Un bout du monde...
Un article plus court que les autres sur le village de Sykamia, situé dans le nord de l'île. Nous étions tout près de l'heure du repas, alors nous sommes descendus voir, en voiture, à quoi ressemblait l'endroit et si on pouvait y manger.
On quitte donc la route principale, qui ressemble à une départementale entre deux hameaux de la campagne chez nous, pour emprunter une route encore plus étroite, mais asphaltée. C'est déjà bien !
Le début de la route permet d'avoir une belle vue sur le village de Galani, sur la colline en face.
Puis la route descend par de nombreux lacets, offrant une vue d'ensemble sur Sykamia.
Quand on voit ça de loin, on ne peut que se dire qu'on a été bien présomptueux de penser qu'il y avait de quoi manger en bas... Un village... c'est plutôt un hameau... il doit y avoir au maximum une dizaine de maisons, et si on se fie à la situation chez nous, c'est rarement dans un hameau qu'on trouve un restaurant, déjà qu'il n'y a plus de boulangerie...
La fin de la route, en arrivant près de la plage de Sykamia, se transforme en piste caillouteuse, et on arrive finalement le long d'une grande maison, où figure le panneau "Open". Mais oui, il y a une taverne dans ce bout du monde !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, on va d'abord voir à quoi ressemble la plage.
Elle est déserte, mais ce n'est pas à cause du vent qui souffle fort ce jour là ; c'est tout simplement parce qu'il n'y a personne, pas d'humain, une plage de sable au fond d'une petite baie avec des tamaris, rien que pour nous.
Ça fait bizarre, comme si quelque chose clochait, une impression de fin du monde. On n'a pas l'habitude, c'est une situation qu'on ne rencontre que rarement, être seuls sur une plage, mais le premier moment de surprise passé, j'en ai profité pour faire quelques photos en toute quiétude, pas besoin d'attendre que les gens se déplacent pour faire la cadrage de mes rêves.
Avec le vent, aucun d'entre nous n'a eu envie de se baigner, mais ce n'était que partie remise car nous avons fait dans les jours qui suivent une randonnée jusqu'à cette même plage et dont je vous parlerai ultérieurement, et à cette occasion nous avons sauté dans l'eau.
Maintenant, on va aller voir de quoi il retourne à la taverne. Et là, c'était un peu plus vivant. Un groupe de randonneurs fait une pause boisson, mais nous ne voyons rien à manger sur leurs tables (ils ont peut-être pique-niqué avant...). Qu'à cela ne tienne, on entre à la cuisine. Une dame un peu âgée m'explique (en grec, elle ne parle que ça) que sa fille va venir , qu'il faut l'attendre, mais que oui on peut manger, pas de problème. Vu ce qu'il y a dans la cuisine, on a quelques doutes, vu qu'il n'y a... rien ou pas grand chose.
On s'installe quand même à table, on attend un peu, les randonneurs partent, sa fille arrive, elle nous met une nappe sur la table et nous apporte les menus, mais en nous précisant ce qu'ils peuvent nous servir dans la liste, des salades, des pâtes, des grillades, ... de quoi nous contenter dans ce cadre agréable avec vue sur la plage.
Et là, bonne surprise, nos salades nous arrivent dans de belles assiettes, un peu comme celles dans lesquelles nous mangions, enfant, chez nos grands-parents, avec des feuilles de pourpier en décoration - c'est une première pour nous qui allons en Grèce depuis pas mal d'années.
Avouez que ça fait envie...
Au final, nous avons bien mangé dans ce restaurant tout simple, et pour un prix plus que correct. Quelques tables se sont garnies pendant qu'on mangeait, on se sentait moins seuls.
Et une fois restaurés (léger), nous avons repris la route pour la suite du tour de l'île, mais ce sera l'objet de l'article suivant.
Γεια σας !
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