Fleurs des îles grecques

Quelques fleurs au passage...

Vues et photographiées au passage, lors de balades dans les villages ou lors de randonnées, ou bien dans les jardins de nos logeurs et logeuses (nous cherchons toujours en priorité des chambres chez l'habitant), les fleurs sont toujours un régal pour les yeux et, quelquefois aussi pour le nez.

En voici quelques-unes...

Tout d'abord, omniprésente sur les murs des maisons des Cyclades, la Bougainvillée...

Les îles grecques sans bougainvillée... impensable ! Elle apporte sa touche de couleur aux murs blancs, et cache la misère des plus décrépis.

Elle sèche très bien entre des pages de livre, même un livre de poche, en quelques jours, et garde longtemps ses couleurs pour agrémenter albums photos, cartes personnelles, tables de fête, ...

Ma préférée, la fleur de câpre :

Je ne m'en lasserai jamais. Elle est si élégante avec ses fines étamines colorées et les pétales qui leur font comme une coupelle pour mieux les mettre en valeur.

Les câpriers sont omniprésents dans les îles grecques, le plus souvent à l'état sauvage, ils poussent dans les endroits les plus improbables, dans une anfractuosité de vieux mur, entre deux pierres, ... Les fleurs sont au mieux de leur forme en juin, mais on peut encore en voir jusqu'en septembre.

On ramasse les boutons de la fleur pour les préparer au vinaigre, mais si on laisse les boutons grossir ils donnent cette fleur si jolie.

Elle aussi sèche très bien et garde ses couleurs, mais il faut un livre un peu plus solide qu'un Poche, et surtout il faut la mettre entre 2 couches de papier toilette pour éviter d'abîmer les pages dudit livre. En plus, la fleur est épaisse au début (elle s'aplatit bien en séchant) et il faut mettre le livre sous tous ceux qu'on a aussi emportés pour les vacances.

La fleur de câpre sèche est fragile mais garde ses belles étamines violettes, du plus bel effet sur un beau papier.

Dans le genre je pousse partout, le volubilis, un vrai liseron... Et ce bleu... d'accord, on est en Grèce.

Celle-ci, pour la faire sécher, c'est un peu mission impossible, mais sans l'aide de Tom Cruise. Trop fine, trop fragile, la technique papier toilette dans un livre fonctionne bien pour le séchage, mais le décollage de la fleur une fois sèche... quelle épreuve... plus fine qu'un papier à cigarette... 9 fois sur 10 elle se déchire. Et puis en séchant, elle perd cette belle couleur bleue éclatante avec la petite touche de rose au coeur. Dommage...

Encore un coup de coeur, cette fleur de l'île de Folégandros, qu'on ne voit qu'à partir de septembre. On passe à un endroit un jour, il n'y a rien, et le lendemain au même endroit il y a cette élégante tige sortie d'un oignon sauvage.

Et il y en a partout au milieu de la rocaille.

Scille, ou Urginée maritime (Urginea maritima)

L'Urginée maritime était autrefois utilisée en tant que plante médicinale (son bulbe) mais attention, elle est classée toxique. C'est un peu la cousine de la digitale, tonique cardiaque aussi. Tout est dans la dose...

Et alors, cette fleur-là, si bizarre, quel est son nom ?

Après avoir sollicité le site sur le jardinage (que je recommande et que j'ai mis dans les  Liens utiles), je connais maintenant son nom : Epiphyllum Hylocereus undatus, le "fruit du dragon" ou Pitahaya, de la famille des Cactaceae (les cactacées en langage "vulgaire"). Admettez que cela ne s'invente pas ! Nous l'avons rencontrée pour la première fois à Santorin (Oia) l'année dernière le long d'un mur de maison. Fascinante...
La dame a, parait-il, la particularité de ne fleurir qu'une seule nuit et de ne dégager son suave parfum qu'à ce moment là... Encore plus fascinant, n'est-ce pas, secrète et sachant se faire désirer... Elle peut aussi pousser sur l'île de La Réunion, où elle se nomme "Raquette tortue", très imagé...

L'hibiscus pousse sans problème dans les climats méditerranéens. Celui-ci vient du jardin de notre logeuse dans l'île de Patmos.

Et une petite dernière, qui dépassait d'une clôture dans l'île de Milos, lors de la randonnée jusqu'à Klima. Elle doit être de la famille des Clématites, mais je ne connais pas non plus précisément son nom.

Je m'aperçois que je n'ai pas photographié de jasmin, grave oubli qu'il faudra réparer une autre année ! Car si la fleur n'est pas spectaculaire, son odeur qui se développe en soirée est un bonheur pour les cellules olfactives ...

Une autre fois, je vous parlerai des ânes, car j'aime autant photographier les ânes que les fleurs et... les chats.

 Γεια σας !