A toutes les sauces...
Ah... les ferries grecs... Toute une histoire (de coeur) en ce qui me concerne.
Il y a quelques dizaines d'années, quand j'ai commencé à aller dans les îles grecques, il n'y avait que des ferries pour partir d'Athènes et aller d'île en île. Certains étaient hors d'âge, rouillés, mais on se posait moins de questions que maintenant. On montait à bord en vrac, tous ensemble, voitures, camions, passagers, ça permettait d'aller vite et de ne pas immobiliser le bateau à quai trop longtemps. Et c'était parti...
Progressivement sont arrivés les "speed", des bateaux rapides qui consomment un maximum de gasoil mais divisent environ par deux le temps de transport. le prix est proportionnel au temps "gagné", moins ça prend de temps, plus c'est cher (et même très cher), au moins le double sur un même trajet.
Je ne suis pas une fan de ce genre de bateau rapide, et en particulier de ceux qui ne prennent que des passagers. On est cloué sur le siège qui vous a été attribué, impossible de mettre le nez dehors. Alors que c'est si agréable d'arriver lentement dans les ports, d'être sur le pont pour suivre les manoeuvres d'arrimage à quai de cette grosse masse de métal - bravo aux marins grecs - et de voir défiler toutes les îles dans lesquelles le bateau passe avant de nous amener à notre destination.
Je voudrais donc faire l'éloge des ferries grecs qui, avec leur allure de sénateur, nous permettent de prendre notre temps, regarder la mer d'un bleu profond et les îles avoisinantes, quelquefois voir des dauphins, faire une petite sieste allongé sur un banc, et... argument imparable, prendre l'air quand on en a envie et avoir beaucoup moins mal au coeur quand le vent s'est mis à souffler et à agiter la mer.
Mais il arrive que ces ferries aient des aventures, bonnes ou mauvaises, et je voudrais vous narrer celles que nous avons pu constater cet été.