les églises sont entretenues et restaurées (on est en Grèce...). Seul un bâtiment a été reconstruit grâce à l'UNESCO, il s'agit du "Palais du Despote", qui ne se visite pas. Impressionnant ! Le site aurait fière allure si les ruines de maisons qui l'occupent étaient elles aussi restaurées. Le contraste avec les deux ruines devant est frappant.
Une fois redescendus du château franc, nous sommes partis à la découverte de la partie haute de Mystra. Rien de bien folichon, uniquement d'anciennes églises donc.
Voici l'église du Palace :
On peut entrer dans les églises, mais il ne reste rien à voir à l'intérieur.
Et voici "LE" centre d'intérêt de la partie haute de Mystra, l'église d'Aghia Sophia (Sainte Sophie). Encore moins à voir avec celle (magnifique !) d'Istanbul que l'église du même nom à Monemvassia qui, du coup, paraît encore plus digne d'intérêt.
Il s'agirait de l'église d'un ancien monastère, dont il ne subsiste que les ruines. L'église a été restaurée - les murs du moins - mais l'intérieur est vide et sombre. Il y a bien quelques rares et pâles restes de fresques, qui ne changent rien à l'aspect triste et dénudé.
Le plan (remis à l'entrée) nous indiquait une troisième église à voir un peu plus bas, Aghios Nikolaos (Saint Nicolas), donc nous y sommes allés. On n'avait pas fait tout ce trajet pour ne pas visiter le site dans sa totalité... Mais là, franchement, c'était encore pire ; je n'ai même pas eu l'envie de faire des photos.
Voilà, on a fait le tour de la partie haute de Mystra. On va donc reprendre la voiture et aller visiter la partie basse. La suite dans le prochain article...
Γεια σας !
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