16 décembre 2019

Cythère, de Kapsali à Chora à pied (aller)

La-haut sur la colline...

Il s'agit aujourd'hui d'aller par les sentiers de Kapsali, en bord de mer, jusqu'à Chora, la capitale de l'île de Cythère, et donc d'en revenir aussi par le même moyen. 
Nous emprunterons le sentier M1 balisé par "Paths of Greece" (Μονοπάτια της Ελλάδας en grec), un organisme fondé en 2010 et qui s'est donné comme objectif de faire de la Grèce une des dix premières destinations de randonnée dans le monde. L'objectif est ambitieux... mais ce n'est pas à Cythère qu'ils vont tenir leur challenge. Il y a, certes, quelques randonnées balisées sur l'île, mais rarement en boucle, et pas de nature à faire venir du monde entier bien qu'elles soient agréables. Paths of Greece s'appuie sur les anciens chemins existants, avant que la voiture et les routes associées aient fait exploser le réseau de sentiers qu'empruntaient quotidiennement les habitants. Une tâche difficile, car la végétation reprend vite ses droits dès que personne ne foule plus la terre des chemins, et leur premier travail est de retrouver ces anciens sentiers avant de les baliser.

Mais pour aller de Kapsali à Chora et en revenir, on peut le faire en boucle, alors autant en profiter. L'objectif à atteindre est d'aller tout en haut sur la colline en face de nous, là où on voit une chapelle blanche. Je vous décrit l'itinéraire aller dans cet article, le retour fera l'objet d'un autre.

  
Depuis Kapsali, on remonte jusqu'au bout du quai qui longe la mer, en direction de Chora, et on retrouve les mêmes poteaux indicateurs de randonnées qu'à Sifnos (par exemple), un balisage clair et sans ambiguïté.


On sait bien qu'il va falloir grimper puisqu'on va tout en haut de la colline, mais ça attaque tout de suite par un petit raidillon, histoire de se chauffer les jambes, le long de la route en béton qui permet aux voitures d'arriver sur le quai de Kapsali.
On emprunte ensuite quelques mètres de route, puis le sentier est clairement indiqué sur la gauche. Arrivé devant un grand portail métallique, les poteaux indiquent deux voies possibles pour rejoindre Chora, et qui font toutes deux 30 minutes. Un court moment d'hésitation, et nous choisissons le sentier qui part en face, vers la mer, plutôt que celui qui monte à droite entre quelques constructions. Ce sera le bon choix, l'itinéraire est bien plus joli de ce côté - nous emprunterons l'autre itinéraire au retour, vous aurez donc l'occasion de voir si vous partagez ma vision des choses...


Le sentier est bien balisé, façon GR, mais avec un trait blanc et un trait bleu.


Nous avançons sur un sentier étroit et agréable, qui longe la mer et pour l'instant semble faire de tour du piton rocheux du Kastro de Chora, puis débouche sur une plage de sable et de galets aux eaux très claires, dans une crique bien cachée qui se termine sur une gorge rocheuse profonde. Il y a déjà quelques personnes installées sur la plage, à tendance naturiste du fait de son accessibilité difficile.


Le sentier continue de l'autre côté de la plage, il faut emprunter des escaliers en béton aux marches irrégulières. 


Les marches en béton une fois passées, le sentier pierreux continue à monter et offre une belle vue générale sur Kapsali et la plage que nous avons traversée.



On arrive près d'une chapelle encastrée dans la paroi, avec tout près de nouveau un poteau indicateur du chemin. Décidément, la balisage est bien fait... mais comme il n'y a qu'un sentier bien tracé, ce serait difficile de se perdre.



Le sentier continue à monter doucement en contournant la colline de Chora. Il n'y a personne ici, et le paysage environnant incite au calme intérieur : silence, thym en fleur, arbustes étranges avec de petites feuilles rouges pour certains, d'autres complètement pelés, et quelques pieds d'immortelles en fleur dont les plus belles sont inaccessibles à la cueillette, collées le long de parois rocheuses abruptes. Toutes celles qui étaient à portée de main ont du être cueillies, vu le nombre de bouquets vendus dans les quelques magasins que nous allons trouver à Chora. 
L'île est verte, même s'il n'y a pas d'arbres ici, cela nous change des habituels paysages pelés des Cyclades que nous fréquentons le plus.
En se retournant, on a une belle vue sur cette partie inhabitée de la côte de Cythère.


Le chemin monte tout le temps, en direction de quelques maisons de Chora, en haut de la falaise.



On y est presque... on arrive au pied de Chora.



Le dernier tronçon au pied de Chora n'est pas la partie la plus belle de l'itinéraire... Le sentier zigzague au milieu des blocs rocheux dans un environnement qui ressemble plus à une décharge qu'à un sentier nature : sacs plastiques, anciens emballages en tous genres,... on ne sait pas si c'est le vent qui les a accumulés là, le long de la paroi, ou si ce sont des bipèdes qui s'en sont débarrassé en les jetant de haut.

On est arrivés à Chora et comme souvent en Grèce, le contact s'effectue avec une église.


Il ne nous reste plus qu'à aller visiter Chora et son Kastro, mais ce sera l'objet d'un autre article. 

Γεια σας !

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