11 janvier 2018

Sikinos, Chorio - Aghios Panteleimonas - Alopronia

Du caillou à perte de vue...

Dernière grande et belle randonnée à Sikinos, qui va nous faire traverser l'île dans sa largeur, en allant de Chorio à Alopronia (le port), mais pas par le chemin le plus court.
Cette randonnée est répertoriée et balisée sous le n°7 par Paths of Culture.

Quelques chapelles toutes blanches vont encore jalonner notre chemin, mais beaucoup moins que dans la randonnée vers Episkopi, et on comprendra pourquoi en traversant l'île.
On démarre donc de Chorio, et comme le chemin est assez long, nous avons pris un pique-nique dans notre sac à dos.
Nous nous offrons encore le plaisir de traverser Chorio, mais cette fois-ci en suivant le balisage [7].



Notre itinéraire ne monte pas tout en haut de Chorio, comme lors de la randonnée vers Episkopi, mais bifurque sur la gauche et chemine tranquillement à flanc de colline, nous offrant une belle vue sur Kastro dominé par le monastère de Zoodochis Pygi.
 

L'itinéraire est très bien balisé, et il n'y a qu'à suivre un chemin bien tracé, sans se poser de questions. La randonnée "dans un fauteuil".



Nous passons un peu au-dessus de l'église d'Aghios Dimitrios, mais sans nous y arrêter. Après le chemin d'Episkopi, on a envie d'autre chose que de visiter chapelle sur chapelle.



L'église est entourée de vignes et est équipée d'une citerne. Vu la superficie plantée, ça ne doit pas produire beaucoup et le vin doit titrer assez haut à pousser dans un sol si rocailleux et sec. Si on s'attarde un peu à regarder le paysage, on a un avant-goût de ce qui nous attend. Il y a quand même au moins un arbre, un peu rabougri et qui ne doit pas fournir une ombre bien généreuse, mais c'est le seul...
On arrive à une bifurcation, et la direction d'Alopronia est déjà indiquée. Pourtant nous en sommes encore loin.


A partir d'ici, nous allons changer d'univers, et entrer dans un environnement où seules les chèvres arrivent à y trouver leur compte. Il y a d'ailleurs un berger solitaire que nous apercevons au loin et qui veille sur son troupeau caprin. Dans le silence total qui imprègne ce lieu, nous entendons les onomatopées qu'il profère par moments vers ses chèvres aussi clairement que s'il était à côté de nous.
Il a du y avoir un incendie ici car de nombreux buissons sont réduits à l'état de troncs noircis. On chemine dans un environnement à forte dominance minérale.

 
Le paysage est impressionnant...



Uniquement de la roche et quelques buissons épineux bien piquants, les seuls qui arrivent à survivre dans un terrain aussi sec. Ce paysage à la fois me fascine - je suis amatrice de paysages désertiques - et à la fois génère une sensation d'hostilité. Dans cette solitude totale, loin de la moindre habitation, on se dit qu'il faut bien veiller sur soi et se concentrer sur les endroits où on pose ses pieds sur le chemin très caillouteux car si une entorse arrive, ça ne va pas être simple à gérer...
Le sentier n'est pas vraiment une autoroute, c'est le moins qu'on puisse dire, mais la vue est magnifique où qu'on regarde.


Après le passage d'une petite vallée latérale, ça se met à grimper sec, en plein soleil. Point fondamental de cette randonnée : prendre suffisamment d'eau. Heureusement, une fois le gros raidillon passé, nous retrouvons un sentier tranquille pas toujours très bien tracé mais bien balisé. On arrive à un col...



Et là, le mystère de la vie, qui arrive à faire fleurir dans cette terre aride de belles colchiques "Colchicum Variegatum". La plante ne fait pas la fière, elle rase le sol, mais quelle élégance.


Au col, il y a un petit moment de cafouillage pour trouver la suite du sentier, plus balisé et plus tracé du tout. On voit vaguement vers quelle direction aller avec la carte, mais il faut descendre un peu à l'aveuglette et chercher pour retrouver un poteau de balisage.


Ensuite, nous retrouvons un sentier bien tracé, qui descend dans une vallée encaissée. Le balisage est un peu folklorique...

 

mais là aussi le feu a du sévir car nous retrouvons de nombreux trognons de branche calcinés et même un panneau indicateur en bois carbonisé et illisible. 
Après avoir descendu une bonne partie de la vallée, presque arrivés au bord de l'eau - nous apercevons une petite plage, déserte bien sûr - nous trouvons un sentier qui part vers Aghios Panteleimonas, notre objectif pour la halte pique-nique (à l'heure grecque).


Après cette marche en plein soleil, cela fait du bien de se mettre à l'ombre dans la petite église et de prendre une collation bien méritée.


Après s'être un peu reposés, car nous avions vu ce qui nous attendait, nous reprenons la route et nous attaquons, en pleine digestion, par un gros raidillon, à nouveau. Nous étions entouré de sommets, et il fallait bien monter pour passer de l'autre côté en direction d'Alopronia.
Ouf ! on y est... Le plus dur est fait, on aperçoit les maisons d'Alopronia au loin. L'île au fond, dans la brume, c'est Ios.




Le sentier descend tranquillement vers Alopronia, dans un très beau décor. Arrivés au port, nous faisons une halte au café au bord de l'eau pour siroter une limonade au gingembre (un vrai régal) avant d'aller, évidemment, se rafraîchir à la plage du port.
Depuis notre départ de Chorio, à part le berger aperçu au loin, nous n'avons croisé âme qui vive. A Sikinos, il faut aimer la solitude...

Côté pratique : cette randonnée est un peu longue, mais elle est vraiment magnifique. Cela nous a pris 2h30 pour aller de Chorio à Aghios Panteleimonas, nous sommes restés 45 mn à Aghios Panteleimonas, et nous avons ensuite rejoint Alopronia en 1h15.


Γεια σας !

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