9 décembre 2017

Cyclades, Sikinos

Une île très tranquille...


Voici une nouvelle île, encore un de mes coups de coeur, située dans l'archipel des Cyclades en mer Egée au nord de Santorin, coincée entre Ios et Folegandros, un bout de caillou grec comme je les adore.
L'île n'est pas encore transformée et polluée par le tourisme de masse, et c'est un point primordial qui a plusieurs conséquences.
Tout d'abord le calme : Sikinos est fréquentée principalement par des touristes grecs, qui n'y effectuent pas de très longs séjours (du moins en septembre...) et les quelques touristes non grecs attirés par cette île ont un profil assez similaire. Des gens tranquilles, pas rebutés par la marche à pied, détendus et suffisamment ouverts vers leurs semblables pour leur adresser facilement la parole.
Ensuite les sourires. Les habitants de Sikinos sont très souriants, nous saluent volontiers d'un "Kalimera" ou d'un "ya sas" quand on les croise, et répondent toujours très gentiment à une demande de renseignement. On sent qu'il n'y a pas beaucoup de stress sur cette île, et que cela rejaillit sur les habitants de manière positive.
Le peu de trafic routier sur les quelques rares routes de l'île permet de se promener en permanence dans un environnement sonore silencieux. Si on vient de Santorin, le contraste est frappant ; on passe d'un brouhaha perpétuel, des décibels permanents émis par les moteurs en tous genres et du bain de foule, au silence, aux bruits de la nature et à la solitude. Un vrai bain de jouvence pour les oreilles et le cerveau.
Enfin, la taille de l'île de Sikinos, petite par rapport aux autres îles des Cyclades, permet de visiter tous les points d'intérêt à pied.

L'idéal est d'y arriver en ferry - je ne suis d'ailleurs pas certaine que les bateaux rapides desservent cette île - pour avoir un premier aperçu de l'île depuis la mer avant d'y poser le pied.
Le port d'Alopronia est un tas de maisons blanches nichées au fond d'une petite anse. On est loin de l'urbanisation galopante de Santorin...

22 novembre 2017

Les Ferries grecs

A toutes les sauces...

Ah... les ferries grecs... Toute une histoire (de coeur) en ce qui me concerne.


Il y a quelques dizaines d'années, quand j'ai commencé à aller dans les îles grecques, il n'y avait que des ferries pour partir d'Athènes et aller d'île en île. Certains étaient hors d'âge, rouillés, mais on se posait moins de questions que maintenant. On montait à bord en vrac, tous ensemble, voitures, camions, passagers, ça permettait d'aller vite et de ne pas immobiliser le bateau à quai trop longtemps. Et c'était parti...
Progressivement sont arrivés les "speed", des bateaux rapides qui consomment un maximum de gasoil mais divisent environ par deux le temps de transport. le prix est proportionnel au temps "gagné", moins ça prend de temps, plus c'est cher (et même très cher), au moins le double sur un même trajet. 
Je ne suis pas une fan de ce genre de bateau rapide, et en particulier de ceux qui ne prennent que des passagers. On est cloué sur le siège qui vous a été attribué, impossible de mettre le nez dehors. Alors que c'est si agréable d'arriver lentement dans les ports, d'être sur le pont pour suivre les manoeuvres d'arrimage à quai de cette grosse masse de métal - bravo aux marins grecs - et de voir défiler toutes les îles dans lesquelles le bateau passe avant de nous amener à notre destination.

Je voudrais donc faire l'éloge des ferries grecs qui, avec leur allure de sénateur, nous permettent de prendre notre temps, regarder la mer d'un bleu profond et les îles avoisinantes, quelquefois voir des dauphins, faire une petite sieste allongé sur un banc, et... argument imparable, prendre l'air quand on en a envie et avoir beaucoup moins mal au coeur quand le vent s'est mis à souffler et à agiter la mer.

Mais il arrive que ces ferries aient des aventures, bonnes ou mauvaises, et je voudrais vous narrer celles que nous avons pu constater cet été.

21 novembre 2017

Péloponnèse, Mystra, Partie basse

Des églises et... un monastère

 Nous avons donc repris notre voiture et nous sommes descendus visiter la partie basse du site de Mystra.
L'entrée, fortifiée, est un peu plus majestueuse que celle d'en haut.


On commence par faire un petit tour sur le site, histoire d'avoir une vue d'ensemble et de se faire une idée des lieux où diriger nos pas. La nature commence à reprendre le dessus à certains endroits...


20 novembre 2017

Péloponnèse, Mystra, partie haute

Des églises et des ruines...

Voici le dernier site du Péloponnèse que nous avons visité avant notre retour, Mystra.
Il s'agit d'un site de l'époque médiévale, byzantine et franque, qui s'étendait sur tout un pan de colline, protégé par une enceinte.

