1 février 2019

Serifos, Tour de l'île (1/4) : Est

Des plages et un monastère...

Il a bien fallu passer à la location de voitures... Nous avons dans l'idée de découvrir l'île de Serifos, et la voiture ou un autre moyen motorisé permettant de couvrir assez rapidement des kilomètres de routes montagneuses est indispensable.

J'ai prévu de rédiger plusieurs articles sur le tour de l'île, afin de ne pas écrire un seul message trop long sur ce sujet, mais nous avons pu faire ce tour en une seule journée. Les distances ne sont pas astronomiques, et le réseau routier n'est pas pléthorique. Il y a en gros deux boucles routières, une dans l'est et le nord de l'île, l'autre dans le sud et le sud-ouest, la côte ouest de Serifos ne bénéficiant pas ou peu, de moyens d'accès. Nous n'avons pas exploré en détail les moindres recoins, il y a des impasses dans ce que je vais décrire, une occasion de retourner une autre fois à Serifos ou de garder une part d'inconnu...

Partons donc pour l'exploration de l'est et d'une partie du nord de l'île, avec la visite de quelques plages idylliques et d'un monastère forteresse.

Nous partons du port, Livadi, avec la route qui longe la grande plage d'Avlomonas, direction la route qui remonte vers le nord de l'île le long de la côte est.
On rencontre en premier la très belle plage d'Aghios Sostis :



Dans un endroit pareil, il semble difficile de ne pas emprunter la piste en terre et descendre se baigner dans un cadre aussi original. Oui, mais voilà, d'abord si on commence à vouloir se baigner à chaque plage qu'on rencontre on ne va pas voir grand chose de l'île dans la journée, et ensuite parce que le jour où nous sommes partis pour cette balade dans Serifos, il y avait un vent terrible, il fallait tenir la portière de la voiture quand on l'ouvrait, et il faut bien reconnaître que la plage avec ce vent un peu frais, c'est moins attractif. On voit sur la photo que la mer est bien blanche derrière la pointe. La baie est cependant bien protégée et indiquée comme un mouillage sur la carte, c'est un point positif.
Une photo de plus près de cette belle plage, ça commence fort :


Nous continuons notre route et faisons vite peu après un nouvel arrêt au bord de la plage de Psili Ammos, si on traduit littéralement "sable fin". Les grecs ne se creusent pas trop la tête pour les noms de lieux à Serifos...


Cet endroit de la côte héberge de bien jolies plages, et Psili Ammos est classée comme l'une des plus belles plages de l'île. Avec un nom pareil... 
La route monte ensuite doucement, offrant un très beau panorama sur Psili Ammos (au fond) et la plage d'Aghios Ioannis (Saint Jean).


Les plages des Cyclades portent très souvent le nom d'un saint car, comme il y a des chapelles ou des églises partout dans ce pays où l'église n'est pas séparée de l'état, la plage prend le nom de la chapelle voisine. On se baigne en odeur de sainteté...

En remontant vers le nord, on passe tout près du village de Kallitsos, bâti à flanc de colline, un premier bout du monde,


puis on arrive au monastère des Taxiarques, une forteresse toute blanche. Dans les temps anciens, avant la construction de la route actuelle, les moines ne devaient pas être beaucoup dérangés dans ce lieu isolé.


Évidemment, on fait un arrêt ici et, après avoir enfilé des vêtements appropriés aux lieux de culte (comme dans tous les monastères de Grèce), comme c'est ouvert, on entre pour voir ce qui se cache derrière ces murs de château-fort.


Une grosse église occupe la majeure partie de l'espace, les dépendances et les cellules des moines étant collées contre les murs épais sur le pourtour ; il y a comme une impression de tassement, de repli sur soi, de volonté d'avoir occupé au maximum le peu d'espace disponible, mais aussi de force, de défense. Le monastère aurait été construit au tout début du 17ème siècle, à une époque où il valait mieux bien se protéger contre les nombreux raids de pirates qui écumaient la mer Égée, et même toute la Méditerranée.


C'est assez étonnant de constater l'absence d'entretien de la façade de l'église, chose peu commune dans les Cyclades où la moindre chapelle est d'un blanc immaculé car repeinte à la chaux tous les ans. D'ailleurs, on ne voit pas, de l'extérieur, cette façade portant les signes du temps, le monastère est d'un aspect blanc uniforme.

Coup de chance pour nous, l'église est ouverte, l'un des moines en garde la porte, nous pouvons donc la visiter. L'iconostase est toute simple, mais l'église renferme une icône célèbre (et antique) qui viendrait, parait-il, d'Alexandrie :


Il y a aussi, sur l'un des côtés de l'iconostase, l'inévitable ribambelle d'ex votos, témoignant de la détresse de tous ceux qui viennent plaider la cause de leur santé, de leur désir d'enfant ou de partenaire cher à leur coeur, etc, auprès d'hypothétiques instances célestes, faute de mieux. Je leur souhaite d'avoir été exhaussés.


Le moine a refermé la porte de l'église juste derrière nous quand nous sommes sortis (nous étions en fin de matinée). Les visiteurs arrivés ensuite n'ont pas eu la chance d'accéder à l'intérieur de l'église. Les moines se comptent actuellement sur les doigts d'une seule main dans ce monastère, et ils doivent avoir des tâches plus importantes à prendre en charge que celle de garder une porte ouverte.

On peut faire le tour de l'église par l'étroit corridor qui l'entoure, mais il est plus intéressant de monter sur les "remparts" et de faire le tour du lieu de haut. 


On peut faire tout le tour par le haut du mur d'enceinte, et avoir ainsi différents points de vue.



Un petit tour par le bas ensuite,



avant de ressortir de ce lieu de calme et de reprendre notre périple.

J'ai assez bavardé pour aujourd'hui, la suite du tour de l'île au prochain article...

Γεια σας !

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