6 novembre 2019

Péloponnèse, Magne, Gythio

Au pays du Karagiozis...

Dernière étape dans le Magne, dans l'une des deux plus importantes villes de cette petite partie du Péloponnèse, Gythio. Je vais le dire tout de suite, je n'ai pas vraiment aimé Gythio... Probablement moins à cause de la ville elle-même que parce que c'était un retour vers la civilisation et ses côtés moches, le bruit et la circulation incessante des voitures le long du port (et encore, on était hors saison...) après tous ces jours dans le Magne profond, calme.
Il s'agissait pour nous de faire une étape d'une soirée avant de continuer vers Cythère, dont je vous parlerai dans les articles suivants. 

Alors je vais vous faire un court article sur Gythio, histoire de vous présenter la ville, mais sans m'attarder car il n'y a pas pléthore à raconter.
Mon état d'esprit ce soir là a du influencer mon jugement. Que je vous explique : nous avions prévu de continuer notre route le lendemain jusqu'à Neapoli, en bas du "premier doigt" du Péloponnèse, pour prendre le bateau et aller à Cythère (en saison, on peut aller aussi à Cythère directement depuis Gythio, mais hors saison le bateau ne circule pas). Je profite donc d'un petit moment de repos à notre hôtel de Gythio pour aller sur la toile voir les horaires de bateaux du lendemain. Et là, en cherchant à réserver nos places dans le petit bac qui relie Neapoli à l'île de Cythère, je me vois indiquer qu'on ne peut prendre de billets sur internet que... 5 jours au moins à l'avance. Grrrr, je fais comment pour savoir s'il reste de la place dans ce bateau ? J'essaye d'appeler l'agence de Neapoli au téléphone, mais personne ne répond. Bon, on est en plein dilemme... On prend le risque de faire la route pour rien, aller retour, dans l'éventualité où le bateau serait plein ?
C'est donc dans cet état d'esprit que nous sommes partis visiter Gythio, ça plombe un peu l'optimisme qu'il me reste.

Avec un regard plus objectif, ce n'est quand même pas si mal... de loin.


Un grand bassin bordé de bateaux, des maisons neo-classiques colorées étagées sur la colline, on va aller y faire un tour pour voir de quoi il retourne.

On longe donc tout le bord de mer, le long des quais, il y a quelques bars et tavernes, des magasins de souvenirs, en gros les mêmes horreurs (fabriquées en Chine) qu'à Plaka, c'est sûr qu'on ne dépensera pas notre argent ici. Les maisons, pimpantes de loin, ne font pas si bonne figure quand on y regarde de près. Manque d'entretien, la peinture s'écaille par endroits, la ville ne respire pas la prospérité.
Au bout du quai, je trouve quand même un lieu d'intérêt, la boutique de monsieur Hassanakos, le rédacteur et éditeur du livre sur le Magne dont j'ai parlé ici.
Il a fortement contribué à maintenir le théâtre d'ombre grec, dont le principal héros se nomme Karagiozis, et à qui il arrive toute sorte d'aventures un peu dans le style de notre Guignol mais dans un contexte historique de Grecs vivant sous la domination ottomane. La boutique, bien qu'un peu poussiéreuse, vend les personnages de cette réminiscence culturelle des temps anciens et c'est intéressant d'y jeter un coup d'oeil.

Nous avons poussé nos pas dans les ruelles adjacentes, mais il n'y avait rien de bien remarquable, encore des maisons qui manquent d'entretien et rien de joli pour accrocher l'oeil.
En désespoir de cause, nous avons terminé notre promenade pédestre sur le petit ilot de Kranaï, relié à la terre ferme par une courte et artificielle langue de terre. 
Nous passons devant la tour Tzanetakis, parait-il un musée local, nous en faisons le tour, tout est bouclé, il n'y a même pas un panneau donnant les horaires d'ouverture (si c'est encore ouvert...). Je n'ai même pas fait de photo, et d'une manière générale cet article ne regorge pas de photos, rien ne m'a inspiré...
Enfin si, le phare au bout de l'île m'a fait sortir mon appareil ; moi qui suis une grande amatrice de phares, il ne fallait pas le rater !

   
Voilà, le tour est fait... Si on se fie à certains guides, Gythio serait le lieu désigné pour visiter le Magne. Il ne faut pas les écouter, il y a des endroits bien plus jolis, et plus calmes, que Gythio pour "planter sa tente" et visiter cette belle région.

Au final... après discussion avec notre logeuse à Gythio, une française du Finistère installée de longue date en Grèce car mariée à un Grec, nous avons décidé d'aller le lendemain à Neapoli tenter de prendre le bateau pour Cythère ; nous sommes hors saison, en dehors d'une période de fête pour les Grecs, nous devrions donc avoir de la place. C'est une autre aventure que je vous raconterai bientôt.

Γεια σας !

1 commentaire:

  1. Escale à githion avec notre voilier Tipi avons loué une voiture 2 jours pour parcourir le Magne ,superbe découverte! Tombé par hasard sur la librairie de Georges Hassanakos il m a gentiment dédicacé son livre.

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