22 février 2018

Iles grecques, Sifnos, Tossou Nerou

Une des plus belles randonnées de l'île...

Ce n'était pas notre premier séjour à Sifnos, nous avions fait une grande partie des randonnées (très belles) de l'île, et il en manquait au moins une à notre liste, celle qui allait jusqu'à la Panaghia Tossou Nerou, la Vierge de tant d'eau pour le dire dans notre langue.
Alors cette année... il ne fallait pas reculer ! Nous avons donc fait l'itinéraire Apollonia - Aghios Eleftherios - Panaghia Tossou Nerou - Kamares. Une manière très détournée d'aller à pied d'Apollonia à Kamares, mais qui laisse des souvenirs impérissables pour les longs mois d'hiver pluvieux.

J'ai déjà décrit le début de l'itinéraire ici. Il s'agit de la randonnée Apollonia - Kamares par le chemin des écoliers, en passant par Aghios Eleftherios. Je ne vais donc pas la redécrire en détail, juste quelques rappels avant de passer à la partie nouvellement explorée. 
Il nous a fallu encore une fois demander au chauffeur de bus de nous arrêter devant la route en béton qui démarre de la route principale, un peu avant d'arriver à Apollonia, et mène à Aghia Varvara ou Theologos Moungou Monastery. Ce qu'il a fait volontiers, mais cette fois-ci le bus était tellement plein et les touristes qui l'occupaient si obtus, qu'aucun ne nous a laissé le passage vers l'avant  pour descendre (nous n'avions trouvé de place qu'à l'arrière du bus) et il nous a fallu descendre à l'extérieur par l'arrière et revenir à l'avant du bus pour pouvoir payer notre trajet au chauffeur. Sans commentaires de plus... Heureusement nous nous sommes retrouvés tout seuls à faire la balade, c'est toujours ça de gagné.
Donc départ par la route en béton qui offre un très beau point de vue sur le monastère de Profitis Ilias, le point culminant de Sifnos.



On rejoint vite un sentier comme on les aime et on monte jusqu'à Aghios Eleftherios.


De là-haut la vue est toujours aussi belle, et par une journée où il y a un peu de visibilité, on peut voir les îles de Paros et Antiparos, comme flottant sur la mer.


On continue sur le beau sentier plat qui longe la montagne et offre des vues magnifiques sur la vallée entre Apollonia et Kamares. On repasse au niveau de l'embranchement avec le sentier qui nous permet de descendre vers Kamares, et que nous emprunterons au retour, mais pour l'instant nous continuons tout droit sur notre beau chemin qui monte doucement mais surement et nous offre encore des vues d'anthologie.


Le sentier continue à monter un peu plus cette fois...


et arrivés au col, le paysage est inoubliable :


La visibilité est bonne, et on voit nettement les îles de Folegandros, Milos et Kimolos. On a l'impression qu'elles sont toutes proches, c'est très beau. Un énorme cairn donne une touche d'originalité au paysage. On peut rester longtemps à regarder la mer, des deux côtés, avec une certaine impression d'être hors du temps. Le silence est total, un rare privilège à notre époque. et en avançant un peu, on peut voir un bout de la côte ouest de Sifnos, où nos pas vont nous porter.


On n'aperçoit pas encore la Tossou Nerou, cachée derrière un repli de terrain.
Le sentier descend dans un terrain rocheux où apparaissent de fines lignes de roches blanches prises en sandwich. J'avais pris la géologie en grippe à l'école, je n'y comprenais rien, et maintenant je le regrette fort... J'aurais bien aimé comprendre ce qui s'était passé ici il y a des milliers d'années, mais j'ai du me contenter d'admirer le terrain et la puissance des mouvements terrestres sans savoir de quoi il retournait.


On descend toujours et voici qu'apparait notre destination, en bas, les murs immaculés de ma Vierge de Tant d'Eau, la seule construction dans ce paysage vierge de toute occupation humaine. Elle est vraiment située dans un site remarquable !


Mais ce n'est pas parce que l'objectif est en vue qu'on y est... il y a une bonne descente à se faire, avec comme une idée qui nous taraude. Au retour, nous n'aurons pas le choix, il va falloir tout remonter, en plein soleil. Mais cela ne va pas nous empêcher d'aller jusqu'au bout quand même.
Ce sera difficile, à l'avenir, de trouver des paysages qui soient à la hauteur de celui-ci. La barre est haute...


Et à force de marcher, on finit par y arriver.


On pose notre sac à dos à l'ombre, histoire de ne pas laisser le pique-nique en plein soleil, et on part en exploration.
Des escaliers peints amorcent la continuité du chemin qui descend vers la mer, car les pèlerins orthodoxes empruntent peu cet itinéraire, ils préfèrent venir en bateau et terminer le peu de route qui reste sur le chemin qui relie la Tossou Nerou au petit débarcadère.


Ensuite, on visite l'église, ou plutôt la chapelle vu sa taille. Une belle iconostase, colorée et en bon état, apporte sa touche de couleur.



Après ces nourritures célestes, pensons maintenant aux terrestres. Le grand réfectoire offre un havre très apprécié pour prendre quelques remontants après les efforts fournis.



A côté de la grande salle se trouve une cuisine avec une grande cheminée pour la cuisson au feu de bois. Vu la taille des gamelles et des plats, le lieu est bien équipé pour accueillir une belle foule de pèlerins. Et au fond une pièce avec des lits pour se reposer ou passer la nuit. Tout est prévu !
Après un repos bien mérité, il faut songer à rentrer... On admire une dernière fois l'endroit, et on entame la remontée vers le col. Coup de chance, un nuage a la bonne idée de venir nous masquer le soleil, ce qui rend notre grimpette plus supportable.
Comme je n'ai pas pris assez de photos (auto dérision...), j'en reprends quelques unes lors de haltes désaltérantes.
On repasse le col, et on redescend sur Kamares par un bout du sentier pris à l'aller, puis par le beau sentier qui redescend vers Kamares au milieu des ruines d'exploitation minière.
La dernière partie, celle qui plonge vers le port, est casse-pattes, un sentier étroit, rocheux et très pentu, dont on se demande ce qui est le pire, le prendre en descente ou en montée... Mais nous arrivons à Kamares et, après un bon jus de fruit frais pris dans l'un des bars du bord de plage, nous piquons une tête dans les eaux rafraîchissantes et nous reposons sur la plage de sable de Kamares.
Quelle journée ! Je ne peux que recommander de faire cette balade.

Côté informations pratiques, nous avons mis 3 heures pour aller d'Apollonia à la Tossou Nerou et 2 heures pour revenir de la Tossou Nerou à Kamares. Le tout à une allure tranquille, avec de nombreux arrêts photo et admiration du paysage. Le temps d'arrêt à la Tossou Nerou est selon les goûts de chacun. Comme nous avions vraiment envie de nous baigner à l'arrivée à Kamares, nous y sommes restés le temps d'explorer les lieux, de manger et de se reposer un peu, mais pas de sieste. 

Γεια σας !

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