La cascade du Trou de Fer.
Pour contraster avec l'univers minéral du volcan, voici une belle randonnée dans la forêt de Bébour jusqu'à la mythique cascade du trou de fer, la plus photographiée de l'île, bien qu'inaccessible de près. Elle n'est visible que de loin, ou lors d'un survol de l'île en avion (qui coûte nettement plus cher qu'une randonnée...).
C'est parti pour la découverte d'un environnement végétal totalement inconnu en métropole.
Le sentier s'enfonce progressivement dans la forêt, bien agréable par endroit avec des caillebotis qui protègent les randonneurs de la boue ; le lieu est humide et la végétation luxuriante. L'environnement végétal est fascinant, et les fougères arborescentes si élégantes...
Puis la forêt se densifie et les plantes épiphytes apparaissent. Par jeu, nous les avons surnommées les plantes "ça profite", tellement elles ont l'air de s"épanouir dans cet univers.
Allez, revenons à mes amours, le grec : l'étymologie indique que le mot épiphyte vient du grec ἐπί «sur», φυτόν «végétal», ce qui signifie que ces plantes ne sont pas des parasites. Elles se servent juste des autres végétaux (les arbres en général) comme support, on peut imaginer qu'elles vont chercher un peu de lumière en hauteur en s'installant sur les arbres. Pas bête, car au ras du sol c'est plutôt encombré, sombre, et la compétition pour la lumière est rude !
Malheureusement les orchidées ne sont plus en fleur, la saison de la floraison est passée ; il ne reste que quelques petites fleurs blanches par-ci par-là sur le sol. Des fleurs bien différentes de nos orchidées de salon.
En avançant encore sur le sentier, la forêt dévoile d'autres aspects.
On ne se lasse pas de regarder partout, tant cet univers dépayse et nous transporte dans un autre espace-temps.
Puis, au bout du sentier, c'est le petit observatoire vers le Trou de fer, une trouée dans la couverture végétale pour admirer le paysage.
Quand nous sommes arrivés, grosse déception, des nuages partout (comme au volcan...), une vue sur "Le grand Blanc" et en fond sonore le bruit de la cascade... invisible. Ah non ! nous n'avons pas fait tout ce chemin pour rien, c'est vraiment trop inzuste comme dirait Caliméro !
Et puis, tout d'un coup, les nuages se poussent un peu, et là, vraiment, ça vaut le déplacement...
Et avec le téléobjectif sur l'appareil photo, c'est encore mieux...
La cascade du trou de Fer
Le retour vers le gite s'effectue par le même chemin en sens inverse. En tout, 3 heures 15 de randonnée aller-retour sans se presser et en s'arrêtant tous les 3 mètres pour faire des photos - enfin, c'est ce que disent ceux qui m'attendent, ma version des faits est que je reste à regarder toutes ces plantes et ces arbres qui me fascinent, on se croirait dans un jeu genre Myst (bon d'accord, mes références datent un peu...).
Je finis par une photo de ma préférée, la fougère arborescente, ou Fanjan. Il y en avait de belles près de l'observatoire de la cascade.
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