Pour visiter facilement le site ancien de Mystra, on trouve à se loger dans le village proche du même nom, un endroit tranquille où il fait bon poser un peu ses valises pour souffler après tout le chemin parcouru.
Le site médiéval de Mystra se situant à quelques kilomètres du village, il vaut mieux être motorisé pour effectuer la visite dans de bonnes conditions.
On aperçoit un bout du site depuis le village, principalement le château fort qui domine la colline au flanc de laquelle a été construit le site.


La route d'accès passe au pied du site, ce qui donne une première idée de ce que nous allons voir ensuite plus en détail.

15 novembre 2017

Péloponnèse, Monemvassia, Ville haute

Une vue impressionnante...

Il n'y a pas de fléchage clair pour passer de la ville basse à la ville haute de Monemvassia, mais il suffit de s'approcher au plus près de la paroi rocheuse et d'emprunter l'un des chemins qui montent.


Les quelques chemins qui partent au pied de la falaise rejoignent très vite le seul chemin pavé qui conduit à l'unique l'entrée (encore une...) de la ville haute, aussi appelée le château de Goula.
Ça grimpe un peu, il va falloir monter là-haut,

14 novembre 2017

Péloponnèse, Monemvassia, Ville basse

Des vieilles pierres et des fleurs...

Nous voilà partis pour la visite de la ville basse de Monemvassia. Après avoir franchi le pont, admiré la vue qu'offre la route d'accès sur la ville de Gefira, 


et garé notre voiture à un emplacement autorisé disponible, nous avons franchi à pied les dernières centaines de mètres jusqu'à l'unique porte d'entrée percée dans les remparts qui ceinturent la ville.

Alors, on entre ?

5 novembre 2017

Péloponnèse, Momemvassia, Généralités

Une seule entrée...

Monemvassia est un site étonnant et remarquable, qu'il ne faut pas manquer de visiter quand on se trouve dans le sud du Péloponnèse. Il s'agit d'une ancienne ville médiévale et byzantine qui, si j'en crois les guides touristiques, a été construite à la fin du 6ème siècle. Elle a donc vu passer pas mal de siècles d'Histoire, et vu son état actuel, elle s'en est plutôt bien sortie pour une ville de cet âge. 
Monemvassia a connu successivement le passage (bref) des francs, en particulier de Guillaume de Villehardouin qui a laissé également des traces de son séjour à Nauplie, des byzantins, des vénitiens, des turcs, et a été finalement rendue aux grecs en 1821 au bout d'un siège de 3 mois. La mondialisation avant l'heure... mais cela n'a pas du se faire dans la joie et la bonne humeur. Quand on a visité le lieu, on comprend bien qu'il fallait être très persuasif pour y entrer de force...

Monemvassia tire son nom de "Moni emvassia", signifiant "une seule entrée" en grec. Elle est situé sur un îlot relié à la terre ferme par un pont et une chaussée depuis 1971 (c'est tout récent vu l'âge de la cité...), un énorme rocher quasiment plat au sommet, qui se serait détaché suite à un tremblement de terre survenu en 375 après JC.
La ville est adossée à l'extrémité du rocher tournée vers la mer, elle est invisible depuis la terre ferme.


25 octobre 2017

Péloponnèse, Route de montagne et monastère d'Elonis

En route vers Monemvassia...

Notre visite de la région d'Argolide se termine, nous avons vu les îles Saroniques et les sites archéologiques majeurs, et visité la jolie ville de Nauplie. Maintenant, direction Monemvassia, l'un des autres sites remarquables du Péloponnèse. C'est simple quand on l'écrit, mais il y a de la route entre Porto Heli où nous logions au retour de Spetses et Monemvassia, presque tout en bas de la côte est. On s'attend donc à une journée de voiture, et ce le sera... Les routes sont sinueuses, une bonne partie de l'itinéraire passe en montagne, et notre voiture de location n'est pas un bolide. Nous n'avons quand même pas fait que rouler, nous nous sommes aussi arrêtés pour découvrir quelques endroits agréables le long du trajet.

Nous sommes tout d'abord revenus vers Nauplie, c'est le point de passage obligatoire, mais sans nous y arrêter cette fois. Cela nous a pris 1h30 pour faire 80 km sur des routes pleines de virages avec une voiture qui avait un peu de mal dans les côtes... Nous avons ensuite fait tout le tour de la baie de Nauplie, une portion d'itinéraire sans intérêt, un bord de mer sans attrait.
Après la baie de Nauplie, la route longe la mer en hauteur, et le paysage est bien plus agréable.

23 octobre 2017

Péloponnèse, Ile de Spetses

Une dernière île...

On hésite, on irait bien voir à quoi ressemble l'île de Spetses, tant qu'on n'est pas loin, mais voilà, on n'a aucune idée des horaires de bateau au départ de Kosta, le plus proche accès à l'île, et pas moyen de trouver aucune indication sur internet.
On réserve quand même un hôtel à Porto Heli, ville toute proche de Kosta. Après tout, si ça ne s'arrange pas comme on veut pour aller à Spetses, on en profitera pour faire une journée plage et écriture des cartes postales. Eh oui, en cette époque de smart phones, réseaux sociaux et tweets en tout genre, j'ai avec moi toute une liste de personnes à l'ancienne, qui apprécient particulièrement de recevoir des cartes postales, alors autant leur faire plaisir...

