5 janvier 2018

Sikinos, Kastro

Une bonne idée de la tranquillité...

Partons explorer l'un des deux villages principaux de Sikinos, situés sur deux collines qui se font face, et qui constituent ce que les grecs nomment "Chora", la ville principale, sur un grand nombre d'iles des Cyclades.

Le nom de "Kastro" est lui aussi courant dans les Cyclades. Cela peut désigner littéralement un château, ou du moins le plus souvent ce qu'il en reste, mais ce terme désigne aussi un village qui a été fortifié dans le passé, comme à Sifnos, ou encore la partie la plus ancienne d'un village cycladique, celle qui permettait aux habitants de se protéger au mieux des attaques des pirates, avec ses maisons tassées le long de ruelles sinueuses et tortueuses, une disposition qui permet de mieux se défendre en cas d'attaque qu'une rue toute droite.

A Sikinos, Kastro est un petit village qui s'étale à flanc de colline au pied de l'imposant monastère de Zoodochos Pygi (dont j'aurai l'occasion de parler un peu plus en détail dans un article à venir).


Le grand bâtiment blanc à l'architecture néoclassique que l'on aperçoit au bas du village, c'est l'ancienne école, désaffectée ; de nouveaux bâtiments, modernes mais sans charme, ont été construits en face pour accueillir les écoliers, signe qu'il y a encore de la vie à l'année dans cette petite île.
C'est un point de repère pour le départ des randonnées, et c'est également ici que se situe l'arrêt de bus "Chora".

Suivons donc le panneau qui nous indique l'entrée de Kastro.



Kastro est un village typiquement cycladique, avec ses maisons d'un blanc immaculé, ses nombreuses chapelles disséminées au milieu des habitations, son entrée étroite et voutée qui débouche sur une grande place où trônent de gros palmiers, avec au fond une imposante église au dôme bleu.
Charme supplémentaire : comme tous les autres villages du même nom, Kastro a des rues si étroites qu'aucune voiture ne peut y circuler. Normal, un village datant au 15ème siècle ne risquait pas de prendre en compte les contraintes liées à la circulation de de genre de moyen de locomotion, et c'est tant mieux.
Alors... le décrire c'est bien, mais le voir en images, c'est mieux. On emprunte l'entrée voutée du Kastro...


et à la sortie en débouche en plein soleil sur une grande place.


Les maisons autour de la place ont une architecture typique de Kastro :



Et l'imposante église aux grilles rouges et au dôme bleu, la Pantanassas, n'a rien de surprenant dans ce cadre.



C'est dommage, l'église est fermée... pas de visite possible de l'intérieur. Nous remontons dans le village au hasard des ruelles, sans plan précis. Nous tombons sur une route qui pourrait nous mener au monastère de Zoodochos Pygi, mais cette visite sera pour le lendemain, on continue...



Personne ou presque dans les rues, le Kastro n'est pas très animé... est-ce du à la période de l'année déjà considérée ici comme hors saison ? Une ruelle héberge ce qui semble la seule véritable taverne du village, mais la porte est fermée et les tables non dressées. Un papier avec les heures d'ouverture est collé sur la porte, 13h à 15h, on est pile dans le créneau, mais il faut bien se rendre à l'évidence, aucun signe du moindre humain. Dommage, le cadre aurait été très agréable pour y déguster une salade grecque...


Le village est comme endormi... Quelques snacks-bars et une minuscule épicerie (fréquentée par les grecs) témoignent quand même que le temps ne s'est pas arrêté, mais nous apprendrons le lendemain à nos dépens que tous ferment à 14 heures - et l'épicerie encore plus tôt - une habitude qui contraste avec le mode de vie grec où on peut manger quasiment partout à n'importe quelle heure de la journée.
Il est sûr qu'avec un manque de clientèle aussi évident, cela ne sert à rien de rester ouvert.


Nous nous engageons dans une ruelle qui aboutit sur un sentier. N'ayant pas de velléités de randonnée pour ce jour, nous faisons demi-tour, après avoir profité de la vue qui nous était offerte sur Kastro et le village sur la colline en face, (Epano) Chorio.


Nous retournons donc sur nos pas, après avoir pris au passage une petite branche de basilic frais dans l'un des nombreux pots qui se trouvent devant les maisons. Quel parfum ! Pourquoi les grecs ne mettent-ils jamais de basilic frais dans les salades qu'ils nous servent ?

Nos pas nous portent quelquefois dans des ruelles peu fréquentées, où la végétation a largement le temps de pousser avant que les rares pas des passants ne l'écrase.



Finalement, nous avons fait le tour du village de Kastro... Nous redescendons par la ruelle par laquelle nous sommes arrivés et nous trouvons un petit bar-snack pour manger une salade grecque avant de revenir vers le port à Alopronia.
La carte du petit restaurant n'est pas très étoffée, mais il faisait des jus à partir de fruits frais, un vrai régal après cette balade en plein soleil.



Γεια σας !

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