14 mai 2012

La Réunion, rendez-vous avec les entrailles de la terre

Le Piton de la Fournaise, Le Volcan

Changement d'hémisphère... et de mer, ou plutôt d'océan.
La Réunion est une île fascinante car elle présente divers aspects, le lagon et ses eaux claires pleines de poissons tropicaux, la montagne et ses nombreux sentiers escarpés (la randonnée n'y est pas toujours une petite promenade), la forêt luxuriante si dépaysante pour les "métros" habitués aux chênes, et, à tout seigneur tout l'honneur de ce premier message sur le sujet, Le Volcan comme l'appellent les habitants, le piton de la Fournaise.

Difficile de le voir à coup sûr quand on ne va passer que quelques jours dans l'île.
Les vents dominants, d'est, poussent leur lot de nuages contre l'île et le caractère très montagneux de La Réunion fait que les nuages s'accumulent et se bloquent sur la côte est, et envahissent le volcan. Il est fréquent d'arriver au bord de la caldera et de ne voir qu'un grand vide blanc et cotonneux devant soi.
Avec de la chance ou de la patience, voire les deux, le volcan peut se dévoiler au gré du mouvement des nuages. Voici le résultat :



La route pour accéder au volcan est déjà une belle expérience, mais le mieux est d'aller à pied jusqu'aux cratères Dolomieu et Bory tout en haut. Une randonnée "physique" dans un univers entièrement minéral - l'expérience du crissement du sol sous les chaussures est à faire - mais il ne nous a été donné qu'une seule fois en 3 séjours de pouvoir la faire. Monter aux cratères peut s'avérer très hasardeux par temps couvert ; il n'y a pas de sentier clairement tracé en ce lieu, seulement des points blancs à intervalle régulier qu'il ne faut pas perdre de vue. Par temps clair, cela vaut les efforts, mais par temps de brouillard dans les nuages... nous, on laisse tomber...

La route pour monter au volcan depuis La Plaine des Cafres mérite à elle seule le détour.
Elle commence par monter dans un paysage d'alpages bien étonnant sur l'île...

... traverse une courte mais très sombre forêt de cryptomérias puis monte en lacets et dévoile de très beaux points de vue en chemin, quand les nuages ne sont pas trop bas. Puis c'est le "choc" avec le volcanisme en arrivant à La Plaine des Sables, résultat d'un premier effondrement de la caldera initiale.



Un sacré contraste avec les alpages du début !

Et la route, en bas, c'est la piste qu'il va falloir emprunter jusqu'au Pas de Bellecombe, le terminus de l'itinéraire motorisé. Une route pleine de nids de poule et autres formes en creux proches de la tôle ondulée, heureusement pas trop longue.


Et tout le long de la traversée de la Plaine des Sables, la bien nommée, bienvenue sur Mars ou sur la Lune, au choix... que du minéral... fascinant pour ceux que l'absence de brin d'herbe n'angoisse pas. De multiples occasions de photos, mais pas toujours très faciles à réaliser car l'éclairement par temps nuageux produit de très forts contrastes que notre oeil gère nettement mieux que le capteur de l'appareil photo.




Puis c'est l'arrivée au bord de la caldera au Pas de Bellecombe, avec la vue sur les anciennes coulées de lave...


et sur le cratère de scories Formica Leo.


Que ceux ou celles que ce paysage laisse indifférent(e)s m'indiquent les lieux sur terre qui les branchent plus.

Allez, pour le prochain message, nous partirons dans la forêt primaire, histoire de privilégier les contrastes.

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