Nous voilà donc partis à Kosta. Quelques maisons, et surtout de grands parkings (payants bien sûr !) pleins de voitures. C'est bon signe... Mais avant de se faire taxer de 5€ pour le parking de la journée, allons voir quand même sur le port de quoi il retourne.
Sur le quai, deux moyens de transport vers Spetses s'offrent à nous : d'une part le bateau taxi qu'on peut prendre quand on veut, il y en a toujours plusieurs de disponibles, mais attention au tarif... 23€ par personne ! 48€ pour une traversée "privée" à deux vers Spetses qui dure 15 à 20 minutes, si c'est pas du racket, ça...
D'autre part, il y a un petit bateau qui part quand il est plein, au tarif de 2,50€ par personne (aller, et ce sera le même prix au retour). Il n'y a pas trop de questions à se poser, vu la différence de prix, nous allons déposer la voiture au parking et nous prendrons le premier  bateau qui partira. 
Un groupe de grecs a la bonne idée d'arriver et de (presque) remplir le bateau à lui tout seul, et nous voilà partis. On comprend pourquoi on n'a trouvé aucun horaire sur internet, organisation "à la grecque" oblige.


Le port de Spetses ne ressemble pas à un classique port grec. Il s'agit plutôt d'un grand bassin, bordé de hauts murs crénelés dans lesquels viennent s'encastrer par endroit d'anciens canons, pour le décor, mais sans le tas de bateaux qu'on trouve habituellement dans un port grec. L'endroit dégage une première impression de vide, d'absence d'âme, d'artificiel, ... pas un charme fou.

20 août 2017

Péloponnèse, Hydra, Plakes

Côté sud-ouest...

Nous voici revenus au port d'Hydra après la petite escapade aller-retour vers Mandraki. Nous partons donc explorer la côte ouest de l'île, direction sud-ouest, ou pour être plus simple à gauche du port en regardant la mer. C'est par là que se dirige le gros du flot de visiteurs, dont une bonne proportion de grecs, c'est donc qu'il doit y avoir quelque chose à voir (quoique... ce n'est pas une règle absolue). Nous sommes un dimanche, de pentecôte de surcroît, cela ne nous étonne pas que des grecs profitent du week-end.

Mais, bonne surprise, le flot humain se tarit très vite, au niveau du bar qui surplombe la mer à l'entrée du port et d'un restaurant. Ce n'est pas pour nous déplaire... 


19 août 2017

Péloponnèse, Hydra, Mandraki

Coté nord-est...

Continuons la visite de l'île d'Hydra... Après avoir fait un grand tour en ville et au port, nous décidons de partir du côté droit (en regardant la mer) du port et d'aller explorer la côte nord-est de l'île.
Nous faisons le tour du port par les quais, avec un petit arrêt à la balise d'entrée côté nord-est - j'éprouve une fascination pour les phares et balises, quelle que soit leur taille, et je ne manque pas d'en garder un souvenir photographique chaque fois que je le peux - puis nous empruntons un large chemin bétonné, en plein soleil en fin de matinée.


Pourquoi avoir choisi de partir d'abord de ce côté là ? C'est très simple. Quand on regarde le flot des visiteurs, on les voit quasiment tous se diriger du côté sud-ouest du port. On peut supposer que des points d'intérêt majeurs se situent par là. Mais comme nous aimons par dessus tout notre tranquillité... il sera bien temps plus tard d'aller se prendre le bain de foule prévisible... En attendant profitons d'un sursis de calme, c'est toujours appréciable.

9 août 2017

Péloponnèse, Hydra

Visite du port et de la ville...


Après les considérations uniquement pratiques évoquées dans le précédent message, rentrons maintenant dans le vif du sujet, puisque le principal c'est de visiter l'île Hydra, ou du moins une partie car nous ne disposions que d'une seule journée ; et cela n'a pas été suffisant, il en aurait fallu deux. Mais vu le prix des hébergements, le mot hébergement incluant aussi l'alimentaire, il n'était pas question pour nous d'encourager ces pratiques, nous avions donc décidé de faire l'aller/retour à Hydra dans la journée.
Il aurait fallu explorer plus en détail la ville elle-même, plus en tout cas que ce que nous avons fait, et monter dans les hauteurs pour avoir un autre point de vue sur l'île que celui, unique, au niveau de la mer, que nous avons eu. Ce sera (peut-être) pour une autre fois, mais il y a tant à voir dans le Péloponnèse qu'on pourrait y rester longtemps sans en avoir fait le tour...
Alors, allons voir à quoi ressemble cette île, que le Guide du Routard qualifie (je cite) de "un des plus beau port de toutes les îles grecques". Cela place la barre haut !

Nous voilà donc partis d'Ermioni avec le petit "Christos" à 9h15. Il y avait aussi un hydroglisseur "Flying cat" - je ne sais pas qui a eu l'idée de ce nom que je trouve personnellement un peu ridicule - à 10h10 le même jour, mais notre vaillant petit bateau est quand même arrivé plus tôt que lui à Hydra. En terme d'empreinte carbone, puisque la notion est très à la mode en ce moment, je ne saurais dire qui est le plus gourmand, mais je penche un peu pour l'hydroglisseur... De toute façon, soyons honnêtes, ce n'est pas ce critère qui a emporté la décision, mais l'horaire auquel nous étions prêts.


Bon, je l'admets, cette photo n'est pas un chef d'oeuvre, mais cela donne une idée (et constitue un souvenir) du type de transport utilisé...

5 août 2017

Péloponnèse, Hydra

D'abord le côté pratique...

Des trois îles Saroniques qui bordent la côte nord-est du Péloponnèse, c'est Hydra qui a, de mon point de vue, le plus de charme. Non que Poros et Spetses en soient dépourvues, mais le petit quelque chose qui ajoute une touche supplémentaire à Hydra, c'est l'absence totale de voitures, mobylettes, et autres engins à moteur qui, quand ils sont absents, nous permettent de savourer la vie sans bruits.
Mais ce petit coin de paradis est très prisé par les touristes, qu'ils soient grecs ou issus d'autres contrées. Il vaut mieux ne pas espérer y trouver la solitude...

L'île d'Hydra est accessible de plusieurs endroits :
Tout d'abord d'Athènes. Ce n'est pas mon propos de parler de cet accès, qui est le plus long.
Ensuite depuis le Péloponnèse, deux solutions s'offrent au visiteur qui souhaite s'y rendre ;
- soit depuis Métochi, qui est selon les guides l'endroit le plus "proche" pour atteindre l'île,
- soit depuis Ermioni.
Ces deux endroits, que je n'ose pas appeler ville en ce qui concerne Métochi, sont radicalement à l'opposé l'un de l'autre en ce qui concerne l'accueil au voyageur.

Métochi, ce ne sont que quelques maisons au bout d'une route en impasse qui vient buter sur le bord de mer. Un immense parking clôturé, quelques baraques qui vendent des billets et... That's all folks ! On a beau chercher partout, pas moyen de dénicher le moindre charme à ce lieu impersonnel, qui ne sert que d'embarcadère et où aucune vie ne trouve sa place.
Les tarifs de traversée pour Hydra depuis Métochi, en juin 2017, étaient de 10€ par personne, à quoi il faut ajouter 5€ de parking par jour pour mettre sa voiture sous bonne garde. Il y a aussi la possibilité de ne pas payer le parking et de laisser sa voiture le long de la route, à chacun de choisir son éventuelle prise de risque.
Métochi est au bout de nulle part, pas de village proche, et on ne peut pas dire que la campagne environnante rattrape le coup...
Avec tout ça, si vous n'avez pas compris que nous n'avons pas aimé l'endroit et que nous sommes allés ailleurs...

Entre Métochi et Ermioni se sont construits quelques "resorts", devant lesquels on pourrait passer sans le savoir, des lieux si standardisés qu'ils en ont perdu le peu d'âme qu'ils auraient pu avoir, bâtis dans des coins sans attrait. De quoi dissuader les touristes de mettre le nez en dehors de chez eux, il n'y a strictement rien à voir ni à faire, à part consommer dans ces casernements. A fuir, autant pour le principe que pour les tarifs d'hébergements, qui défient toute concurrence dans les sommets... on y est allé voir.

Ermioni, c'est une petite ville, construite à cheval sur une langue de terre, et qui a la particularité d'avoir deux ports ; d'un côté, niché au fond d'une grande baie, se trouve le port principal, "Limani" (sans originalité puisque ce nom signifie "port" en grec), d'où partent les bateaux pour Hydra et ailleurs. On voit Ermioni au fond sur cette photo :

22 juillet 2017

Péloponnèse, île de Poros-Kalavria et monastère de Zoodochos Pygi

Dans la pinède...

Avant de repartir de l'île de Poros, il nous reste à visiter le monastère de Zoodochos Pygi, sur l'île de Kalavria. Les monastères grecs sont des lieux agréables, souvent ouverts à la visite (à part à la sacro-sainte période de sieste, en général entre 13h et 17h), et j'aime toujours admirer les fresques qui recouvrent les murs de certaines de leurs églises.

L'île de Poros n'est pas bien grande, nous n'avions pas de carte, mais nous avions vu - ou cru voir ? - une pancarte indiquant le monastère, que nous avons donc suivie au départ. Et ensuite, plus rien... quelques embranchements de routes sans aucune indication, des maisons rares et disséminées dans la pinède, personne à qui faire confirmer que nous suivions le bon chemin, ou pour nous indiquer lequel prendre.

