14 juillet 2012

Chats des îles grecques

Etre heureux ou ne pas l'être...

Naître chat dans une île grecque, c'est comme naître humain sur la planète, certains tombent dans la bonne maison (ou dans la bonne famille du bon pays), d'autres ont moins de chance et restent des enfants de la rue et des terrains vagues.
Qui n'a pas vu en Grèce ces calendriers de "Cats of Greece" avec des photos de mignons petits chats bien replets au poil bien lisse, photographiés dans des lieux emblématiques du pays ?

Alors je vais commencer par la même chose...
Il y a ceux qui sont nés dans le bon coin au bon moment...


Un chat à Santorin, dans un des lieux les plus courus, Ia le village au nord de l'île, tranquillement assoupi à l'heure de la sacro-sainte sieste, ou presque, la vigilance est une qualité féline même s'il n'y a pas matière à paniquer quand le repas vous tombe tout prêt matin et soir.
Encore un éden... chez notre logeur à Kalymnos, toute la fratrie en bonne camaraderie attend que la journée s'écoule. No stress...



Il y a aussi les chats bien placés, entendez les chats des tavernes. Ils attendent le client avec leur maître, il leur tombera toujours quelques miettes bienvenues, même s'ils ne crient pas famine. Sur l'île de Telendos, en face de Kalymnos...


Et puis il y a les squatteurs, les chats du quartiers pas loin d'une taverne. Ceux-là n'ont pas forcément de propriétaire attitré, mais connaissent la tactique, en saison, pour apitoyer le touriste et faire au moins deux repas par jour.

Il faut bien savoir choisir sa taverne quand on est un chat de ce type, certains propriétaires sur deux pattes n'hésitent pas à distribuer force coups de pied ou à jeter de l'eau, pensant flatter les mauvais penchants de certains touristes à l'hyper propreté, la vie sans bestioles et sans microbes, bref la vie... sans vie.
Mais quand ils tombent sur des bipèdes qui aiment tout ce qui vit sur terre (bouddhistes ou pas...), c'est le jackpot, surtout si les autres congénères affamés sont pacifistes et partageurs.

Le poil est brillant et propre, des chats bien nourris. C'est la bonne tactique, non, pour faire un bon repas ?

Et puis, il y a ceux qui n'ont vraiment pas un bon karma, les perdants d'avance, ceux qui sont prêts à manger des frites, du riz, des nouilles, même pas de viande... quand on a faim, on ne chipote pas. Et quand on a faim, on passe son énergie à chercher à manger, pas à se pomponner. Et tant pis s'il a fallu mettre les pattes dans des lieux insalubres pour dénicher un petit en-cas à se mettre sous les canines.


Je dédie ce message à tous ceux-là et aussi à tous ceux qui ont senti par leur instinct félin que certains bipèdes ne leur voulaient que du bien et sont venus s'allonger en ronronnant sur nos genoux (après avoir mangé nos restes de sardines...) ou sur notre lit. 
Ces petits moments de bonheur partagés entre espèces ne nous ont laissé que de bons souvenirs... et aucune puce.

Γεια σας !

2 commentaires:

  1. Comment puis-je faire pour faire un don à une association locale grecque en faveur des chats affamés ?

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    1. Bonjour,
      Je ne saurais vous répondre... Dans les îles où je suis allée, je n'ai pas vu d'association à proprement parler, plutôt des habitants qui se mobilisaient de leur propre chef pour donner à manger aux chats sauvages.
      Il me semble d'ailleurs que cela s'est bien raréfié (les chats sauvages et les assiettes de nourriture qui leur étaient destinées).
      Un des effets collatéraux de la crise ?

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