Première rando du séjour...
Fraîchement arrivés de la veille, nous allons commencer doucement par monter à pied du port, Livadi, jusqu'à Chora, histoire d'aller "siffler là-haut sur la colline"... (quelques restes d'une lointaine adolescence admiratrice d'un chanteur dont le père avait de forts liens avec la Grèce). Il s'agit du "sentier" officiel balisé 1a.
Je mets "sentier" entre guillemets car il s'agit d'un chemin dallé, bien carrossé, mais aussi bien malmené par la construction de la route qui relie Livadi à Chora et qui le coupe en plusieurs endroits, obligeant les piétons à emprunter par moments la dite route, sans aucune solution de rechange.
Cependant, c'est une promenade agréable car il n'y a pas une circulation d'enfer, avec des passages dans le Chora habité par les grecs.
On commence donc la promenade par... la route, en suivant le bord de mer jusqu'à rencontrer un panneau discret qui nous indique de continuer à gauche, sur la route. La sortie de Livadi n'est pas le meilleur passage de l'itinéraire.
On trouve (enfin !) le chemin dallé que nous allons suivre jusqu'à destination, hormis comme je l'ai dit les passages réguliers sur un bout de route jusqu'à retrouver le chemin piétonnier.
Je suis bien consciente, en mettant la photo ci-dessus en ligne, que le paysage ne donne pas forcément envie à mes lecteurs (-trices) de se donner le mal de monter à Chora à pied alors qu'il y a un bus par heure qui y mène à moindre effort. Mais attendez... c'est vrai que le début du chemin n'est pas tip top au niveau paysage, mais ce n'est qu'un passage...
En montant, on croise inévitablement des chapelles, toutes fermées - encore un point de fort contraste avec Sifnos où quasiment toutes les chapelles le long des sentiers sont ouvertes.
On commence à apercevoir Kato Chora (littéralement "Chora le bas"),
que l'on finit par atteindre. Un vrai village cycladique, avec ses maisons passées tous les ans à la chaux, d'un blanc éblouissant. Les maisons semblent petites, mais sont habitées par des grecs qui nous saluent lors de notre passage.
On passe le long d'un petit théâtre en plein air et du musée du folklore, qui semblent bien fermés tous les deux, et depuis un certain temps. Le programme affiché sur les murs d'entrée du théâtre date de plusieurs années auparavant... Dommage, cela devait être agréable de suivre une représentation ou un concert en plein air dans un joli cadre de verdure. Quant au musée du folklore, bien que nous soyons dans la plage des horaires d'ouverture, la porte reste bien close, sans aucun signe d'activité.
et on finit par aboutir une fois de plus sur la route, au pied de Pano Chora, "Chora le Haut".
Et c'est là que ça s'est corsé pour nous... Jusqu'ici nous avions rencontré régulièrement le balisage du sentier 1a lors de notre montée, mais une fois arrivés - enfin c'est ce que nous pensions - nous avons vu une pancarte "Kastro" et comme les Kastro sont le endroits les plus typiques de chaque "Chora" dans les Cyclades, nous avons suivi sans réfléchir la direction que nous indiquait ce panneau.
Au début, pas de problème, on continue à grimper, mais en montant, le chemin s'est rétréci, les ruelles sont devenues d'étroites venelles, et les escaliers des pierres usées par le temps, de guingois, envahies par les herbes folles. Il y avait bien une indication Kastro à la peinture de temps en temps, mais nous avons vite compris que nous avions quitté de chemin de l'orthodoxie... plus de balisage 1a, et un sens de l'orientation un peu mis à mal par tous ces virages entre les maisons, sans aucune vision globale de notre position.
Nous nous sommes dits qu'en continuant à monter nous finirions par arriver à un endroit reconnaissable, et nous avons fini par nous retrouver dans des ruelles mieux pavées, dans un coin de Chora qui ne devait pas trop être fréquenté par les touristes (à part ceux comme nous qui s'égarent en chemin), mais digne d'intérêt.
Nous avons finalement atterri à une extrémité de Pano Chora, du côté des chapelles de Christos et Aghios Ioannis Theologos, et pas du tout où nous voulions aller, c'est-à-dire sur la place principale de Chora.
Le hasard a bien fait les choses car ce coin de Chora est vraiment typique et très beau, bien que pas mal escarpé...
Nous avions une vue superbe sur toute la baie de Livadi, et ce n'était pas fini... nous avons continué à grimper encore un peu pour atteindre le point le plus haut de Chora, cette ultime chapelle d'Aghios Konstandinos,
d'où la vue sur la baie de Livadi méritait qu'on s'attarde un peu.
Pas de chance ce jour là, il y avait pas mal de vent et donc c'était brumeux... Il faudra qu'un météorologue grec m'explique un jour pourquoi, dans les Cyclades, il y a de la brume jusqu'à ne quasiment plus avoir d'horizon alors qu'il y a un vent à décorner les boeufs, ce qui devrait chasser la brume, non ?
On a à cet endroit une vue à 360° sur les différents quartiers de Chora, l'autre partie de Pano Chora :
Ça valait bien la peine de sortir des sentiers battus, non ?
Nous avons retrouvé là-haut le balisage du chemin 1a, que nous avons suivi et qui nous a mené ensuite là où nous voulions aller, c'est-à-dire sur la place centrale de Chora, la place de la mairie.
Bien... la suite de la visite de Chora sera pour le prochain article, celui-ci est déjà suffisamment long.
Côté pratique, il nous a fallu une petite heure pour monter à pied de Livadi à Chora, et nous avons passé un petit moment à Chora même, car il y a de quoi visiter.
Nous avons vite constaté qu'il n'y avait rien d'ouvert pour manger le midi, alors comme nous avions le bus de l'heure qui redescendait sur Livadi au moment où nous étions près de l'arrêt, nous en avons profité pour redescendre au port manger une salade (grecque bien sûr).
Γεια σας !
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