Nous avons bien fait, nous n'étions pas du tout où il fallait mais du côté opposé, et cela nous a permis de faire le tour de la partie Kalavria de l'île de Poros, avec de très beaux points de vue sur la côte nord de l'île.


Le tour de Kalavria fini, nous sommes tombés sur le monastère au bout d'une route en cul de sac, pas très loin de l'endroit où nous avions dormi. Lui aussi est enchâssé dans la pinède, installé dans un endroit isolé loin de l'agitation touristique.

21 juillet 2017

Péloponnèse, Poros ville

Le passage du temps...

Après avoir traversé le petit bout de mer en bac et posé nos affaires dans la chambre qui va nous accueillir pour une nuit, nous voici partis pour la visite de la ville de Poros qui, comme je l'ai indiqué dans le précédent article, occupe la quasi-totalité de l'île de Sphèria, l'un des deux îlots composant l'île de Poros. 
De loin, une belle architecture néo-classique, avec de la verdure, ce ne doit pas être désagréable de vivre ici.


La promenade le long du quai en bord de mer est plaisante : nombreuses tavernes et bars, évidement, bateaux à quai, magasins de souvenirs pour touristes ou d'habits et babioles diverses, toujours pour touristes... et quelques marchands de miel. De quoi flâner le nez au vent et ne penser à rien, ce qui fait du bien.
Du miel, nous allons en trouver un peu partout tout au long de notre périple dans le Péloponnèse, c'est l'une des spécialités du pays, un miel liquide délicieux avec un yaourt (grec, bien sûr).

20 juillet 2017

Péloponnèse, Ile de Poros

On prend le bac...

En route pour l'île de Poros, l'une des îles Saroniques, située le long de la côte nord de l'Argolide. Pour le coup, c'est une vraie île, celle-là - je dis cela pour ceux qui contesteraient le statut d'île au Péloponnèse - bien qu'elle ne se situe qu'à une centaine de mètres de la côte du Péloponnèse.
Poros est bien sûr accessible depuis le port du Pirée, à Athènes, mais c'est encore plus simple d'y aller quand on se trouve dans le Péloponnèse, depuis la petite ville de Galatas. 
Après quelques tergiversations, nous avions finalement trouvé un hébergement pas trop cher pour une nuit, et décidé d'aller passer une journée complète sur l'île, d'y dormir, et de continuer notre périple grec le lendemain en fin de matinée.

Au départ de Nauplie, nous avons repris la même route que la veille, jusqu'à l'embranchement vers Epidaure, puis continué tout droit sur une petite route qui passe dans la montagne et traverse de tous petits villages très tranquilles. Si nous avons croisé 2 ou 3 voitures sur toute cette portion de route, c'est bien le maximum. Une ambiance de bout du monde... A Ano Fanari, la route en corniche longe le bord de mer et offre de très belles vues sur la côte environnante, dans la brume ce matin là.


La fin du trajet jusqu'à Galatas est plus insignifiante, et notre avancée est bien ralentie par de nombreux travaux sur des portions de la route. Soyons positifs, c'est quand même le signe qu'il reste un peu d'argent dans les caisses grecques pour réparer leur réseau routier.

Depuis Galatas, la vue sur Poros est panoramique :

1 juillet 2017

Péloponnèse, Epidaure

Un petit tour chez Asclepios...


Pour nous, à l'époque actuelle, le site d'Epidaure est associé au théâtre du même nom, et au festival qui s'y déroule chaque été, mais pas vraiment à un centre médical. Pourtant c'est ce qu'il fut dans l'antiquité, un grand lieu de guérison, ou supposé tel, où convergeaient de nombreux malades cherchant la rémission de leurs maux. Comme le dit un guide touristique en français "Le célèbre temple d'Asclepios à Epidaure fut le point de convergence d'un grand nombre de malades venus non seulement du monde tout entier, mais aussi d'autres pays" (sic !). Diantre ! Ceux qui disent qu'il n'y a plus de coins non explorés sur terre vont avoir de nouveaux espoirs...
Le site nommé Asclepeion, comprenait un sanctuaire dédié au dieu guérisseur Asclepios, la version grecque de l'Esculape romain, ainsi que de nombreux autres bâtiments et un grand "estiatorion" datant d'environ 300 avant J.C., un "restaurant", où les malades pouvaient prendre des repas rituels et sacrificiels et dont il reste quelques traces.
L'Asclepeion était un grand centre de santé, un des "berceaux" de la médecine ; on y pratiquait des bains, des diètes, des soins pharmacologiques et même des opérations chirurgicales. 
Les restes de ce grand ensemble se trouvent toujours à côté du théâtre, et les plus informés ne manquent pas de le visiter.
Quant au théâtre, il aurait été construit progressivement dans l'antiquité grâce aux dons des malades.

