... ou comment aller de Chora à Agali en mettant le moins possible les pieds sur la route asphaltée...
Nostalgie, quand tu nous tiens...
Il existe un itinéraire bis pour aller à pied de Chora à Agali, une voie alternative à celle décrite dans le message "de Chora à Agali par Aghios Christos". Difficile de choisir entre les deux voies laquelle est la plus jolie, les deux offrent des points de vue magnifiques sur la mer. Et au niveau temps de trajet, elles sont quasi équivalentes, 1 heure à 1 heure 30 entre Chora et Agali selon les rencontres de quadrupèdes à longues oreilles, l'envie de rester un peu à admirer les lieux, ... L'idéal est de passer à l'aller par l'une (je conseillerais le passage par Aghios Christos, plus raide pour le retour) et au retour par l'autre, le chemin des moulins en sens inverse de celui décrit. Si vous rentrez d'Agali vers Chora le soir, le coucher de soleil au loin sur l'île de Milos est un moment fort du trajet sur le chemin près des moulins.
Le début du trajet est le même : sortie de Chora en passant devant la boulangerie (vous ne pouvez pas vous tromper, il n'y en a qu'une...), passage par les anciennes terrasses,
et, malheureusement, un tout petit bout du parcours sur la route à la sortie de Chora, pas moyen de s'en passer.
Puis, après l'église moderne (et sans intérêt) de Stavros, prendre le chemin à droite en direction des 3 moulins en ruine, les moulins de Vorina.
Vous voyez, sur la photo ci-dessus, la petite stèle toute blanche à droite le long du chemin ? Vous auriez pu passer devant sans la remarquer, elle n'est pas en bon état, à moitié cassée, plus de bougie allumée ni d'icône à l'intérieur, et l'inscription gravée dans la pierre est presque effacée. Mais elle raconte un tout petit bout de l'histoire des habitants de Folégandros.
En se penchant sur le côté, en lumière plus rasante, il est possible de déchiffrer l'inscription :
ΕΝ ΜΝΗΜΗΝ
ΤΟΥ ΠΑΤΡΟΣ ΜΟΥ
ΤΖΑΝΝΗ ΑΝΤ ΒΕΝΙΟΥ
ΚΑΤΙΝΑ
qui dit, en langue grecque pure, que Katina a placé cette petite iconostase ici en mémoire de son père. Mais Katina a du mourir aussi, sinon la stèle ne serait pas dans cet état d'abandon.
En lisant le livre de Michel Servé, "les terrasses des Parnassiens" - un français tombé amoureux de Folégandros, j'ai complété l'histoire de Katina ; elle tenait jadis une taverne à Chora et a habité dans ces moulins. Son frère était meunier ici.
La photo a été prise l'année dernière, et cette année la plaque de marbre du devant était décollée, ce n'était plus qu'une "maison" sans porte.
La photo a été prise l'année dernière, et cette année la plaque de marbre du devant était décollée, ce n'était plus qu'une "maison" sans porte.
Et quand on voit l'état des moulins... On réalise qu'une page s'est tournée définitivement et qu'il vaut mieux compter sur le "Supermarket" du coin pour avoir de la farine. Autres temps, autres moeurs...
Fin de la séquence nostalgie. En tout cas, les moulins sont placés comme il se doit dans un endroit où il y a du vent, donc dégagé. Les moulins de Vorina sont sur le bord de la côte est et la vue d'ici est tout simplement splendide. Vue sur Chora au loin et l'église de la Panaghia qui la surplombe, vue en contrebas sur la mer turquoise qui vient lécher les rochers blancs, vue sur les îles voisines quand la visibilité le permet, ... Un vrai bonheur dont on ne peut se lasser !
Après avoir pris le temps d'admirer la vue, continuons notre itinéraire vers Agali. Derrière le 3ème moulin, il ne faut pas rater la trace qui descend sur la droite et qui mène sur un beau sentier qui chemine le long de la côte en surplomb de la mer.
Après avoir pris le temps d'admirer la vue, continuons notre itinéraire vers Agali. Derrière le 3ème moulin, il ne faut pas rater la trace qui descend sur la droite et qui mène sur un beau sentier qui chemine le long de la côte en surplomb de la mer.
Le paysage est toujours très beau, quand on se retourne on voit la même chose que sur la photo de titre de ce blog, et les couleurs n'ont pas été retouchées !
Le sentier est envahi par endroits par des éboulements récents - ils n'y étaient pas l'année passée, et on se demande qui va le remettre en état. Il n'y a plus beaucoup de terrasses utilisées dans cette partie de l'île, qui peut vouloir entretenir les anciens murets de pierres sèches qui soutenaient la terre en amont ?
Puis on arrive (encore !) sur la route, impossible de la rater celle-là ! Prendre à gauche, passer devant la toute petite église,
Puis on arrive (encore !) sur la route, impossible de la rater celle-là ! Prendre à gauche, passer devant la toute petite église,
et "dégringoler" à droite juste après celle-ci. Oui, c'est le terme qui convient, le démarrage du sentier est un éboulis, mais pas moyen de se tromper, devant nous un beau sentier apparait clairement, c'est tout droit !
Dernière partie de l'itinéraire avant d'arriver à Agali, le sentier est rocheux (éviter les sandales...) et mène sur la route qui rejoint Agali (eh oui, encore quelques petits mètres sur le bitume...) après une descente un peu raide qui offre de beaux points de vue sur Agali en bas et la côte ouest.
Regardez
bien en arrivant sur la route d'Agali par la courte pente en béton, il y
a un début de sentier en face qui grimpe raide, au niveau de la
citerne. Nous aurons l'occasion de le parcourir plus tard à l'occasion
d'une autre très belle promenade dans l'île jusqu'à la plage d'Aghios
Nikolaos.
Bonne baignade !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire