27 novembre 2019

Cuisine grecque, une nouvelle version du Dakos

Les "Paximadakia" en cuisine...

Le "Dakos" est un plat traditionnel de la cuisine grecque, une salade présente dans un grand nombre de cartes de restaurants locaux, mais curieusement absent de la littérature. Les amoureux des polars de Petros Markaris, un maître du genre en Grèce, savent que la femme du commissaire Kostas Charitos, Adriani, est une fine cuisinière préparant de multiples plats fétiches typiques de la cuisine grecque, mais le Dakos ne figure pas dans la liste de ses spécialités. Cette salade serait-elle considérée comme indigne ? Et même dans les livres de Markaris traitant de la crise, où Adriani déploie des trésors d'inventivité en cuisine pour préparer de bons petits plats à sa famille avec un budget des plus maigre, jamais elle ne sert de Dakos...

Alors, un Dakos, quèsaco ? 
Comme pour toute spécialité culinaire, il en existe diverses versions ; voici l'une d'elles, la plus courante, ici trop minimaliste à mon goût :


Il s'agit d'un pain complet grillé, une biscotte ronde et épaisse de la forme d'un demi pain à hamburger, surmonté de tomates coupées en dés, de feta émiettée et assez souvent de câpres. Certains rajoutent, comme ci-dessus, des poivrons en lamelles, des olives, ...
Le Dakos est un lointain cousin du "Bruschetta" italien .

Pour que ce soit bon et pas trop bourratif, il faut qu'il y ait pas mal de tomates, dont le jus imbibe la partie supérieure du pain grillé (en général assez dur) tout en le gardant croustillant en dessous. Personnellement, j'aime bien en manger de temps en temps.

6 novembre 2019

Péloponnèse, Magne, Gythio

Au pays du Karagiozis...

Dernière étape dans le Magne, dans l'une des deux plus importantes villes de cette petite partie du Péloponnèse, Gythio. Je vais le dire tout de suite, je n'ai pas vraiment aimé Gythio... Probablement moins à cause de la ville elle-même que parce que c'était un retour vers la civilisation et ses côtés moches, le bruit et la circulation incessante des voitures le long du port (et encore, on était hors saison...) après tous ces jours dans le Magne profond, calme.
Il s'agissait pour nous de faire une étape d'une soirée avant de continuer vers Cythère, dont je vous parlerai dans les articles suivants. 

Alors je vais vous faire un court article sur Gythio, histoire de vous présenter la ville, mais sans m'attarder car il n'y a pas pléthore à raconter.
Mon état d'esprit ce soir là a du influencer mon jugement. Que je vous explique : nous avions prévu de continuer notre route le lendemain jusqu'à Neapoli, en bas du "premier doigt" du Péloponnèse, pour prendre le bateau et aller à Cythère (en saison, on peut aller aussi à Cythère directement depuis Gythio, mais hors saison le bateau ne circule pas). Je profite donc d'un petit moment de repos à notre hôtel de Gythio pour aller sur la toile voir les horaires de bateaux du lendemain. Et là, en cherchant à réserver nos places dans le petit bac qui relie Neapoli à l'île de Cythère, je me vois indiquer qu'on ne peut prendre de billets sur internet que... 5 jours au moins à l'avance. Grrrr, je fais comment pour savoir s'il reste de la place dans ce bateau ? J'essaye d'appeler l'agence de Neapoli au téléphone, mais personne ne répond. Bon, on est en plein dilemme... On prend le risque de faire la route pour rien, aller retour, dans l'éventualité où le bateau serait plein ?
C'est donc dans cet état d'esprit que nous sommes partis visiter Gythio, ça plombe un peu l'optimisme qu'il me reste.

Avec un regard plus objectif, ce n'est quand même pas si mal... de loin.


Un grand bassin bordé de bateaux, des maisons neo-classiques colorées étagées sur la colline, on va aller y faire un tour pour voir de quoi il retourne.