Considérations matérielles d'abord : ici aussi l'entrée est à 12€ par personne en 2017... Entre Mycènes et Epidaure, budget nécessaire de 50€ à deux pour effectuer la visite... 

Quand on arrive sur le site, c'est d'en-bas et de face par rapport au théâtre. La première impression, la vue d'ensemble, ne m'a pas semblé être celle de majesté et de grandeur. De face, le théâtre m'apparaît plus petit que ce que j'avais imaginé, mais mon impression va changer.

29 juin 2017

Péloponnèse, Mycènes

Les Cyclopes ne sont pas loin...

Nous abordons la visite du premier site archéologique majeur de la Grèce (très) antique, le site datant du 17ème siècle au 12ème siècle avant J.C.. Avant d'aller y voir de plus près, des précisions et une anecdote.
Le site archéologique de Mycènes se situe à quelques kilomètres du village du même nom, lui même situé au nord de Nauplie à une distance qui permet sans problème de faire l'aller retour et la visite en une demie journée.


Ensuite une petite anecdote. En allant de Nauplie à Mycènes, la route longe une multitude de vergers où on reconnait des orangers, dont certains couverts d'oranges, des citronniers, des grenadiers, des abricotiers, ... un vrai jardin d'Eden. Il y a plusieurs marchands de fruits le long de la route, de la vente directe du producteur au consommateur. Et comme nous aimons beaucoup les fruits et les circuits courts... on a finit par s'arrêter à l'un d'entre eux pour s'acheter des oranges (qui sont préemballées dans un gros sac, on doit en avoir au moins 5 kg pour... 5€, imbattable) et des abricots. Ah les abricots... quelle merveille, mûris au soleil, de gros abricots juteux qui vous coulent sur les doigts (ça fait belle lurette qu'ils ne font plus ça chez nous) et dégagent un parfum... de vrais abricots comme on n'en trouve plus en France. 
Et comme je baragouine un peu le grec, le marchand, très gentil, a engagé la conversation comme si j'étais très à l'aise dans cette langue. Je m'accroche, je m'efforce de suivre ou je le fais répéter quand je n'ai pas compris, ce qu'il fait volontiers. Et quand je lui dis que, pour nous, le grec est une langue plutôt difficile, il acquiesce et se lance dans une explication en prenant un caillou dans sa main et en me citant tous les différents mots en grec qu'on peut utiliser pour désigner ce bout de caillasse (j'en connaissais quelques uns, et j'en ai découvert d'autres). Eh bien, je suis restée scotchée... Je ne vois pas mon marchand de fruits et légumes français se lancer de la sorte dans une digression sur les difficultés de la langue française avec un de ses clients étrangers... Ah ces grecs, ils ont l'amour et la fierté de leur langue et de leur culture chevillés au corps.

27 juin 2017

Péloponnèse, Nauplie

A "l'assaut" des citadelles...

Suite et fin de la découverte de la coquette vieille ville de Nauplie, déjà abordée dans le précédent article.
Nous en étions restés à la petite plage de galets d'Arvanitia... depuis laquelle nous avons emprunté à pied la route qui monte (c'est la seule) pour aller explorer la première citadelle de Nauplie, Akronauplie, située sur le sommet de la langue de terre qu'occupe la vieille ville.
En montant, il y a bien ce gros immeuble moche, à l'abandon et bien délabré, un peu du style architecture stalinienne, qui détonne vraiment dans le paysage, mais on l'oublie vite en continuant la montée au milieu des restes de fortifications de l'époque vénitienne, dont les murs crénelés rappellent ceux de la ville de Rhodes, en moins monumental.


Les panonceaux présents partout nous expliquent qu'il s'agissait d'une place forte des Francs, à l'époque des croisades, et le nom des Villehardouin y est cité. Cocorico ! des français dans le Péloponnèse ! Bon, gardons une certaine distance par rapport à ça, c'était au 12ème siècle, depuis la géopolitique a eu le temps de bien rebeloter les cartes et les français n'ont pas fait long feu au regard des siècles...

26 juin 2017

Péloponnèse, Argolide, Nauplie

Première étape...

Quand on arrive d'Athènes après avoir enjambé le canal de Corinthe, la première étape d'évidence est la coquette ville de Nauplie.
Nauplie est une ville qui a de l'histoire derrière elle. Selon la mythologie (on est en Grèce, elle est partout...), elle aurait été fondée par Nauplios, fils de Poséidon le dieu de la mer, rien moins que ça... Sur la mère du fameux Nauplios, je n'ai rien trouvé, son nom ne semble pas passé à la postérité ; les dieux en usaient allègrement avec les simples mortelles, si on avait du noter à l'époque toute leur descendance, on n'en aurait pas fini de si tôt... Le fameux Nauplios a eu un fils (au moins...) nommé Palamède, qui a donné son nom à la grosse colline qui surplombe la ville, et dont j'aurai l'occasion de parler dans un prochain message car les vénitiens y ont construit une forteresse remarquable.

Pour le moment, restons dans la vieille ville et le port, il y a déjà de quoi dire sur ce sujet. Arrivés par l'un des bus du matin à Nauplie, nous avons donc posé nos valises à l'hôtel, déjeuné dans une taverne typique grecque dans l'une des ruelles, et nous sommes partis ensuite en exploration dans la vieille ville, en oubliant la ville moderne de Nauplie qui n'a pas franchement de charme.
Les nombreuses ruelles piétonnes sont, pour certaines, pleines de boutiques en tout genre destinées principalement aux touristes, business oblige. Elles sont néanmoins très agréables à parcourir.



18 juin 2017

Péloponnèse

Une île ou pas une île ?

Je reprends mes publications après une petite période d'absence, les journées sont courtes et je n'arrive pas à y caser tout ce que j'ai envie de faire... Le blog a tendance à passer derrière certaines autres priorités de la vie.
Alors, dans cet article et ceux qui vont suivre, j'ai envie de vous parler d'une région de la Grèce qu'on peut, de mon point de vue, assimiler à une île, puisque c'est le leitmotiv de ce blog qui leur est entièrement dédié.

Je reprends le dictionnaire (le Robert, mon chouchou), et je vérifie la définition de ce qu'est une île : "étendue de terre ferme émergée de manière durable dans les eaux d'un océan, d'une mer, d'un lac ou d'un cours d'eau", ce qui collerait bien avec ce qu'est le Péloponnèse, une grande étendue de terre ferme émergée en Méditerranée, et plus précisément dans la mer Ionienne côté ouest et dans la mer Egée côté est, séparée de la terre ferme depuis l'inauguration du canal de Corinthe en 1893, canal qui a entaillé dans toute sa largeur l'isthme de Corinthe et isolé géographiquement et définitivement le Péloponnèse du reste du continent Grec.
D'ailleurs l'éthymologie de son nom "Peloponnissos" était prémonitoire, puisqu'elle signifie littéralement l'île (nissos) de Pelops, fils de Tantale à la destinée tragique selon la mythologie - ce n'est pas le seul dans toute l'histoire de cette région, et j'aurais l'occasion d'en reparler dans un prochain article dédié à Mycènes.

Donc "l'île" Péloponnèse fait son entrée dans ce blog et, avec elle, trois (incontestables) îles situées à quelques encablures de la terre ferme : Poros, Hydra et Spetses, qui se verront chacune décrites plus en détail dans de futurs articles les concernant.

L'île Péloponnèse est très vaste, et je ne pourrai pas vous la décrire dans son entièreté. Nous nous sommes contentés, dans le temps qui nous était imparti, de parcourir une grande partie de son côté est, ce qui couvre les régions d'Argolide, d'Arkadie (un tout petit bout) et de Laconie (en partie).

Le Péloponnèse est une région montagneuse, où on n'avance pas très vite sur de belles routes en lacets, et le moindre déplacement peut prendre, selon les endroits, pas mal de temps au regard des kilomètres parcourus.


20 février 2017

Sifnos, de Platys Ghialos à Vathy

Voici une courte randonnée qui va nous faire passer dans de beaux paysages et visiter (oui, encore !) un petit monastère. Elle va nous mener de Platys Ghialos, une petite station balnéaire sur la côte sud est de l'île de Sifnos, à Vathy, une autre petite station balnéaire sur la côte sud ouest de l'île. 
Nous allons donc traverser l'île mais dans une de ses parties les moins larges. Et comme une grande partie des Cyclades ont la forme d'une montagne sortie de la mer, il va falloir monter, cheminer un peu à plat, puis redescendre, passer un col comme on pourrait le dire... 

Pour se rendre à Platys Ghialos, le moyen le plus simple et surtout le plus économique est le bus. Mais il faut quand même un peu organiser sa journée à partir des horaires des dits bus (ce qui ne fut pas notre cas...) car s'il y en a 7 ou 8 dans la journée pour Platys Ghialos, il n'y en a que 3 de Vathy pour rentrer vers Artemonas ; c'est très peu, et nous allons en faire les frais comme je vais vous le narrer plus loin.

Déjà, le jour où nous avons fait cette rando, ce n'était pas bien parti pour nous. Notre logeuse, que nous n'avions pas encore vue depuis notre arrivée (c'est la femme de ménage qui avait tout réglé à notre arrivée, ce qui ne nous perturbait pas plus que ça vu que nous avions une chambre) s'est décidée à venir faire un peu de communication auprès de ses locataires et nous a, du coup, fait rater le bus que nous voulions prendre. Donc, monsieur de La Palisse ne me contredirait pas, nous avons du prendre le suivant... 2 heures plus tard, ce qui nous a fait arriver vers 14h30 à Platys Ghialos. On a connu mieux comme horaire de départ...
Nous n'avons donc pas traîné et pris le sentier dès la descente du bus. 
Il y a 2 sentiers pour aller de Platys Ghialos à Fykiada, un "court" par Moussia dont j'ai déjà parlé ici, et un plus long, et c'est ce dernier que nous allons emprunter. Ils portent tous les deux le numéro 4, mais nous allons suivre la direction du Profitis Ilias Kondou indiquée sur les poteaux indicateurs puisque notre chemin passe aujourd'hui par ce petit monastère, ou de Vathy puisqu'elle figure aussi par moment bien que sur des panneaux plus improvisés.

