3 novembre 2021

Cyclades, Kimolos, de Chorio à la plage de Kalamitsi

Première trempette...

Nous venions tout juste d'arriver à Kimolos et de nous installer dans notre hébergement que l'envie nous a pris d'aller faire trempette pour nous rafraîchir et nous dégourdir les jambes après le trajet en bateau rapide collé sur nos sièges sans possibilité de prendre l'air - il n'y avait pas d'autre moyen de transport maritime ce jour là.

Après consultation de nos hôtes et de la carte, le meilleur plan pour se baigner en ce milieu d'après-midi s'est révélé être l'une des plages au sud de l'île. Il n'y avait pas de bus, la distance n'était pas trop grande à pied, alors nous avons bourré notre sac à dos de tout ce qu'il fallait pour passer un agréable moment sur le sable et nous sommes partis. Il n'y avait pas de sentier tracé sur la carte pour accéder à cette partie de l'île, nous n'avions donc pas d'autre choix que de passer par la route.

A Kimolos hors saison (je ne sais pas dire si c'est la même chose en juillet - août), il n'y a que peu de voitures qui circulent sur les routes, ce n'est donc vraiment pas un problème de marcher sur celles-ci. Nous sommes sortis de Chorio par la route qui conduit au port de Psathi, puis nous avons pris la route vers la droite qui mène jusqu'à Fikiada. Ca grimpait un peu, mais c'est toujours mieux de prendre de la hauteur pour admirer le paysage, on aperçoit un petit bout du port de Psathi et, au loin, un bout de l'île de Milos.

 

Le paysage alentour est agréable, Kimolos est moins aride que Folégandros, il y a des arbres et de la végétation rase encore verte par endroits pour égayer la vue. L'édifice blanc le plus haut sur la photo ci-dessus n'est pas une église... mais un ancien moulin reconverti en hébergement haut de gamme pour des clients plus fortunés que nous.

La géologie de Kimolos nous saute tout de suite à l'oeil le long de la route. Kimolos a été séparée de sa voisine Milos mais ne peut pas renier leurs points communs et les traces que le volcanisme ancien a laissé un peu partout.


En avançant sur la route, nous voyons un tronçon qui part vers la gauche, d'où débouche une voiture, et qui correspond à la direction des plages. Après consultation de la carte... oui, c'est bien un moyen pour aller aux plages par une petite route tracée en blanc sur la carte et qui longe tout le littoral. C'est ce qu'il nous faut !

Nous n'avons pas besoin de cheminer longtemps pour arriver à une plage... nous sommes à l'extrême est de la grande plage d'Alyki et une barque en curieuse position pique tout de suite notre curiosité.


Que fait cette jolie barque ici avec son message écologique ? C'est bien la première fois qu'on voit ce genre de slogan en Grèce... La réponse est vite donnée en découvrant l'autre face du bateau :


Une boite à livres ! C'est une grande première pour nous de trouver des livres à disposition  de tout un chacun sur une plage... D'habitude, ce n'est pas ce genre de "commerce" qui fleurit en bord de mer, on voit très peu de pratiquants du littoral plongés dans un livre... Décidément, Kimolos nous réserve de belles surprises... Bon, modérons notre enthousiasme, après consultation détaillée des livres à disposition, ils sont en piteux état - ce n'est pas étonnant, l'humidité ou le plein soleil ainsi que le sable du bord de mer ne sont pas favorables à la conservation - et en grande majorité en grec (normal) avec quelques exemplaires en anglais. Il n'y a aucun livre en Français... Cela ne m'a pas étonné, les Français ne sont pas nombreux à Kimolos ; en plus, étant amoureuse des livres, je n'aurais pas eu l'idée de laisser un de mes livres dans le sable au soleil... même si je ne l'avais pas aimé...

La plage d'Alyki ne nous emballe pas, une grande plage déserte sans vraiment de charme. Nous ne sommes pas fatigués, nous décidons d'aller voir plus loin.
 
La route se transforme en piste bien damée par le passage des véhicules, et nous atteignons ensuite la plage de Bonatsa. C'est un peu mieux que la précédente mais, malgré la présence agréable de nombreux lys de mer (ou lys maritime) en fleurs, et le fait que cette plage soit moins déserte que la précédente et offre un aspect moins linéaire, nous décidons de continuer encore plus loin.

Et nous avons bien fait ! Jamais deux sans trois... ça s'est vérifié ce jour là. Derrière la plage de Bonatsa se trouve celle de Kalamitsi, une petite baie croquignolette comme nous les aimons, peu fréquentée, avec un peu d'ombre par endroits pour se protéger des coups de soleil, que demander de plus ?


 

Il y a bien un gros paquet d'algues un peu partout dans l'eau, nous trouvons un coin de sable pour nous immerger vers le bout de la plage. Quel endroit sympa ! Il y a même une taverne en bord de mer, un plus au cas où nous aurions l'intention d'y revenir y passer la journée plus tard dans notre séjour.

En me promenant tout au bout de la plage, qui n'est pas si longue, je suis tombée sur un endroit curieux, rappelant une fois de plus l'origine volcanique de l'île, un beau coin pour faire quelques photos, histoire de ne pas rester tout le temps allongée sur le sable. 



Nous y étions si bien, à regarder passer de temps en temps le bac qui relie le nord de Milos à Kimolos, que nous n'avons quitté qu'à regret la jolie plage de Kalamitsi. Mais il fallait bien rentrer... 


 
Côté informations pratiques d'accès : la plage de Kalamitsi est à environ 5 km de Chorio, et cela nous a pris 1 h 15 pour y aller tranquillement, avec plusieurs arrêts photos et livres, soit un aller retour de 10 km sur un terrain très facile. L'endroit semble aussi desservi par le bus local, mais comme nous venions d'arriver, que nous n'en avions pas les horaires, et qu'en confidence on n'a vu qu'une fois dans l'après-midi un bus circuler - ce qui n'augure rien de bon pour la fréquence de desserte de l'endroit - l'option marche à pied nous a paru très intéressante car le trajet est très agréable.


Γεια σας !

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