Bretagne nord, île Callot

Comme aux Seychelles, ou presque...

Il existe en baie de Morlaix un petit coin qui se donne des airs d'îles lointaines, mais sans la température de l'eau qui va avec ni les récifs coralliens... il s'agit de l'île Callot, reliée à Carantec par une chaussée submersible, ce qui signifie qu'elle n'est pas toujours une île. A marée haute, oui, mais à marée basse on peut y aller à pied, en voiture, en vélo,... il suffit d'emprunter la chaussée découverte qui la relie à la terre ferme. 

On voit bien la géographie des lieux sur la photo prise depuis le lieu-dit "La chaise de curé", le continent sur la gauche, l'île au fond à droite et la chaussée qui les relie (on est à marée descendante). Entre parenthèses, il avait bien raison de venir s'assoir ici ce curé contemplatif qui a inspiré le nom de cet emplacement, la vue y est très belle et incite à s'y assoir sans penser à rien d'autre que regarder la mer.

Ce n'est pas un cas original en Bretagne nord, plusieurs îles proches de la terre ferme bénéficient aussi de ce statut de "semi-île", reliées au continent par une chaussée submersible bien pratique pour leurs habitants, mais plus ou moins praticable en voiture.

Alors partons à la découverte de ce coin retiré, sous un beau soleil qui fait mentir les mauvaises langues qui prétendent qu'il pleut tout le temps en Bretagne.

Il faut bien sûr être au fait des horaires de marées... mais pour les distraits qui auraient oublié de regarder l'heure de la marée basse avant, il y a un panneau au début de la chaussée submersible qui indique, jour par jour, la fourchette d'heures où on peut l'emprunter à pied sec (ou à roues sèches pour ceux qui sont motorisés).

Nous voilà arrivés à l'entrée de l'île. Un demi-tour sur nous mêmes pour contempler le chemin parcouru :

Le mieux pour découvrir l'île Callot est de le faire à pied. De toute façon, les quelques pistes bien dallées qui servent de routes aux habitants ne permettent pas d'aller jusqu'au bout de l'île, alors autant poser son véhicule à l'un des parkings à l'entrée de l'île (si on est arrivé jusqu'ici motorisés) et continuer à pied. 

Pas d'angoisse à avoir pour l'itinéraire, l'île n'est pas grande et s'étire tout en longueur du sud au nord, constituée de deux gros bouts d'îles reliés entre eux par une étroite bande de terre.

Le long de notre itinéraire, nous allons rencontrer des plages de sable fin et doux comme de la farine, désertes hors saison,

de très belles maisons avec une vue imprenable sur la nature environnante,

des chaos de rochers arrondis par l'érosion,

la chapelle Notre-Dame de Callot, posée là pour la remercier de la victoire obtenue contre les Danois en l'an 502 grâce à son intercession et protéger tous les marins du coin des dangers qu'ils ne manqueront pas de rencontrer,



le tout pour arriver au nord de l'île par un sentier étroit, avec une vue sur la côte voisine,  Saint-Pol-de-Léon et Roscoff au loin.

Un de ces bouts du monde où on peut rester longtemps sans s'ennuyer...

Les photos donnent l'impression d'une île déserte, mais ce n'était pas la cas, loin de là ! Nous étions un lundi, pas de congés ce jour là, et il y avait du monde dans les sentiers. Ce n'était pas une température propice à la baignade, mais j'imagine qu'en été il doit y avoir de nombreux amateurs de sable fin.

Nous avons fait un arrêt prolongé à la chapelle ND de Callot, la porte était ouverte alors nous sommes entrés pour voir. La chapelle datant de 502, elle a du être refaite un certain nombre de fois pour avoir ainsi traversé les siècles et être toujours pimpante. L'intérieur est peu commun, de beaux vitraux, de nombreux ex-voto et des maquettes de bateaux accrochées en hauteur.

Attention à garder les pieds sur terre et à bien rentrer à terre avant que la marée montante ne recouvre la chaussée...
Kenavo !