19 février 2017

Sifnos, d'Artemonas à Kamares

Un moyen intéressant pour redescendre au port...

Il est toujours agréable de se promener à Apollonia et Artemonas, les deux principaux villages de l'île de Sifnos. Mais si on est monté du port en bus, qu'on a parcouru les ruelles, visité quelques églises ouvertes, qu'on s'est rafraîchi à une terrasse de café, traîné dans quelques poteries,... bref tout ce qu'on peut faire quand on a tout le temps devant soi, nos promenades ne nous mettent pas toujours en phase avec les horaires de bus pour redescendre au port.
Plusieurs alternatives se présentent alors : prendre un taxi sur la place des Héros à Apollonia - c'est plus cher que le bus, surtout si on n'est que 2 -, attendre le prochain bus à l'une des terrasses de café de la même place des Héros, ou ailleurs - agréable -, ou alors redescendre à pied jusqu'à Kamares.

Et c'est cette dernière possibilité dont je vais me faire un plaisir de vous parler, car elle est bien agréable et pas trop fatigante.

Nous sommes partis de la place d'Artemonas, au bout de laquelle se trouve l'arrêt des bus. Nous avons suivi au début le sentier qui mène à Aghios Simeon, balisé n°7, et qui démarre au coin de l'ouzerie. Franchement, cette ouzerie, c'est bien pour boire un coup, mais en ce qui concerne la cuisine qui y est servie... on peut très bien s'en abstenir, elle ne vaut pas grand chose et on trouve mieux sans problème. Ceci étant dit... nous avons ensuite pris à gauche le sentier balisé 10A, que nous avons suivi pendant un petit moment, toujours en direction d'Aghios Simeon, le magnifique monastère dont j'ai déjà parlé ici.

Mais on ne peut pas suivre indéfiniment la route vers Aghios Simeon... sinon on n'irait pas au port par le chemin le plus direct.
A un carrefour, il faut prendre à gauche comme l'indique le poteau indicateur, direction Kamares, sentier n°10 :



17 janvier 2017

Folegandros, ou autre... , les terrasses

Déliquescence de notre temps...

Je viens de terminer la lecture du dernier et excellent livre de Sylvain Tesson "Sur les chemins noirs", et il y décrit un paysage de Provence avec d'anciennes terrasses à l'abandon. Rien à voir avec les îles me direz-vous, sujet quasi exclusif de ce blog. N'empêche... Des terrasses il y en a aussi dans les îles grecques, et un passage du livre a résonné en moi. En le lisant j'ai vu défiler dans ma tête les paysages de Folégandros, Sifnos, ... de toutes ces îles montagneuses où les paysans n'avaient d'autre choix pour leurs cultures que de façonner des terrasses.

Je vous cite d'abord le passage du livre de Sylvain Tesson, et j'illustrerai ensuite ses propos par quelques photos prises dans les Cyclades. On se croirait en Grèce quand il décrit les terrasses provençales.
"Les terrassements témoignaient de la longue présence des hommes en ces versants et de leurs travaux herculéens qui avaient refaçonné le profil des reliefs. A marcher sur les calades bordées de murets, je pratiquai une forme d'archéologie vivante. Il avait fallu des millénaires pour métamorphoser ces pentes en escaliers agricoles. Quelques décennies avaient rendu les déclivités à la broussaille. La force aveugle de l'époque était cette rapidité avec laquelle elle se débarrassait des vieilleries. 
(...) Pourquoi les peintres ne s'étaient-ils pas intéressés aux terrasses abandonnées ? Il y avait là toutes les caractéristiques des Vanités du XVIIIe. Au lieu du crâne humain, de sa fleur et de son sablier, on disposait de la pierre où rampait le lierre. L'appareil symbolique était différent mais le message était le même : tout passe. L'éphémère du mur de pierre était même un peu plus triste. Car si le mur et l'homme étaient promis à la même désagrégation, le travail avait été plus harassant pour édifier le premier que pour reproduire le second."
(pages 55 et 56 de "Sur les chemins noirs")

Comme c'est bien écrit et comme l'analyse est juste ! Ils ne sont plus très nombreux les grands voyageurs aventuriers à savoir écrire comme cela et à avoir la tête si bien remplie...

Voici une illustration du propos, sur l'île de Folegandros. Les anciennes terrasses occupent la partie droite de la photo et descendent jusqu'à la mer :