Noir, c'est noir...
Si vous lisez les guides touristiques, vous y trouverez tous les termes dithyrambiques possibles pour qualifier l'île de Stromboli, magie à l'état pur, fascination, ... etc ...
Entre nous, je n'irai pas jusque là. Vaut la visite ou mérite le détour, oui, île de contrastes chromatiques, certainement, expérience du volcanisme actif, assurément, nous en aurons la preuve toutes les 20 minutes environ, mais de là à parler de magie... restons calmes !
Il est déprimant de regarder défiler ces troupeaux de visiteurs déguisés en vulcanologues en herbe, casques et frontale sur le chef, solidement encadrés par leur guide rémunéré par l'une des agences qui proposent d'aller observer les éruptions de près moyennant moultes espèces sonnantes et trébuchantes.
Car pour monter au sommet, non seulement il faut payer (et ça ne joue pas dans la même cour qu'à Vulcano niveau tarifs...), mais en plus il est interdit d'y aller par ses propres moyens, déplacement en troupeau gardé obligatoire.
Tout pour repousser les esprits indépendants épris de solitude !
Mais il y a un moyen de voir les éruptions, certes de beaucoup plus loin que lorsque l'on est au sommet, mais sans débourser un euro ni encourager le business écoeurant autour du tourisme, moyen qui permet aussi de prendre le temps de parcourir le village coquet de l'île. Les cinéphiles partiront à la recherche de la maison dans laquelle Ingrid Bergman et Roberto Rosselini vécurent une idylle torride (ils étaient chacun mariés de leur côté) lors du tournage du film Stromboli. Ce n'est pas récent, cela remonte à 1949...