29 juin 2017

Péloponnèse, Mycènes

Les Cyclopes ne sont pas loin...

Nous abordons la visite du premier site archéologique majeur de la Grèce (très) antique, le site datant du 17ème siècle au 12ème siècle avant J.C.. Avant d'aller y voir de plus près, des précisions et une anecdote.
Le site archéologique de Mycènes se situe à quelques kilomètres du village du même nom, lui même situé au nord de Nauplie à une distance qui permet sans problème de faire l'aller retour et la visite en une demie journée.


Ensuite une petite anecdote. En allant de Nauplie à Mycènes, la route longe une multitude de vergers où on reconnait des orangers, dont certains couverts d'oranges, des citronniers, des grenadiers, des abricotiers, ... un vrai jardin d'Eden. Il y a plusieurs marchands de fruits le long de la route, de la vente directe du producteur au consommateur. Et comme nous aimons beaucoup les fruits et les circuits courts... on a finit par s'arrêter à l'un d'entre eux pour s'acheter des oranges (qui sont préemballées dans un gros sac, on doit en avoir au moins 5 kg pour... 5€, imbattable) et des abricots. Ah les abricots... quelle merveille, mûris au soleil, de gros abricots juteux qui vous coulent sur les doigts (ça fait belle lurette qu'ils ne font plus ça chez nous) et dégagent un parfum... de vrais abricots comme on n'en trouve plus en France. 
Et comme je baragouine un peu le grec, le marchand, très gentil, a engagé la conversation comme si j'étais très à l'aise dans cette langue. Je m'accroche, je m'efforce de suivre ou je le fais répéter quand je n'ai pas compris, ce qu'il fait volontiers. Et quand je lui dis que, pour nous, le grec est une langue plutôt difficile, il acquiesce et se lance dans une explication en prenant un caillou dans sa main et en me citant tous les différents mots en grec qu'on peut utiliser pour désigner ce bout de caillasse (j'en connaissais quelques uns, et j'en ai découvert d'autres). Eh bien, je suis restée scotchée... Je ne vois pas mon marchand de fruits et légumes français se lancer de la sorte dans une digression sur les difficultés de la langue française avec un de ses clients étrangers... Ah ces grecs, ils ont l'amour et la fierté de leur langue et de leur culture chevillés au corps.

27 juin 2017

Péloponnèse, Nauplie

A "l'assaut" des citadelles...

Suite et fin de la découverte de la coquette vieille ville de Nauplie, déjà abordée dans le précédent article.
Nous en étions restés à la petite plage de galets d'Arvanitia... depuis laquelle nous avons emprunté à pied la route qui monte (c'est la seule) pour aller explorer la première citadelle de Nauplie, Akronauplie, située sur le sommet de la langue de terre qu'occupe la vieille ville.
En montant, il y a bien ce gros immeuble moche, à l'abandon et bien délabré, un peu du style architecture stalinienne, qui détonne vraiment dans le paysage, mais on l'oublie vite en continuant la montée au milieu des restes de fortifications de l'époque vénitienne, dont les murs crénelés rappellent ceux de la ville de Rhodes, en moins monumental.


Les panonceaux présents partout nous expliquent qu'il s'agissait d'une place forte des Francs, à l'époque des croisades, et le nom des Villehardouin y est cité. Cocorico ! des français dans le Péloponnèse ! Bon, gardons une certaine distance par rapport à ça, c'était au 12ème siècle, depuis la géopolitique a eu le temps de bien rebeloter les cartes et les français n'ont pas fait long feu au regard des siècles...

26 juin 2017

Péloponnèse, Argolide, Nauplie

Première étape...

Quand on arrive d'Athènes après avoir enjambé le canal de Corinthe, la première étape d'évidence est la coquette ville de Nauplie.
Nauplie est une ville qui a de l'histoire derrière elle. Selon la mythologie (on est en Grèce, elle est partout...), elle aurait été fondée par Nauplios, fils de Poséidon le dieu de la mer, rien moins que ça... Sur la mère du fameux Nauplios, je n'ai rien trouvé, son nom ne semble pas passé à la postérité ; les dieux en usaient allègrement avec les simples mortelles, si on avait du noter à l'époque toute leur descendance, on n'en aurait pas fini de si tôt... Le fameux Nauplios a eu un fils (au moins...) nommé Palamède, qui a donné son nom à la grosse colline qui surplombe la ville, et dont j'aurai l'occasion de parler dans un prochain message car les vénitiens y ont construit une forteresse remarquable.

Pour le moment, restons dans la vieille ville et le port, il y a déjà de quoi dire sur ce sujet. Arrivés par l'un des bus du matin à Nauplie, nous avons donc posé nos valises à l'hôtel, déjeuné dans une taverne typique grecque dans l'une des ruelles, et nous sommes partis ensuite en exploration dans la vieille ville, en oubliant la ville moderne de Nauplie qui n'a pas franchement de charme.
Les nombreuses ruelles piétonnes sont, pour certaines, pleines de boutiques en tout genre destinées principalement aux touristes, business oblige. Elles sont néanmoins très agréables à parcourir.



18 juin 2017

Péloponnèse

Une île ou pas une île ?

Je reprends mes publications après une petite période d'absence, les journées sont courtes et je n'arrive pas à y caser tout ce que j'ai envie de faire... Le blog a tendance à passer derrière certaines autres priorités de la vie.
Alors, dans cet article et ceux qui vont suivre, j'ai envie de vous parler d'une région de la Grèce qu'on peut, de mon point de vue, assimiler à une île, puisque c'est le leitmotiv de ce blog qui leur est entièrement dédié.

Je reprends le dictionnaire (le Robert, mon chouchou), et je vérifie la définition de ce qu'est une île : "étendue de terre ferme émergée de manière durable dans les eaux d'un océan, d'une mer, d'un lac ou d'un cours d'eau", ce qui collerait bien avec ce qu'est le Péloponnèse, une grande étendue de terre ferme émergée en Méditerranée, et plus précisément dans la mer Ionienne côté ouest et dans la mer Egée côté est, séparée de la terre ferme depuis l'inauguration du canal de Corinthe en 1893, canal qui a entaillé dans toute sa largeur l'isthme de Corinthe et isolé géographiquement et définitivement le Péloponnèse du reste du continent Grec.
D'ailleurs l'éthymologie de son nom "Peloponnissos" était prémonitoire, puisqu'elle signifie littéralement l'île (nissos) de Pelops, fils de Tantale à la destinée tragique selon la mythologie - ce n'est pas le seul dans toute l'histoire de cette région, et j'aurais l'occasion d'en reparler dans un prochain article dédié à Mycènes.

Donc "l'île" Péloponnèse fait son entrée dans ce blog et, avec elle, trois (incontestables) îles situées à quelques encablures de la terre ferme : Poros, Hydra et Spetses, qui se verront chacune décrites plus en détail dans de futurs articles les concernant.

L'île Péloponnèse est très vaste, et je ne pourrai pas vous la décrire dans son entièreté. Nous nous sommes contentés, dans le temps qui nous était imparti, de parcourir une grande partie de son côté est, ce qui couvre les régions d'Argolide, d'Arkadie (un tout petit bout) et de Laconie (en partie).

Le Péloponnèse est une région montagneuse, où on n'avance pas très vite sur de belles routes en lacets, et le moindre déplacement peut prendre, selon les endroits, pas mal de temps au regard des kilomètres parcourus.