A propos des îles...

Cette page a pour objectif de rassembler quelques réflexions d'écrivains au sujet des îles et de la mer, notion connexe mais néanmoins indispensable à l'île. Elle s'enrichit chaque fois que je trouve une citation, un passage de livre, etc qui parle spécifiquement de ces sujets.
Lectrice ou lecteur, si vous connaissez d'autres extraits littéraires parlant des îles,  n'hésitez pas à me les communiquer, je me ferai un plaisir de les ajouter à cette page !

Agatha Christie (in "Dix petits nègres" d'Agatha Christie) :

"L'avantage d'une île, c'est l'impossibilité pour le voyageur d'aller plus loin... on est arrivé au bout du monde."

"Le seul mot 'île' possède une vertu magique et évoque en votre esprit toutes sortes de fantaisies. En y abordant, on perd tout contact avec le reste de l'univers. Une île représente à elle seule tout un monde !"

Agatha Christie (in "2084" de Boualem Sansal) : 

(le personnage principal, Ati, découvre la mer pour la première fois. J'ai trouvé ce passage très beau.)

"La mer commençait à l'horizon, on aurait dit que c'était dans le ciel qu'elle prenait sa source et que de là elle descendait vers la terre. Ce fut le premier constat que se fit Ati, et à mesure qu'il avançait vers elle, ce qui était une ligne d'horizon aérienne, indistincte et tremblante se matérialisait, s'étendait, devenait masse d'eau colossale et vibrante qui occupait tout l'espace, le débordait et venait sur lui telle une marée montante pour s'arrêter in extremis à ses pieds ; il se sentait cerné. Impossible d'échapper à la fascination et à la terreur, la mer était la somme de tous les contraires, il ne fallait que quelques secondes pour s'en convaincre et l'on sentait alors très fort qu'elle pouvait en un instant basculer du tout au tout, du meilleur au pire, du plus beau au plus sinistre, de la vie à la mort."

                       (in "L'été grec" de Jacques Lacarrière) :

"L'Egée est si riche en îles que jamais l'horizon n'y est nu. Toujours, on distingue un îlot, une île basse ou haute sur l'eau, reconnaissable à ses croupes claires. Je ne connais rien de plus merveilleux que cet éveil, cette montée des îles à l'aube, dans le temps clair, sur la mer gorgée de "moutons", de crêtes blanches, d'écume rose. Un grand oiseau marin plane dans l'éblouissement de l'aurore, jouant avec les vents au-dessus du bateau."

Agatha Christie (in "Le salut viendra de la mer" de Christos Ikonomou) :  

(le personnage qui parle ainsi est un grec "immigré de l'intérieur", c'est-à-dire un grec du continent, d'Athènes ou d'ailleurs qui, poussé par la crise et la perte de son emploi, est venu trouver du travail dans une île de la mer Egée)

"Sur une île on n'a pas d'endroit pour se cacher. Dans une ville tu es étranger parmi des étrangers mais comme tout le monde l'est tu ne te sens pas étranger. Ici, sur l'île, tout le monde te connaît, tu connais tout le monde, mais tu te sens étranger parce que tu le seras toujours. Les îles sont contre la nature humaine. La mer est contre la nature humaine. Dans les îles seuls les monstres peuvent vivre. Des monstres ou des dieux."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire